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Publications de Benoit de Becker (58)

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Bof !

J'fais la médecine, j'ne mange jamais de fruits, ni de vitamines. 
Je viens de la banlieue de Paris, j'avoue que c'est bien mieux ici !
J'fais l'université, loin de mon quartier en espérant un jour être cité.
J'veux prouver à mon entourage que je peux réussir aussi. 


Ce matin, je n'vais pas bien, je ne comprends rien.
Je n'ai bu que deux redbull, il était vingt trois heures. 
Pas dormi cette nuit entre deux et quatre heures. 
Voir les news des potes sur Facebook, suis le seul réveillé ! 

J'suis dans mon lit, dans mon kot pas bien rangé. 
Je n'sais pas ce que j'ai, je suis tout le temps fatigué !
J'me couche tard, j'me lève tard, zut le cours à commencé !
J'traine les pieds, j'fais plus de 103 kilos depuis l'été dernier ! 

J'avoue être un peu paresseux, j'me prépare des pizzas surgelées.
J'mange dans des assiettes en carton pour ne rien devoir laver. 
J'lave mon linge en machine, et j'utilise le séchoir fabriqué en Chine. 
J'manque d'énergie, je suis épuisé, reste trente pages de biologie.

Faudrait que j'me remette en question, mon hygiène de vie est la question...
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Souvenirs d'Ostende, 1965.

12272845882?profile=originalSouvenir de vacances en "1965" !

Maman avait préparé les valises pour le grand départ. Nous étions six enfants, quatre garçons et deux filles, c'était une réelle expédition !

Papa n'avait pas encore sa Volvo Amazone achetée d'occasion un an plus tard. Maman avait fait appel à un transporteur pour transférer nos bagages jusqu'à Ostende. Nous devions prendre le train, la mer nous paraissait si loin étant petit.

Nous passions le mois de juillet et d'août dans la petite maison que papa avait hérité de sa mère. Dès arrivés, nous étions pressés de connaître l' heure de la marée haute pour pouvoir confectionner de magnifiques châteaux de sable !

Mes soeurs avaient déjà préparé du papier crépon, des perles et du fils de fer pour pouvoir confectionner de magnifiques fleurs en papier. Elles espéraient récolter tant de poignées de coquillages en les vendant sur la plage !

Je me rappelle aussi que maman préparait le pique-nique, assise dans le sable, en-dessous du parasol derrière le paravent aux lignes horizontales bleues et blanches, elles beurrait nos pistolets et déposait une tranche de jambon ou de fromage.

Je me rappelle que lorsque nous les mangions, quelques grains de sable se broyaient sous les dents, il faut dire que souvent il y avait du vent ! Elle, elle avait achetée des crevettes à décortiquer au marché des pêcheurs près du port.

Mon papa, lui, prenait un grand plaisir à lire son journal allongé; de tant en tant il nous emmenait jouer à la pétanque sur le sable dur et dans l'après-midi nous allions boire de l'eau au thermes d'Ostende sur la digue un peu plus loin, cette eau avait un goût de blanc d'oeuf mais était bonne pour la santé !

Au loin, je regardais souvent les énormes malles se dirigeant vers Douvre, pendant que mon frère se battait avec les noeuds de son cerf-volant....

Merci, papa, maman pour ces souvenirs inoubliables.

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Oh, mon amour.

12272830478?profile=originalJ'aurais voulu écrire un magnifique livre.
En bas de page des milliers de numéros.
Paragraphes et chapitres au contenu chantant.
Une préface très courte mais un résumé géant.

J'aurais voulu écrire un superbe roman.
Sur chaque page ton prénom en grand.
Avoir encore envie de tourner les pages.
Te donner rendez-vous en fin d’ouvrage.

J’aurais voulu écrire une belle histoire d’amour.
En calligraphie sur papier de riz et reliure rouge.
Nous serions coté Atlantique et sans bagages.
Au bout du monde pour un magnifique voyage.

Oh mon amour.

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Marcher et se retrouver

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J'étais un homme perdu et j'ai marché longtemps pour me retrouver. 
J'ai même ôté mes sandales pour mieux sentir le sol brut de mes pieds.
J'ai parcouru de nombreuses collines dans cet état.
Je voulais atteindre le volcan Karisimbi au Rwanda.

