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Publications de Deneyer Viviane (81)

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Brin de mai

Je t’offre un brin de muguet

En ce jour de goguette,

Joli brin du mois de mai

Aux multiples clochettes.

 

Il est porte-bonheur,

C’est du moins ce qu’on dit.

Je te le donne de tout cœur.

Ton malheur est fini.

 

Cette fleur parfumée

A un pouvoir magique.

Elle est comme la bonne fée

Qui transforme le tragique.

 

Chaque petite clochette

D’un blanc immaculé

Fait de cette fleur coquette

Harmonie de bonté.

 

Dans de nombreux pays,

Ce geste symbolique

Sera de la partie.

Rendons-le féérique.

 

Profitons des sourires

Qui fleurissent par milliers,

Des « MERCI ! » et des rires

D’amour ou d’amitié.

 

Mettons-les tous ensemble

Pour faire un gros bouquet

Et entonnons ensemble

Un hymne pour la paix.

 

Deneyer Viviane 29/04/2011

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L'arc-en-ciel

Ne sachant plus au justeCe qu’il en était,J’ai rangé les crayonsAux multiples couleurs.Ne sachant plus au justeCe qu’il fallait penser,J’ai rangé les pinceauxEt les pots de gouache.Ne sachant plus au justeOù cela me menait,J’ai rangé les papiers,Les pastels, les marqueurs.Ne sachant plus au justeQue faire ni que dire,J’ai rangé l’arc-en-cielDessiné avec soin.Sur chacune des couleursBrillait une valeur,Sept tons en harmoniePour se sentir en vie.J’allais enfouir au piedUn fabuleux trésorQuand le vent a tournéEt s’est mis à souffler.Il chassait les nuagesDétruisant au passage.Le ciel s’assombrissait,Des poussières voltigeaient.Le soleil apeuréPar cette forte bourrasqueN’a su contenir ses larmesEt s’est mis à pleurerM’obligeant à rentrer, déçue,À bien fermer la porte,Et à me protégerEn attendant que ça passe.Des giboulées énormesCognaient sur les carreaux.Des éclairs déchiraientCe ciel d’un noir charbon.La voûte de ma bulleEst maintenant coloréePar ce bel arc-en-cielQue je voulais partager.Dans un petit tiroirAu fin fond de mon cœur,J’ai rangé le trésorPlus précieux que de l’or.Là, j’attends patiemmentUne belle éclaircie,Une esquisse coloréeDe bonheur et de paix.Deneyer Viviane 13/04/2011
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Le vide

« J’ai peur du vide ! »,

M’avait-elle dit.

« Malgré mes rides,

Je le maudis ! »

 

J’ai frémi malgré moi

Imaginant le vide

Quand on monte sur un toit

Qui est pourtant solide.

 

J’ai observé l’espace

Vu du haut d’un rocher.

Sur la falaise d’en face,

Mouettes allaient nicher.

 

J’ai ressenti son vide

Par un matin d’avril.

J’en avais mal au bide.

C’était le trente avril.

 

Mon père succombait

À d’atroces souffrances.

Le vide le remplaçait.

Il entrait dans la danse.

 

Il s’installait sournois,

Fétide, amer, tenace,

S’emparant de mon moi.

Mon sang devenait glace.

 

J’ai mesuré ce vide

Qui est peu mesurable,

Immense, sordide,

De désespoir capable.

 

Ce vide, je le déteste,

Je le hais, je le maudis.

Il ne laisse rien en reste.

Il a tout englouti.

 

Ce mot de quatre lettres

En a une de trop.

Ôtons-lui une lettre.

« Vie » est un meilleur mot.

 

Car mon père est en moi.

Ses signes de survie,

Ses gènes ancrés en moi,

Sont restés bien en vie.

 

J’en ai même transmis

À quatre beaux enfants.

Papa n’est pas fini,

Il vit assurément.

Deneyer Viviane 12/04/2011

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L'ours

J’ai reçu en présent

Un ours à câliner

Trop blessé par le temps

Pour daigner en parler.

 

De sa grotte profonde,

Il a voulu sortir

Et chercher à la ronde

Une fille à séduire.

 

Ce cadeau dans les bras,

Je ne savais que faire

Lui chuchotant tout bas :

« Est-ce que l’on va se plaire ? »

 

Oubliant la méfiance,

Je suis entrée dans le jeu

Lui offrant ma confiance

Sans nuage dans le ciel bleu.

