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Publications de Kristeen Van Ryswyck (11)

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Le manque de lui



Mon cœur a éclaté, tranché, ensanglanté ...


Le sabre du mensonge a bien fait son office


Puisque je suis à terre, puisqu’il vient de tuer


L’âme de cet amour, cruel sacrifice ...



Et voilà que je sens s’écarteler mon corps


Par trop de souvenirs, trop d’images floutées...


Et sa voix que j’entends, et que j’entends encore


Me dire et me redire ces mots les plus sucrés



Qui posent sur ma peau les frissons les plus doux...


Je me sens bien vaincue, perdue de déraison,


A cent lieues de penser qu’il pouvait après tout,


Me caresser du souffle de la trahison ...



Comment aurais-je pu croire à une triste fin


Quand son regard était le plus beau des miroirs,


Et que ces mots chantaient comme un alexandrin ;


Comment aurais-je pu croire qu’il peindrait tout en noir ...



C’est un manteau de larmes qui baigne mon désir


De perdre la raison, et qui me fait trembler


Du froid de l’abandon. Où est-il ce délire


Qui enflammait mes jours ? Je me croyais aimée ...





Je le cherche à présent au fond de mon silence.


Douloureux pèlerinage, rencontre de l’oubli,


Je devrais le haïr, je pleure son absence,


Je pleure sa chaleur, je pleure le manque de lui ...


KVR





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L'Artiste...


Désordonnés, éparses sur la table de bois,
Les tubes bosselés, éventrés de couleur
Bavent de pâte onctueuse attendant que ses doigts
Les vident en les pressant d'une chaude impudeur.

Les couteaux, les spatules, lames entremêlées,
Semblent se confier des projets de grandeur,
Préparant en secret de tous nouveaux tracés
Que sur la toile blanche ils mettront en valeur.

Messieurs les chevalets, soyez au garde à vous,
Écartez bien vos pieds, réglez vos bras rigides,
L'œuvre sans votre appui souffrirait de beaucoup,
Et l'artiste peinant en deviendrait frigide.

La voici dans la pièce, dans les parfums d'essence;
Elle se laisse griser des senteurs familières,
Elle choisit une toile puis avec élégance,
Étale une à une ses couleurs de lumière.

De son imaginaire elle ouvre enfin la porte.
L'âme déshabillée, elle se regarde nue
Et se laisse bercer comme une feuille morte
Par le chant d'émotion qu'elle a tant attendu.

Sur l'aire granuleuse du tissage de lin,
Sa main guide la lame avec maestria
Formant plats et reliefs pour tracer le dessin,
Et donner à l'ensemble une puissante "aura".

L'Artiste concentrée va d'une lame à l'autre
Et l'ambiance apparait dans la pâte lissée.
De cette œuvre naissante elle se fera l'apôtre,
Offrant l'émotion peinte de son âme dénudée...

KVR

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Jeux de mains ...



Des mains pures comme l'oubli, les mains des tout-petits,
Des mains pour caresser la douleur des meurtris,
Pour relever leur tête, les aider au défi,
Et protéger leurs yeux de toute ignominie...

Des mains douces comme le vent un triste soir d'été,
Pour sécher quelques larmes et aider à prier
Afin de soulager des maux accidentés,
Des mains de toute bonté et parfois bien ridées...

Des mains gorgées d'amour et faites pour aimer,
Se tendre et distribuer sans jamais arrêter,
Des mains trop rares enfin dans notre société,
Des mains de volonté, de hargne et de piété...

Des mains qui assassinent dans l'ombre pour leur bien,
Des mains trempées de sang, des mains de mauvais chiens,
Envahissant le monde défaisant tous les liens,
Des mains "mauvaise augure" quand il s'agit des siens...

Des mains qu'on voudrait voir se poser comme une ombre,
Comme un calme soudain, comme un vol de colombe
Qui voudrait se poser pour réunir en nombre
Ces mains de liberté pour laquelle les gens tombent...

Et ces mains instruments qui vous permettent enfin,
D'exprimer sentiments, émotion et amour,
Mains de peintre, de sculpteurs,écrivains,musiciens,
Qui traversent nos siècles mais resteront toujours...

Les mains...elles sont la vie... et leurs lignes le destin.
C'est aussi un langage, un secours important
Pour tous les impotents, ceux qui n'entendent rien,
Mais aussi un appel pour ceux qui ont besoin ...

Si les mains s'unissaient ...

KVR









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Moment fugace ...


C'est un regard d'acier qui a tranché mon cœur,

Quelques mots endiablés, langage de caresses,

L'horizon qui s'enflamme en parfumant les heures

Qui viennent épeler des milliers de promesses...


Lumières tant espérées qui éclairent mon âme,

Envoûtante chaleur, brasier de sentiments,

Morsures involontaires venues marquer ma chair

Et transmettre à mon corps ce désir si violent...


Mais l'absence est venue, morbide fatalité

Quand les braises s'éteignent et que le froid prend place,

Incandescente plaie inventant ce passé

Qui vient pour envahir et restera en place...