Je n'y suis pas arrivé, beaucoup trop haut cette fois. 
J'ai alors traversé à plusieurs reprises le fleuve Kagera.
J'ai marché dans ces pluies qui favorisent le développement de la savane boisée.
J'ai pu participer à ces fêtes de villages et danses folkloriques d'anciens guerriers. 
J'ai dû aller voir l'ailleurs pour m'oublier, voir ces visages d'enfants tant émerveillés. 
J'ai gagné à rencontrer ces gens, l'autre culture, voir la vie autrement.
Je me suis enfin retrouvé, une autre façon de penser, depuis ce bel été au sud.
Ben2012
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Pas assez romantique, trop mécanique.

12272817476?profile=originalDe nos nuits ne reste que l'envie d'appuyer sur review.
Revivre une nouvelle fois la scène et appuyer sur play.

 

Recommencer dans tous ses détails, plus doucement.
Serions-nous fait pour être ensemble ? Inévitablement.

 

Le créateur nous aurait-il façonné l'un pour l'autre ?
Comme deux pièces mécaniques ? J'appuie sur pause.

 

Éléments positif et négatif qui s'adaptent à la perfection.
Sans jeu ni erreur de fabrication, d’une extrême précision.

 

Nos corps entrelacés ressembleraient à un tableau moderne.
D’un artiste encore inconnu mais qui de plus en plus émerveille.

 

Insouciances et légèretés où chacun retrouve paix et sérénité.
Bien-être partagé ou tout est possible, les tabous sont accordés.

 

Pour une nuit non passive ne fermons pas les paupières.
Nos corps s'entremêleront une nouvelle fois peut-être.

 

Pour ne former qu'un jusqu'au petit matin,
Se donner une nouvelle fois de petits câlins.

 

Beaucoup plus romantique, moins mécanique.
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Etre avec soi-même

Instant paisible ou je me retrouve enfin. 

Moment tranquille dans ma salle de bain.

Je suis avec moi-même. 

Et plus rien ne me gêne. 

J'allume ces quelques bougies parfumées.

Un vent léger dans ce voile ton orangé.

C'est l'instant ou je me déshabille.

L'instant ou je peux me redécouvrir.

12272816899?profile=original

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Message aux paresseux.

Jean-Louis, entrepreneur depuis vingt ans avait prévu un travail important auprès d’un de ces clients.

En contactant son ouvrier pour lui parler de cette nouvelle mission, celui-ci annonça qu’il ne pouvait se rendre sur le chantier pour une cause non déterminée et peu transparente !

L’entrepreneur téléphona à son client pour lui apprendre la nouvelle et lui dit que ce ne sera pas possible d’intervenir comme prévu pour ce travail.

Le client insista et insista encore, c'était impératif ! Jean-Louis n’avait pas le choix et devait trouver un remplaçant dans les trente minutes vu l’urgence de l’intervention.

L’entrepreneur décida d’aller dans le centre de la ville, roda près d’un bâtiment qui recueille des demandeurs d’asile et des sans papiers. Il était déjà passé par là plusieurs fois et il se souvenait d’avoir vu quelques hommes munis d’un petit sac sur le bord du trottoir prêts à embarquer pour un travail à la journée.

Jean-Louis savait très bien que ces hommes ne pouvaient travailler, sans papiers, sans assurances sans avoir payés les lois sociales, c'était risqué ! 

Un homme fut accosté par Jean-Louis, durant quelques secondes ils négocièrent et il monta dans la camionnette. On voyait sur le visage d’Abdallah un air comme s’il venait de gagner quelque chose, il était heureux.

- Plus tard, durant le travail, je m’aperçu qu’il avait de très bonnes notions techniques, je dirais même que son sens pratique et logique était bien plus développé que chez mes propres hommes !

Il trouvait souvent des solutions que moi-même n’avait même pas pensé !

Après notre travail, durant la route, on s’échangea encore quelques mots. Abdallah avait quarante ans, était Algérien, il avait parcouru une quinzaine de pays avant d’arriver en Belgique, il voulait trouver une vie meilleure

- Je m’aperçus qu’il était d’un courage débordant, d’une grande positivité.