 

Et, petit à petit,

Il m’a apprivoisée.

Comme je lui ai écrit,

Il m’a remerciée.

 

L’ours semblait si heureux

Avant qu’un gros nuage

Assombrisse le ciel bleu,

Signe de mauvais présage.

 

Sans prononcer un mot,

Il m’a abandonnée,

Me laissant le cœur gros

Sans même se retourner.

 

Certains diraient de lui :

« Cet ours est mal léché !

Ne pense plus à lui,

Il te faut avancer.

 

Cet ours t’a déçue

Car il a peur de lui.

Il se montre têtu

Et veut que tu l’oublies. »

 

Va-t-il encore sortir

De sa grotte fermée

Pour cueillir des sourires,

Offrir son amitié ?

 

J’avais reçu en présent

Un ours à câliner.

Je suis seule maintenant

De par sa volonté.

 

Moi, face à son silence,

Je suis bien impuissante.

Je continue ma danse

Lui glisse sur sa pente.

 

Deneyer Viviane 11/04/2011

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En marche...

Un pauvre dos courbé,

Une lourde tête penchée,

Tu avances lentement,

Petits pas en marchant,

 

Tel ce bel escargot,

Sa maison sur le dos

Qui n’a pas d’autre choix

Et ne sent plus son poids.

 

Tu charges sur ton dos

Beaucoup trop de kilos.

Tu conserves dans ta tête

Tes peines et tes défaites.

 

Hier est déjà bien loin,

Pèse donc avec soin

Ce qui encombre tes reins.

Allège ton demain.

 

Dépose une à une

Tes pierres au clair de lune.

Laisse tes sombres pensées

De ta tête s’évader.

 

Fais place à toutes les joies

Qui sont aussi en toi.

Ne les étouffe plus.

Du noir, elles n’en veulent plus.

 

Ton dos se dressera,

Ta tête se lèvera,

Tu pourras avancer

Libérant tes deux pieds.

 

Marchant vers le bonheur

Léger sera ton cœur.

Écoute tes envies

Et souris à la vie.

 

Deneyer Viviane 07/04/2011

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Née ainsi...

Naïve, elle est née.

Naïve, elle est restée

Croyant aux boniments

Qu’on lui dit sincèrement.

 

Fragile, elle est née.

Fragile, elle est restée

Tout en s’endurcissant

En affrontant le temps.

 

Confiante, elle est née.

Confiante, elle est restée

Même si la méfiance

Lui fait perdre confiance.

 

Gentille, elle est née.

Gentille, elle est restée

Malgré tous les coups bas

Reçus ici ou là.

 

Serviable, elle est née.

Serviable, elle est restée

Malgré les profiteurs

Se moquant de son bonheur.

 

Sociable, elle est née.

Sociable, elle est restée

Dans cette société

Qui a voulu lui ôter

 

Son sourire angélique,

Sa menotte tendue,

Son cœur empli d’amour,

Ses yeux émerveillés.

 

Le soleil se couche

Et la lune s’attriste,

Elle aussi très déçue

N’ose plus trop y croire.

 

Le sourire s’efface,

La menotte se referme,

Le cœur saigne en silence,

Des larmes perlent aux cils.

 

Mais il suffit d’un rien,

Délicate attention,

Pour charger les batteries

Et sourire à la vie.

 

Deneyer Viviane 06/04/2011

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Coup de pouce

Est-ce là une bonne idée

De te tourner vers le passé ?

De ce triste passé,

Tu ne saurais rien changer.

 

Tel que tu le regardes,

Il te fait bien trop mal.

Tu restes sur tes gardes

De peur d’avoir plus mal.

 

Elle t’a laissé tomber

Et alors, est-ce si grave ?

Elle t’a tant fait pleurer

Et tu dis qu’elle est brave ?

 

Saisis donc ta chance

De te retrouver libre.

Comme dans ton enfance,

Tu peux fermer ce livre.

 

Garde le positif

De tout ce que tu as vécu.

Ton cœur blessé à vif

Le transformera en écus.

 

Tu détiens un trésor

Pour te rendre la vie belle.

Crois-moi, ça vaut de l’or 

De voir la vie plus belle.

 

Regarde, la voie est libre.

Elle s’étend devant toi.

Commence un nouveau livre

Et prends bien soin de toi.