Farandole de perles, douces larmes de pluie,

Tirez votre rideau de tendre humidité,

Faites naître à mes jours un impossible oubli

Pour ce moment d'amour et de sensualité...


KVR

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Tous les vents de nos vies ...


Vent brûlant de l'amour avec son souffle chaud,

Son souffle de passion souffle sa déraison,

Vent soufflant de désir, petit vent de plaisir,

Vent débordant de charme, simple vent de printemps...

Et puis le vent coquin, petit vent de folie,

Vent d'été tout léger, vent à déboussoler,

Vent à évaporer son âme à la volée,

Vent frileux, malicieux, vent pour vous rendre heureux...

Vent d'orage et d'éclairs, ouragan de colère,

Vent violent déchainé, vent pour déraciner,

Vent séchant, décapant, souffle-les ces vauriens,

Vent glaçant, vent givrant, vent qui gerce le cœur...

Vent violence, vent tourment et vent de la démence

Quand il vous prend aux tripes, vent de la tétanie,

Vent rageur dévastant, et vent de félonie...

Vent effaçant le mal en soufflant la bonté,

Vent de paix, vent calmant et couvrant la détresse,

Vent caresse, vent tendresse, petits souffles de liesse,

Pour amener la paix un grand vent d'indulgence

Un vent de tolérance, un vent de tempérance,

Vent de rassemblement, vent d'union, de fusion,

Et vent de communion, de communication ...

Et pour l'absolution le vent des punitions,

Vent de vos religions et vent de contrition,

Grand souffle de pardon...

Vent pour les ambitions et vent d'admiration,

De toute confusion et grand vent de patron,

Vente de haute fonction, vent "haute direction"...

Mais ... grand vent d'abandon, des airs de trahison,

Vent félon, vent juron, vent de trépanation,

Vent de contrefaçon, d'extraction, vent bougon,

Vent de désolation...

Vent de timidité, petit vent rose thé,

Vent d'amabilité et de cordialité,

Vent d'approche, vent d'accroche et grand vent d'amitié

Vent de propriété, vent d'exclusivité...

Et la sensualité, ce vent de volupté,

Ce souffla incomparable, recherche de succès,

Vent de braise, vent qui biaise et qui si bien nous baise,

Vend à nous rendre niaise...

Vent mêlant les amants, petite brise aimante,

Mais ... ce vent n'a qu'un temps!

Souffle les séparant, vent désenchantement,

Vent souvent bien poltron et vent de lâcheté,

Soufflant les désunions, vent cassant, vent coupant,

Et vent brisant bien sûr toutes les illusions...

Grand vent réunissant tous les vents de la terre,

Vents de tous continents, vents de tous sentiments,

Pour souffler dans le temps, pour souffler à jamais,

Tous les vents réunis ....

Tous les vents de nos vies .....


KVR

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Mes mots ....

A la porte de mes silences, se cognent les mots

Qui vont rebondissant, implorant ma mémoire,

Ne pas les oublier dans cet imbroglio

Ces néfastes pensées bien peu compensatoires...


Les mots le savent bien, rien ne vaut les écrits

Pour exorciser l'âme, mettre à nu notre émoi,

Comprendre et réfléchir sur ces instants de vie,

Sur ces bouleversements et sur ces désarrois...


Les mots viennent en amis, caressent nos pensées,

Nous pommadent le cœur juste pour nous aider,

Un instant ou une heure afin de soulager

Le chagrin, la douleur de notre être blessé...


Quelle consolation de les laisser parler,

Tous ces mots tant aimés, ils les chantent si bien

Ces phrases cadencées, une vraie mélopée

La musique si douce de ces alexandrins...


Lorsque je prends ma plume pour les apprivoiser,

Je sais tout le bonheur qu'ils donnent à ma main,

Des moments de plaisir savamment savourés,

Une grande émotion, une extase sans fin ...


KVR


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Peindre d'amour ...


Tu es née d'une pulsion dans ma vie, dans ma chair,

Tu es née d'un bonheur faisant chanter mes jours,

Faisant danser mes rires, me rendant incendiaire.

Tu es née d'une passion plus forte qu'un "toujours"...


Je t'ai voulue ainsi, voluptueuse à souhait

Pour qu'en te regardant tu allumes ses yeux,

Tu ne laisses aucun doute, je sais que tu lui plais,

Tu captives son regard, tu es son "merveilleux"...


Tu es comme l'aurore qui déchire son voile,

Tu es née sur la toile d'une main amoureuse.

Pour lui seul je t'ai peinte, tu seras son étoile,

Et je m'effacerai apaisée et heureuse...


KVR

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La page de silence





Ma page est de silence, vers et rimes s'enlisent,

Ma voix se pose nue, et l'hiver la peint.

Les mots restent muets, ils cherchent leur devise

Sauront-ils revivre dessinés de ma main?


Pourrais-je les tisser, les broder en exil,

Les atteler au vent qu'ils survolent tes jours,

Les mouiller de soleil, les poser sur tes cils,

Les coucher sur ton coeur et les border d'amour?