Il était musulman pratiquant, ne buvait pas, ne fumait pas et était d'une extrême gentillesse.  

Il avait le sourire aux lèvres d’avoir pu être actif cette journée et d'avoir gagné un peu d'argent.

 

Belle vie à Abdallah, (prénom Algérien, "serviteur de Dieu" en arabe)

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Une main qui danse, qui donne la cadence.

12272808061?profile=originalLa main qui donne, tout un symbole.

Protège, serre mais jamais ne viole. 

 

Elle parvient à transformer la matière brute. 

Aide l'artiste à réaliser ce magnifique buste.   

 

Les mains usées d'un ancien maçon.

Toute sa vie a construit des maisons.

 

Des mains abîmées d'avoir tant travaillé.

Des regards peu agréables, c'est la réalité. 

 

Une main qui danse, qui donne la cadence. 

Instrument de base pour ceux qui chantent. 

 

Une main qui protège la tête d'un enfant. 

Face aux dangers de la vie, trop souvent. 

 

Mains qui carressent cette belle peau satinée.

Sensations et moments exquis à sa destinée.

 

Une main qui rejoint l'autre et je lève encore les yeux. 

Je vous salue Marie et Notre Père qui es aux cieux. 

 

Un bébé qui tente de se lever. Donne-moi la main. 

Viens, marche dans mes pas, prenons ces chemins.   

 

Donner et recevoir, un bonjour, un au revoir.

Signe de la main à ses frères et bon voyage.

 

Une nouvelle fois, je tape mon poing sur la table. 

Trop de violence encore, c'est très regrettable ! 

 

Je préfère une main qui donne, qui serre, qui protège. 

Tant d'enfants et de femmes faibles sur cette terre. 

Ben2012

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Une larme coule sur mon papier brouillon.

12272797660?profile=originalC'est en relisant ces quelques lignes de ce premier roman, qu'une larme a coulée sur mon papier brouillon. 
Je ne savais pas que ces quelques mots écrits un peu plus tôt pouvaient donner tant d'émotion.

J'étais le premier surpris du contenu de ces quelques lignes. 
Cette goutte tombée sur ce manuscrit à l'encre de chine. 

Ces lettres devenues illisibles avant un point d'interrogation. 
Hasard peut-être, ce mot ne demandait que correction.

Je racontais dans ce chapitre une constatation, dans la vie l’alcool tue l'homme, tue son courage, que ce n'était pas facile de garder la tête haute, de garder sa place malgré les ennuis. 
La vie sont tant de barrières à lever, quotidiennement il faut se hisser, ne pas glisser, ne jamais sombrer... 

(extrait de "Blessure sous silence" by Ben)

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"La Beauté de la Femme Noire"

12272798464?profile=originalLe lendemain, je la regardais encore endormie à coté de moi, j’observais ses longues tresses mélangées aux plis des draps froissés, c’était une princesse, j’étais au paradis. L'impression d’avoir enfin trouvé la femme de ma vie m’effleurait même l’esprit.

Je remontais délicatement les draps jusqu’à ses épaules un peu dénudées. Tout doucement, hésitant, je m’approchais pour lui donner un doux baiser, c’était plus fort que moi, un baiser ultra tendre pour une déesse, un câlin de qualité sur sa belle peau noire satinée.

J'aimais son odeur, l'envie de me blottir, de sentir son corps contre le mien était fort, j’aurais voulu que nos corps soient conjugués et ne forment qu'un seul Z. Je regardais ses lèvres, belles et pulpeuses, si africaine et bien dessinées, je pensais même que les stars américaines en seraient jalouses.

Au niveau de sa tempe, je voyais des petits cheveux bouclés qu'elle n’avait pu tresser car trop court sur cette partie de son visage. Ses petites boucles noires s’entremêlaient fortement à cet endroit, comme les gens au pays. Cela me rappelait son origine. J’observais ses sourcils, d’un noir intense encre de chine, lignes nettes entretenues et inimitables.