 

Je t’offre mon sourire

En guise de coup de pouce.

Une vie peuplée de rires

Te sera bien plus douce.

 

Deneyer Viviane 02/09/2010

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L'étoile et le ver

Je suis une belle étoile

Munie de cinq branches

Qui brille chaque soir

Tout près de l'astre lune.

 

Je file en virevoltant

Dans ce grand firmament

Déposant au passage

Mes poussières d'étoile

 

Sur la tête d'un petit ver

Qui se terre dans son trou

N'osant sortir la tête

Que pour danser un peu.

 

J'agite mes cinq branches.

Je m'active de mon mieux.

Je brille de mille feux

Espérant un petit signe

 

De ce petit ver tapi

Qui n'ose s'aventurer

Sous le ciel étoilé.

J'en suis désespérée.

 

Que ferait-il de moi,

Etoile scintillante ?

La lumière l'agresse

Et je ne sais que briller.

 

Dois-je m'éteindre à jamais

Pour aller le rejoindre

Sous la tôle rouillée,

Sous cette vieille souche pourrie ?

 

Deneyer Viviane 30/03/2011

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Le ver de terre

Je suis un ver de terre

Démuni de jolis membres.

Je me promène tout nu

Sous les feuilles, sous les pierres.

 

La lumière m'agresse.

Le soleil m'assèche.

Je voyage dans le sol,

Je me cache, je me terre.

 

Dans un tout petit trou,

J'attends la nuit tombante

Pour danser de la tête,

L'admirer en silence.

 

Ma belle étoile filante,

Elle est là, elle scintille,

Elle éclaire le ciel

Juste à côté de la lune.

 

Je reçois ses poussières.

Elles illuminent mes yeux,

Elles éclairent mon coeur.

Je suis le ver amoureux.

 

Que ferait-elle de moi

Cette étoile à cinq branches ?

Radieuse dans le ciel noir,

Elle brille mais m'ignore.

 

Je suis là comme un con,

Tapi dans un petit trou

Espérant qu'un beau soir,

Je pourrais m'envoler

 

Pour aller la rejoindre,

Voyager avec elle,

Regarder de là-haut

Ce que je ne serais plus :

 

Un petit ver tout nu

Condamné à rêver,

Caché sous une tôle,

Une vieille souche pourrie.

 

Deneyer Viviane 30/03/2011

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Le mot

J’ai perdu un ami

À cause d’un simple mot,

Un verbe mal choisi

Créant un quiproquo,

 

Neuf lettres de l’alphabet

Associées pour œuvrer.

Quel est donc le secret

Du mot mal accepté ?

 

Ce verbe de neuf lettres

Contient un autre mot

En agençant les lettres

D’une toute autre façon.

 

Il suffit de lui ôter

Un tiers de sa structure.

Les lettres vont valser

Pour changer sa stature.

 

L’ancien mot va mourir

Pour laisser apparaître

Le bon verbe guérir

Qui ne cessera d’être.

 

Puisse-t-on laisser agir

Ce p’tit mot nouveau-né

Et offrir son sourire

Sachant qu’on est aimé.

 

20/03/2011

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Là-bas

Que vais-je écrire ce soir

Sur le coup de minuit

Sous ce grand ciel si noir

Où seule la lune luit ?

 

Vais-je parler de mes peurs

Face aux ombres maléfiques

Qui empestent le malheur,

Ou du lieu féérique

 

Présent dans tous les rêves

Que toutes les petites filles

Font quand le jour se lève

Pour sourire à la vie ?

 

Emmène-moi là-bas

Sur ta belle monture.

Je veux suivre tes pas

Car j’aime ton allure.

 

Dans ton palais grandiose,

J’entrerais à ton bras.

Il est grand temps que j’ose

Au lieu de rester là

 

À rêver à la vie,

Aux voyages, à l’amour

Refoulant mes envies

Qui veulent renaître au jour.

 

Quand un jour à ma porte,

Tu te présenteras

Espérant que je sorte

Pour te suivre là-bas,

 

J’emporterais une valise

Faite d’eau fraîche et d’amour,

J’enlèverais les balises

Qui traînent aux alentours.

 

14/03/2011

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Sur mon chemin...

Sur le chemin…

 

Es-tu sur mon chemin

Pour me dire tout bas,

En me tenant la main

Qu’il règne ici-bas

 

Des êtres remarquables

Qui ne trahissent pas,

Des bonheurs acceptables

Qui ne tarissent pas ?

