Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Publications de Doulfakar ROSTOM (7)

Trier par

Ma solitude, ma dulcinée

 

 

Quand la laineuse toison frisée  passe par-dessus bord,

Comme Panurge, je lui cède la voie.

 Je me délecte avec joie,

 Du parfum des airs salubres  que je hume,

Et du seul bruit des moutons d’écume,

Que mon navire creuse de sa proue,

Que des mouettes survolent en grands froufrous.

Quand d’arrogantes voix, de leurs creux verbiages,

Jacassent, je m’éclipse dans ma bulle sans rage.

Et que du gouvernail, se saisit la Vanité,

Lançant des grommellements  de complète vacuité,

J’embarque dans mon canot et la laisse

Sombrer dans l’ostentation vaine

Quand les harets emplissent les lieux de ronrons futiles,

Et les baudets ânonnent des fanfaronnades ;

Quand leurs insignifiantes flammes noircissent,

 Et éclipsent les lueurs de l’entendement, je m’enflamme. 

Je plonge dans la méditation, vice solitaire

Mais combien salutaire.

Lire la suite...

Danse et cadence

Danse et cadence

Pour que ma rime soit raison,
Pour que fruits chantent la véraison,
Je sonne du cor les mots égarés
Je les somme d’obtempérer.
De mes maux ils sont effarés.
Je mets les mains dans le cambouis,
De mon désarroi, ils s’enfuient.

En phalange, je voudrais les enrôler
Pour qu’en fronde, ils puissent s’insurger
Qu’en bataillon, ils se mettent en rimes
Qu’en escadrons, ils dansent le rythme

Qu’en cadence les rimes soient suffisantes
Pour qu’à l’ouïe, je les entende satisfaisantes
De maillons enchainés, de leurs ailes couronnées
Au pas du tango, qu’elles se frôlent embrassées
En farandole, qu’elles mêlent les pieds croisées

Libres mes vers chanteront ma tristesse
Joyeux, ils scanderont mon allégresse.

Doulfakar ROSTOM

Lire la suite...

Autant en emporte l’automne

Autant en emporte l’automne

Le glas sonne-t-il mon automne ?
Cette saison que pourtant ma chair affectionne ?
Il s’incruste dans mes entrailles, dans un être atone.
De jets d’encre de ciguë, il macule mon écorce,
A mes branches, il fait de douloureuses entorses.
Naguère mustang dans l’arène de la vie,
Je vainquais les maux que m’infligeaient les picadors.
Avec brio dans les rodéos de la vie je triomphais des matadors.
L’automne de ma vie, d’Ulysse a usurpé la ruse,
A pénétré dans mon enceinte et se diffuse.
De ses lianes, vigoureusement, il m’enlace.
Tel un boa, il m’étouffe et ne s’en lasse.
Et mon écorce se desquame et s’effrite
Mais je n’entends point lâcher du lest :
A ce pugilat je combats la décrépitude armé de cestes.
Et mon tronc de phénix reprend vie et résiste.
A la vie je demeure fidèle amant depuis bien longtemps
Aubades et sérénades, je chanterai quelques printemps.

03,octobre 3012

Lire la suite...

Espoirs éphémères

Espoirs éphémères.

A bord d’une arche de fortune, je naviguais.
Espoir battant pavillon, elle se nommait.
Je parcourais mers et océans, au gré des vents.
A la merci des cyclones et ouragans
Tantôt en silence, elle voguait
Tantôt en rage, elle roulait elle tanguait
Aux écueils de la vie, elle se heurtait.
Dans l’almanach, j’usais mes yeux,
Exhortant Dieu à exaucer mes vœux
Perché en vigie, je scrutais les horizons.
Jamais je ne perdais espoir, ni raison
Au désespoir, de funèbres oraisons.
A mon jardin, de superbes floraisons.
Je lâchais ma colombe, elle revenait,
Avec de menues brindilles, sur ma main elle se posait.
Arrivé à terre, la brume s’étale sur mon ile, dégarnie de ses fleurs.
Las de ma vue, elles ont élu domicile ailleurs, sous d’autres cieux.