Ses mains aussi, ses longs doigts soignés, multitude de couleurs variant d’un brun foncé au ton ébène, parfois très noir, parfois cannelle et plus clair sur la paume. J’observais deux bagues en or à ses doigts, originales, j'aimais sa féminité, son style, sa fragilité. Sur la table de nuit se trouvaient ses boucles d'oreilles, deux grands anneaux, délicatement ôtés la veille.

Au milieu du lit, une forme ronde laissait apparaître ses hanches, je devinais la forme de ses fesses, elles semblaient être jolies, musclées même, surtout vers l’arrière, peut-être juste pour que mes yeux s’y posent.

Au bas du lit, les draps étaient un peu tirés, j’apercevais l’extrémité de ses pieds, ses ongles étaient ornés d’un rouge éclatant qui reluisait grâce à quelques rayons de soleil perdus par les tentures mal ajustées.

Passionné, je prenais sa douce main, cela me faisait quelque chose, je sentais une drôle de sensation au ventre, ce moment était appréciable, c’était 'Black et White', la 'Grande différence', le Contraste sublime' et ça m’allait si bien, si bien. (By Ben, extrait de "Destination Sud") 

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Mbote, na ndako boni.

12272791884?profile=originalMbote, na ndako boni en lingala. 
Se dit au Congo près de Kinshasa. 

Tribus Sanga, Batékés ou Bakongos. 
Il faut marcher jusqu’au point d’eau. 

Des huttes de branchage, des pots en terre cuite. 
Ils vivent à plusieurs, parfois même jusqu’à huit. 

Dans cette région, il n’y a pas d’électricité. 
Investissement trop lourd si loin de la cité.

Ce magnifique paysage au ciel ton orangé. 
Vivre ce rêve, depuis des années sur le coté. 

Beaucoup d’enfants jouent au sol, par terre. 
Sacs en plastique et cannettes jetées en l’air 

Au pied de cet énorme baobab
Une femme mûre s’active et coiffe. 

Elle noue délicatement de longues tresses. 
Doigts en mouvement répétitif sans cesse.

Soigne la chevelure de cette petite fille. 
Assise là, elle se prénomme Naomie. 

Un petit garçon avec un ballon dégonflé. 
Joue sur le terrain avec le voisin d’à coté. 

Plus loin, une maman d’un certain âge. 
Ramasse au sol ces quelques branchages. 

Il est bientôt temps de préparer à manger. 
Marmite sur le feu, des légumes mélangés. 

Cette fois, je participerai à ce repas. 
Une chaise, une table, il n’y en a pas. 

Peu importe, comme eux je serai assis. 
Sur ce paillasson tissée de mille brindilles. 

Je ne connais pas tous ces plats préparés.
Mafé, yassa, yéké yéké, poulet moambé. 

De l’huile d'arachide, un gros oignon et du laurier. 
Pour toute la famille et un peu plus pour les invités. 

Cuisine Africaine traditionnelle. 
Une découverte exceptionnelle. 

La nuit tombe tôt ici, il est déjà dix-neuf heures. 
Obscurité, couchage, voile et moins de chaleur. 

Tant de choses magnifiques à découvrir. 
Enfants heureux et gens qui ont le sourire.

Ben2012

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Faut que j'avance.

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La vie c’est comme monter un escalator à contresens. 

Faut garder sa vitesse, le rythme, maintenir la cadence.

 

Ne pas redescendre, ne pas courber le dos.

Regarder en face, pas en arrière dans le rétro. 

 

Une fois la vitesse de croisière atteinte.

Ne jamais effleurer le bouton éteindre.

 

L’essentiel est d’atteindre le sommet. 

Se battre contre ces marches épaisses.

 

Ne pas tomber, tenir sans relâche. 

Obstacles de la vie et lourdes tâches. 

 

J’ai tout raté, l’hypoténuse et les chiffres au carrés. 

Mais j’ai mis de coté tous ces souvenirs du passé. 

 

A plusieurs reprises on m’a remis en place. 

Mauvaise scolarité, un vrai désastre en classe. 

 

Ne plus tomber si bas, c’était l’enfer. 

Dur de se relever, un peu moins fier.

 

J'ai grandi maintenant, faut que je rattrape.