 

Es-tu sur mon chemin

Pour nourrir mes doux yeux

De ce que le destin

Offre aux gens heureux :

 

L’âme sœur attendue,

Le parfait entendement,

Les promesses tenues,

L’amour passionnément ?

 

Es-tu sur mon chemin

Pour permettre à mon cœur

Se méfiant du malin,

Des menteurs bons charmeurs,

 

D’enlever le cadenas

Du tiroir Confiance

Clos pour tous ces malfrats

Qui m’inspirent la méfiance ?

 

Es-tu sur mon chemin

Pour que de l’exuvie,

Je sorte un beau matin

Pour sourire à la vie

 

Transformée malgré eux

En jolie libellule

Rêvant que les gens heureux

Sur la Terre pullulent ?

 

Peux-tu me dire pourquoi

Nos chemins se confondent ?

Je marche auprès de toi,

Nous sommes sur les mêmes ondes,

 

Celles qui font rêver

Même si le monde a mal,

Celles qui font espérer

Malgré tout ce qui va mal.

 

C’est à n’y rien comprendre,

Sentiment né de rien,

Comment peut-on prétendre

Que nous allons si bien ?

 

Nonobstant les tueries,

Les malheurs, les tempêtes,

Les actes de barbarie,

Nos cœurs restent à la fête.

 

Et pourtant, ça nous touche,

Ça nous crève le cœur

Tous ces coups qui font « mouche »

Et engendrent tant de malheurs.

 

Es-tu sur mon chemin

Pour me souffler tout bas :

« Toi, tu ne risques plus rien.

Maintenant, je suis là.

 

Viens au creux de mes bras,

Mon épaule est pour toi.

Terminés les combats

Qui s’imposaient à toi ! »

 

Est-on sur ce chemin

Pour s’aider à marcher

Dans ce monde de requins

Sans plus s’y trébucher,

 

Nous soutenir, nous relever,

Panser toutes nos blessures,

Mutuellement s’aider

Et vivre belle aventure ?

 

13/03/2011

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La muse

Quelques lettres assemblées

Forment de jolis mots

Prêts à être envoyés.

C’est l’œuvre de ton stylo.

 

Griffonné sur une page

Du carnet qui est tien,

Ce fabuleux message

Bientôt, il sera mien.

 

Et tu me l’enverras

En ayant l’impression

Que de loin, tu verras

Naître cette émotion

 

Qui en moi grandira

Provoquant de surcroît

Des rires aux éclats,

Quelques frissons d’émoi.

 

De loin, tu récolteras

Les fines perles de pluie

Qui couleront ci et là

De mes yeux éblouis

 

Heureux de découvrir

Ces mots simples et doux

Calfeutrés de sourires,

Partagés entre nous.

 

Qu’il est bon de te lire,

De boire à ta fontaine.

Qu’il est bon de t’écrire

Ce qui saoule mes veines.

 

Chaque lettre reçue

Est source de vive joie.

Je ne serai jamais déçue

De ces mots que tu m’envoies.

 

Ils sont beaux, ils sont doux.

Ce sont des mots « bateau ».

Ils caressent mes joues

Et voguent sur ma peau.

 

Je cueille délicatement

Ces instants de bonheur.

Je les savoure vraiment.

Ils me touchent le cœur.

 

Je suis devenue muse

De toi que je connais peu.

De nos cœurs tendres fusent

Des échanges chaleureux.

 

13/03/2011

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La carte postale

On lui avait envoyé

Une jolie carte postale

Pour lui dire où la trouver,

Situation peu banale.

 

Il a été tout heureux

De recevoir ce courrier.

Cette fille aux doux yeux bleus

N’allait pas le contrarier.

 

Il est allé la trouver

Celle qui deviendrait sa femme.

Cette fille lui était destinée

Même s’il aimait d’autres flammes.

 

Elle était mère idéale

Pour éduquer des enfants.

Elle n’était pas femme fatale,

Il s’en arrangerait autrement.

 

Mais avec elle, il se devait

De calmer ses folles ardeurs.

La comédie il jouerait

Pour ne pas trop lui faire peur.

 

Par un matin de printemps,

Elle a osé l’affronter

Cet homme qui était l’amant

D’autres proies tant aveuglées

 

Par son discours de charmeur,

Ses mensonges et ses avances

Sortant de sa bouche en cœur,

Un vrai fourbe avec insistance.