Parfois, la brume se dissipe et j’aperçois
Quelques étoiles bien loin, dans un ciel en émoi.
Où flottent quelques cumulus qui présagent des éclaircies.
Une lueur emplit mon âme et l’adoucit.
Désormais, me dis-je, loin de moi les déboires.
Mais je caresse de menus espoirs.
Alors ma flamme vacillante, flamboie ondoyante.
Je me hâte de la nourrir,
De peur qu’elle succombe et de la voir mourir.
Pour qu’elle flambe ne serait-ce qu’un instant.
Qu’elle illumine la nef encore quelques temps.
Jusqu’à ce que je parvienne à l’autel du salut
Pour que de la grâce, je ne sois déchu.
Bombant le torse, fier d’avoir sillonné toute une vie,
D’avoir mené à bon port ma destinée
Laissant aux nymphes les écumes de mon odyssée.

Je perçois maintenant dans mon cœur,
Les lueurs d’un Éden, où j’ose espérer
Goûter aux délices, à la sérénité.
Les crépitements de mon âme encore incandescente
Donnent la voix à des passions étincelantes.
Je me réjouis et je m’enivre d’un doux vertige,
Des joyeuses lallations éthérées.
Mes Amours au sourire angélique voltigent
Devant mes yeux larmoyants de félicité.
Récompensant mon dur labeur.
C’est là mon espoir, ma douce quiétude.
A plein poumons, je savoure et j’y puise mon bonheur.

Lire la suite...

Dame Douleur

 

Dame douleur

A bord de mes quarante  bougies,

Je naviguais, insouciant, hardi.

Et sur les récifs des Martyrs

Sans que j’accorde ton chant à ma lyre,

Tu t’es fait ma compagne.

Tu t’es incrustée dans ma vie.

Insidieuse, tu t’es infiltrée en moi

Et fidèle que tu es, tu n’accordes point de répit.

Dans un être meurtri,

Tu te réjouis de mes plaintes.

Et de tes serres, tu t’agrippes à mes os endoloris.

Perverse, cruelle, tu savoures les sévices que tu m’infliges.

Tu me tords, tu me flagelles et jamais rassasiée

Des jérémiades que j’ai peine à étouffer.

Sournoise, tu me surprends la nuit

De santé,  tu fais mes ennuis.

Ni d’amour, ni de raison,

Notre union a de funèbres horizons.

 

 

 

 

t

 

  

Lire la suite...

Mots rebelles

Mots rebelles

Rebelles sont les mots
Que j’aimerais dociles.
Je peine à les agencer
Pour en faire des phrases sensées.
Vierge est mon parchemin,
Que je ne peux garnir de mes pensées.
Devant mes yeux, ils virevoltent.
De leurs couleurs, ils étincellent
Et m’éblouissent et de ma volonté ils s’esquivent,
Sans daigner succomber à mes désirs.
Certains tels des sons de sirènes
M’assaillent et mon esprit ne peut s’en dessaisir.
Ceux que j’aime, ma plume en raffole,
Tels des lueurs d’un mirage,
Ils s’estompent et s’envolent.
Ravi je le suis, quand j’arrive à les charmer
Avec délicatesse à les apprivoiser
A les coucher, à les bercer, à en faire une poésie.

Lire la suite...

Béatitude

 Béatitude

Suave ta voix me subjugue.
Ton air de princesse des mille et une nuits,
Me transporte au-delà des temps.
Bercé par les flocons de nuages, allant, voltigeant,

Vers les cieux du monde des heureux éternels.
Je ne suis pas.
Je n’existe que dans mes pensées,
Quand je les libère du joug d’ici-bas.
Je suis ton parfum au gré des vents.
Oh ! Éole, maître des airs, ne me lâche pas,
Continue à suivre ces senteurs qui m’enivrent.
Oh ! Toi, Éros, maître des cœurs envoutés par la foudre,
Garde-moi sur ton char qui vole vers la lueur, le bonheur, la béatitude.
Fais qu’une étincelle jaillisse de ces yeux
Et, que je puisse enfin,
Libérer ma langue pour avouer mes tourments.
J’ai peur que mes élans ne se heurtent à ce cristal, enchantant.
Peur ? Quel mot affreux ! ne l’avais pas banni de mes songes ?
Que puis –je ? La désillusion me hante.
Courage ! Aie du cœur à l’ouvrage !
Et même un diamant se briserait à ton seul désir.
Il se taillerait de lui-même.
Tu pourras alors le posséder, le caresser l’admirer.
Ses éclats te rafraichiront le cœur.
Tu baigneras alors dans la splendeur.
Lire la suite...