Une chance m’est donnée, faut que j’attaque.

 

Envie de m’accrocher, ne plus lâcher prise.

Ne pas se laisser descendre, tenter l’avenir. 

 

Faut garder la tête haute et ne plus sombrer.

Ne plus se laisser surprendre, persévérer. 

 

Faut plus que je stagne, faut que je bouge.

C’est vraiment maintenant que tout se joue. 

 

J’ai bien envie d’atteindre le sommet.

Ne plus tomber, adieu les regrets.  

 

Pas à pas mais sans débacle.

Soif d’arrivée, en avoir la rage. 

 

Augmenter la vitesse, atteindre le top.

Désintéressé ? Ne pas appuyer sur stop !

 

Envie d’être quelqu’un dans la vie. 

Vous étonner par des surprises. 

 

Construire, aboutir, créer et réaliser. 

Faire de ma vie un truc à faire rêver.  

 

Bientôt arrivé à la dernière marche et je saute !

Je commence à découvrir enfin la vie en rose. 

 

Un sentiment de mieux me connaître, se battre dans la vie.

Vivre le présent au quotidien, ça, faut plus que je l’oublie. 

 

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Lettre à mon vieil ami.

En ce jour de Noël, quelque chose me revient. 
N'aurait-on pas oublié sur le coté les anciens ? 
Ne devrait-on pas un peu plus les écouter. 
Ne devraient-ils pas parler plus de leurs passés ? 
Passer un message aux nouvelles générations. 
Et pourquoi pas, nous donner un peu plus de leçons ?
Joyeux Noël aux anciens, ceux qui nous ont ouvert le chemin.


12272778294?profile=original"Lettre à mon vieil ami". 


Papa, dis-moi pourquoi ce monsieur n'est pas beau, tu as vu sa peau, il est tout vieux !

Un vieil homme, courbé avec un chapeau 
Regardait paisiblement ces quelques oiseaux

Immobile, appuyé sur sa canne
Observait la nature en détails

Sa tenue était critiquable
Son attitude acceptable

Les traits de son visage me faisait bien rire 
Ces rides plus encore, je me moquais à pâlir

Moi qui croyait ne jamais vouloir lui parler 
C’est par hasard que l’on s’est rencontré

Je parlais seul et dis: “Des soucis j’en ai à la pelle”
Pas inquiet, il me répondit : ”Que la vie est belle”

Je l’admets à présent, le rencontrer a été ma chance
Depuis longtemps il me fait part de ses expériences

D’après ses dires, il prit souvent des claques
Mais pire encore, accepta les remarques

Souvent on se revoit pour se raconter
Les choses de la vie, parfois privée

Il m’a écouté et m’a compris 
Vive attention que j’apprécie

Dans quelques temps je ferai comme lui 
Je passerai le message moi aussi

Il est venu le temps de son repos 
A son âge, il dépose son sac à dos

Toute sa vie il a tant travaillé
Période de repos bien méritée

Jamais je ne t’oublierai Marcel 
Dans ma vie tu as été l'étincelle

Aujourd’hui je te crie que j’ai réussi
Je tente de passer le message aussi

Message de sagesse à mes proches 
Au grands, aux petits, à ces mioches

Les anciens devraient plus souvent parler de leurs passés.
On apprend que la vie ce sont tant de barrières à lever 

Quotidiennement,  il faut se hisser
Garder la tête haute, ne pas glisser 

Aujourd’hui grâce à lui des choses ont changées
Je ne pensais pas qu’il puisse me faire avancer

Souvent on se revoit pour remuer le passé 
Tirer les conclusions, les leçons et les citer

Parler de ses expériences, quelle chance ! 
De travaux immenses et de l’abondance !

Les années passent si vite dans ce monde
Aujourd’hui, il ne participe plus à la ronde

Malheureusement, hier Marcel nous a quitté
Je me doutais un peu de ce départ agité

Ce vieil homme a trouvé la sérénité
M’a enseigné sagesse et vérité

Folies, difficultés, soucis et querelles
Peu importe, pensez: "Que la vie est belle"

Jamais, jamais je ne t’oublierai Marcel 
Ce que tu m’as enseigné est sans pareil.