 

C’est alors qu’il a rétorqué,

L’air de rien, pour faire mal,

« T’avais pas besoin de m’envoyer

Cette satanée carte postale ! »

 

Ne sachant de quoi il parlait,

Elle a nié ce courrier.

Sarcastique, il la narguait.

Elle n’avait rien envoyé.

 

C’était l’œuvre de sa chère sœur,

Seul moyen qu’elle avait trouvé

Pour s’approcher du joli cœur.

Secrètement, elle l’avait aimé.

 

Son plan avait été parfait.

Une fois devenu son beau-frère,

Sans mal, elle s’en approcha.

Elle savait qu’il la laisserait faire.

 

Mais elle avait perdu de vue

Qu’un infidèle ne change pas.

Elle s’en est pris plein la vue,

Rien que pour elle, ne l’aura pas.

 

Ce mariage complètement raté

S’est révélé si destructeur

Que l’épouse s’en est allée

Cherchant ailleurs le vrai bonheur.

 

10/03/2011

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Les contes

Mes rêves de petite fille,

Je les ai conservés,

N’ayant aucune envie

D’les voir se dissiper

 

Comme la fumée épaisse

Qui sort d’une cheminée

Où un feu brûle sans cesse,

Ne laissant que des cendrées.

 

Mon enfance a baigné

Dans cette magique ambiance

Issue des contes de fées

Qui finissent bien par chance.

 

Que ce soit Blanche Neige,

La belle au bois dormant,

Cendrillon, prises au piège,

Toutes ont ce prince charmant

 

Qui vient les libérer

De leur mauvaise emprise,

Qui sait comment aimer

Celle qu’il s’est promise.

 

Leurs bonnes qualités

Ont été jalousées

Et leur grande beauté

Par d’autres convoitée.

 

On a voulu leur nuire

Pour mieux les écarter

Et même les détruire

Pour s’en débarrasser.

 

Trop gentilles et trop bonnes,

Ces gentes demoiselles

Sont celles à qui on donne

Des coups qui les rendent belles

 

Là où personne ne sait

Détruire ce qui est

Un cœur pur quand on naît

Reste bien ce qu’il est.

 

Mais si le prince est de glace

Que leur faut-il donc faire

Pour sortir de l’impasse

Et ne plus se laisser faire ?

 

Affronter les obstacles,

En restant justes et vraies,

Croire en leur bon oracle

Pour retrouver la paix.

 

9/03/2011

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D'une goutte de rosée...

Tous ces mots assemblés

Forment un long message,

Missive à envoyer,

Signe de bon présage.

 

D’une goutte de rosée

Perlant sur l’alchémille,

Cette eau pure convoitée

Pour oser la magie.

 

Ne pas envisager

De changer le plomb en or.

Simplement parfumer

Ces mots valant de l’or.

 

Pour moi qui les attends,

Avide de les lire,

Ils sont illuminant

Et chargés de sourires.

 

Petite goutte céleste,

Tu nais chaque matin.

Trop peu de temps tu restes

Sereine au creux de nos mains.

 

Tu te languis des mots

Qui naissent de nos cœurs.

Ils sortent de nos stylos

Et font notre bonheur.

 

Tu aides à diluer

L’encre qui coule de nos yeux,

Belle prose à partager,

Mots simples savoureux.

 

9/03/2011

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Toi

Toi, tu es adorable !

Regarde dans le miroir.

Ce n’est pas une fable

Issue d’un vieux grimoire.

 

Au milieu de tes yeux

Brillent deux perles foncées.

Ton regard chaleureux

Est bon à savourer.

 

De tes lèvres tendres,

Tu déposes des baisers

Et sans plus attendre,

Tu allumes un brasier.

 

Ton épaule est solide,

On peut s’y appuyer,

Ne plus sentir le vide

Qui aime empoisonner.

 

Tes bras affectueux

Accueillent tendrement,

Se blottir en leur creux

Y passer de longs moments.

 

De tes doigts délicats,

Tu pianotes la peau.

Cette musique-là,

C’est ce qu’il y a de plus beau.

 

Tes douces mains habiles

Caressent les cheveux

Tu es un être subtil,

Trésor des gens heureux.

 

9/03/2011

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Mon nom

Je m’appelle DENEYER,

Un nom très peu connu.