Ma page reste blanche aux regrets de ma main,

Le regard embué de brisures d'espérance,

Mon âme à fleur de doigt guette déjà demain,

Quand les mots cèderont leurs masques de silence ...


KVR


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Le manque de Lui ...


"Jade" toile de 2008



Mon cœur a éclaté, tranché, ensanglanté...

Le sabre du mensonge a bien fait son office

Puisque je suis à terre, puisqu'il vient de tuer

L'âme de cet amour, cruel sacrifice...


Et voilà que je sens s'écarteler mon corps

Par trop de souvenirs, trop d'images floutées...

Et sa voix que j'entends, et que j'entends encore

Me dire et me redire ces mots les plus sucrés


Qui posent sur ma peau les frissons les plus doux...

Je me sens bien vaincue, perdue de déraison,

A cent lieues de penser qu'il pouvait après tout,

Me caresser du souffle de la trahison ...


Comment aurais-je pu croire à une triste fin

Quand son regard était le plus beau des miroirs,

Et que ses mots chantaient comme un alexandrin;

Comment aurais-je pu croire qu'il peindrait tout en noir...


C'est un manteau de larmes qui baigne mon désir

De perdre la raison et qui me fait trembler

Du froid de l'abandon.Où est-il ce délire

Qui enflammait mes jours? Je me croyais aimée...


Je le cherche à présent au fond de mon silence.

Douloureux pèlerinage, rencontre de l'oubli,

Je devrais le haïr, je pleure son absence,

Je pleure sa chaleur, je pleure le manque de Lui ...


KVR





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Je t'écris mes couleurs ...

Le rose de tes mots est venu me bleuir,
Me bleuir dans les mauves avec de l'indigo;
Et puis je deviens pourpre, je rougis de plaisir,
D'un rouge alizarin, c'est pour moi le plus beau...

Dans le vert de mes yeux se trouvent mes aveux;
Emeraude et phtalo pour avouer la passion,
Un peu tendre ou amande c'est le vert amoureux,
Vert antique un peu sombre, çà c'est pour la fusion...

Et ces rêves qui sont blancs, ces contes enneigés,
Les nuages et les lys, les cygnes et le vent
Qui parfois vient casser ce blanc immaculé,
Le voile, les dragées et le rire des enfants...

Qu'ai-je donc oublié? Ah! Oui, c'est volontaire,
Ces tristes demi-tons allant du gris au noir,
Ternes et sans chaleur, si proches de l'hiver
De notre fin de vie, couleurs de désespoir...

Si tu étais mon Ange, bien sûr tu serais d'Or,
Mais d'un or très orange, proche de mandarine,
Avec des reflets jaunes et très peu d'incolore,
Un ton près du soleil tel que Râ le sublime!

Que ferions-nous, pauvres de nous sans les pigments
Sans ces mille couleurs qui peignent notre vie?
Colorants d'émotions, témoins de sentiments,
Animant nos décors, nos multiples envies...

C'est dans mon arc-en-ciel que je t'invite ici.
Ces couleurs sont ma vie, je te les offre toutes,
Sauf une seule que pour toi, par amour, j'ai bannie,
L'aurais-tu deviné ? C'est la couleur du doute ...

KVR


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Je veux aujourd'hui vous parler de ma peinture...

Je veux parler de l'absolue nécessité

D'être avec elle dans l'atelier aux étroits murs,

Lui raconter toutes mes heures accumulées...


Lui faire vivre mes blessures, calmer mes peines,

Décolorer mes bleus à l'âme et mes noirceurs,

Lui dérouler mes rêves et devenir sereine,

Parler de mes attentes, dépeindre mes humeurs...


Je veux vous raconter nos rendez-vous secrets,

Toutes nos causeries que nous avons ensemble

Quand nous nous retrouvons chaque début de journée,

Et que devant la toile blanche ma main tremble...


Je sais qu'elle m'attend, j'aime son exigence,

Je lui confie mes gens et mes questionnements,

Elle dirige mes spatules sans aucune complaisance,

Je lisse alors la pâte en un seul mouvement...


Elle est la réflexion de toutes mes émotions,

Loin du désir de plaire, elle me met à l'aise.

Elle fait de ce dialogue une méditation,

Elle est sans condition et son action m'apaise...


Qu'importe la critique, elle se veut authentique,

Mais elle déteste plaire au premier des regards,

Elle aime apprivoiser le côté artistique,

Et fait analyser jusqu'à rendre bavard...


Je lui donne mes pensées, elle fusionne mes couleurs,

Elle me fait ressentir la moindre maladresse,

Et ma main recommence pendant de longues heures,

Pour qu'enfin, je vois poindre le fruit de ses promesses...


C'est une intimité que nous nous partageons,

Elle est mon coeur, mon âme, ma créativité;

Sans elle, je ne suis rien; elle est mon éclosion,

Mon impulsion, mon évasion, ma vérité...


KVR

















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