Je retournerai là, sur les traces de notre rencontre
Je sais que tu m’attends déjà, posté à l’ombre

Dans les alentours, je ferais comme toi
A mon tour, plus tard je serai assis là ... 

Bientôt, je serai un vieil homme, courbé avec un chapeau 
Regardant paisiblement assis ces quelques oiseaux

Immobile, appuyé sur ma canne
Observant la nature en détails ...

Sans que personne ne se pose de questions 
Sur ma vie, mon vécu, mon passé, mes illusions.

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Ces quelques poètes oubliés.

12272778899?profile=originalJe n'irai plus rue sombre, trop de bandits et de souris, beaucoup trop de danger ! 

Je préfère la rue de "Jacques Prévert". Une rue hors du commun, des textes y sont suspendus un peu partout. 
Si jamais vous y aller, vous verrez que le ciel est toujours bleu, le soleil illumine en permanence. Je m’y promène souvent, paisiblement aux chants des oiseaux. 

Je retourne régulièrement dans cette ruelle pour découvrir d’autres panneaux et cartons. Chaque semaine de nouvelles phrases y sont inscrites par des artistes.

Je les lis pour mon plus grand plaisir et pense à ces quelques poètes oubliés. 

Peu importe, je sais qu’ils sont heureux d’avoir placardés eux aussi ces quelques manuscrits. D'avoir montré au monde leurs manières de penser et de panser.

J’aime me balader par ces chemins, on s’y sent tellement bien.
Un léger vent chaud nous caresse, contraint de me dévêtir quelque peu, comme ces amoureux au loin qui lisent et relisent ces plaquettes déposées là, ces belles citations d’amour, ces mots sacrés. 

L’allée bordée d’arbres magnifiques et ces zones fleuries m’invitent formellement à aller encore plus loin.
Une atmosphère douce et sereine me pousse à continuer cette voie, à poursuivre, à lire ces mots et paragraphes suspendus.

Plus loin, par hasard, c'est avec étonnement que je redécouvre mes propres textes encore accrochés, il y a bien longtemps, je les avais oubliés... 

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Silhouette ébène.

12272776454?profile=originalIl se fait tard dans mon petit atelier. 

Pas très propres, ces outils mélangés.

Je travaille sur une nouvelle création.
Magnifiques idées, grande motivation.

Aujourd’hui, je suis d’excellente forme.
Quelques erreurs effacées à la gomme.

Enfin la concrétisation d’un vieux rêve.
Le croquis d’un chef-d’œuvre s’achève.

Structure en fer formant squelette.
Béton bien solide versé à la brouette.

Un mélange de ciment et de sable blanc.
Pour confectionner cette forme géante.

Epais coffrage de bois brut et cordages.
Attendent avec impatience le dit coulage.

Multitudes de jolies courbes, très élancée.
Silhouette d’une femme presque oubliée.

Cambrure, lissages noires, allure saine.
Silhouette d’une demoiselle Africaine.

J’attendrai vingt et un jour avant le décoffrage.
Et quelques jours de plus pour le vernissage.

Grande élégance, cent pour cent son image.
Cette structure protégée sous ce doux voilage.

Admiration de ce que j’ai pu réaliser.
Mains trop usées d’un artiste oublié.

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J'aime écrire des phrases qui sonnent mécanique.
Certains mots claquent, d'autres s'en cliquent.
Je ne suis pas artiste, j'insiste et cela m'attriste.

 

Il arrive que ma psychanalyste analyse une liste. 
De choses trop étranges qui me dérangent. 

 

J'aime réciter mes écrits le matin tôt.
Paroles et gestes parfois devant le micro.
Accepteriez cette comédie, c'est si rigolo.

 

Sur mon papier ma plume glisse, s'use et cela m'amuse.
Une préface, des chapitres et de nombreuses pages. 
Deux cents feuilles de brouillon pour un petit ouvrage.

 

Je ne me sens pas poète, ce serait trop facile.
De longs et beaux paragraphes, bien difficile !

 

Une certaine thérapie ces écrits, de la magie.
Le ciel, le vent et la nuit souvent m'inspirent.
Devant les grands de l'écriture, je m'incline.

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