C’est le nom de mon père

Qui ne m’a jamais déçue.

 

Et pourtant avec lui,

Bonne, je n’ai pas été.

Pendant deux décennies,

Je l’ai abandonné

 

Pour prendre celui d’un autre,

Le nom d’un étranger,

Celui de cet apôtre

Que j'avais épousé.

 

Mes enfants portent ce nom

Que j’avais emprunté.

Moi, j’ai repris le nom

Qui m’a été donné.

 

Ils sont fiers de leur nom,

Qui leur vient de leur père

Et je leur donne raison

C’est un cadeau repère.

 

Inutile d’emprunter

Une autre identité

Pour mieux se trébucher

Dans ce monde déjanté.

 

J’ai retrouvé mon nom.

Mon père en est heureux

J’ai osé le renom

De ce choix malheureux.

 

Je suis une DENEYER

Et je le resterais.

De ce nom, j’en suis fière

Et je le porterais

 

Jusqu’au bout de ma vie

Tel un bel étendard

Sept lettres de survie

Lors d’un trop long cauchemar.

 

16/02/11

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Avant-goût

Quelle chance inouïe,

J’ai goûté au printemps.

Quel plaisir pour l’ouïe,

Tous ces oiseaux chantant.

 

La frêle pâquerette

A redressé la tête

Ouvrant sa collerette

Pour faire partie de la fête.

 

La mésange charbonnière

De sa voix métallique

Chante telle une première

En cherchant le moustique

 

Qui vient à peine de naître

Sous cette douce chaleur

Appréciée de tout être,

Source de vrai bonheur.

 

Deux jours de doux printemps

Et on se sent revivre.

Soleil en s’éveillant,

Bienvenue aux sourires

 

Qui éclairent les visages

Des badauds que je croise.

Le glacier du village

A garni son ardoise.

 

Quand on goûte au printemps

En plein milieu de l’hiver,

On redevient enfant

Et on oublie ce fier

 

Qui risque de nous rappeler

Qu’il est loin d’être fini.

Flocons et giboulées

Reviendront par ici.

 

J’ai goûté au printemps,

Saveur particulière

Pour les petits et les grands,

Saison que je préfère.

 

08/02/2011

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Banc public

Banc public

 

Je suis un petit banc public,

Vestige de ce parc grandiose.

J’accueille tout le grand public

Qui a envie de faire une pause.

 

La vieille dame aux cheveux gris

Est mon amie la plus fidèle.

Elle jette des morceaux de pain gris

À tous ces gros pigeons qu’elle aime.

 

À midi-trente, c’est l’heure du gars,

Un beau jeune homme bien de sa personne.

Silencieux, il reste là.

Il attend que la cloche sonne

 

Pour s’en retourner au travail,

D’un pas rapide et décidé,

Ses deux mains sous son chaud chandail

Par sa chère maman, tricoté.

 

Son amie, je ne la vois plus.

Elle était pourtant femme charmante.

Sa compagnie, il n’en veut plus

Car la peur d’aimer le tourmente.

 

Les gosses qui viennent le mercredi

Me sautent dessus sans ménagement.

Leur insouciance à ce qu’on dit

Leur permet d’aller de l’avant.

 

Le soir, ce sont les amoureux

Qui se bécotent au clair de lune.

Sous les étoiles, ils sont heureux,

Rêvent de voyages et de lagunes.

 

Mais l’air du temps vient de changer.

Les gros pigeons n’ont plus de pain.

La vieille cloche n’a plus sonné.

Autour de moi, tout est malsain.

 

Certains me donnent des coups de pied.

D’autres m’offrent leurs détritus.

Ceux qui s’amusent à m’abîmer,

J’aimerais qu’ils sachent que je n’en peux plus

 

De sentir la pointe du couteau

 Qui martyrise mes vieilles planches.

Ces tatouages sur ma peau

Me font honte quand vient le dimanche.

 

La jeune fille aux cheveux longs,

Le bourgeois lisant son journal,

Le musicien au diapason

M’évitent tous et ça fait mal.

 

Moi, le petit banc aux secrets,

J’ai vraiment l’air d’un moins que rien.

Mon cœur est rempli de regrets.

Je suis arrosé par les chiens.

 

Je suis un petit banc public

Gravé, Sali et tout cassé,

Moi qui m’offrais au grand public,

Vestige d’un passé oublié.

 

01/02/2011

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