Asger Jorn
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Commentaires
Bonjour à vous tous et toutes pour vos commentaires qui donnent à réfléchir et, surtout, restons loin de la polémique comme le souhaite Dominique.
J'ai toujours adoré les dessins des enfants de ma classe. De leur regard sur le monde qui décèle souvent leur vécu. Le tout est de savoir lire le message qu'ils essaient de nous transmettre. Il faut cependant admettre que certains n'avaient pas le même talent que leurs condisciples plus doués.
J'ai remarqué aussi que les enfants ayant vécu dans les pays de soleil avaient un regard plus coloré, plus vivant, plus expressif aussi. L'influence du milieu n'est pas à dédaigner.
Merci aussi à toi Rebecca, mais je ne peux m'empêcher de penser que parmi tous ces anonymes qui ont sculpté, peint, les gens du peuple y ont eu leur part aussi, tant ils étaient poussés par un élan qui les dépassait, de l'ordre, je dirai, du Mystique. Et tous en étaient profondément habités. L'amour, la Foi, l'Espérance les animaient.
Il est vrai aussi que certains artistes ont souhaité retrouver ce monde de l'enfance ... qu'ils y ont puisé l'inspiration. C'est leur choix et il en est à présent qui suivent la même démarche. Les synchronicités étant parfois révélatrices, en cette journée et au cours de mes lectures, un gros titre "Comme des enfants". Pour résumer : une artiste canadienne que vous pouvez retrouver sur www.jacinthechevalier.com . Voici une partie de cet article "Si cette illustratrice "adore d'amour" (C'est bien canadien çà et c'est si joli) la création enfantine, c'est pour la fantaisie qu'elle applique au réel. En se réappropriant les codes, elle joue habilement entre l'enfant spontané et l'artiste éclairée qui cohabitent en elle.
Je ne peux, hélas pas tout citer, mais cette artiste proclame "Parce que c'est la liberté : un monde où tout est possible, comme avoir trois pattes et un nez triangulaire". L'Univers des contes, des légendes.... etc. comme le dit Robert.
Si Michel exprime ce qu'il ressent c'est aussi sa liberté et son droit. Il cite Matthieu (que je connais) et bien d'autres qui suscite également mon admiration. Et je le suis entièrement à propos des "bouts de ficelle, patates, moules ... etc. etc....
"Vous ne serez jamais une adulte, vous resterez toujours une enfant" m'a-t-on dit un jour dédaigneusement. C'est le plus beau compliment jamais reçu. "Garder une âme d'enfant", donc susceptible d'émerveillement.
Alors je vous souhaite à tous de ne jamais devenir adulte et de garder votre âme d'enfant.
Et aussi bonne soirée et une nuit pleine d'étoiles .... et de rêves. Rolande
Bien d'accord, Marie-Clotilde, l'art doit évoluer mais ne doit pas dégénérer et actuellement, les tendances sont nettement vers le bas. Il ne faut pas croire que je reste branché sur les classiques, j'ai appris beaucoup avec Mathieu ( que j'admire profondément), je ressens de très grands sentiments face à un Dubuffet et Miro est, pour moi un des sommets de l'art contemporain, je cherche, dans un tableau, le sens qu'à voulu donner le peintre, ses émotions, son respect de l'être, je ne trouve rien chez John et quand, dans une galerie, je vois un bout de ficelle ou une épluchure de patate collée sur une toile, je ne considère pas cela comme de la création. Quon peigne cette ficelle, cette patate à la façon de Van Den Abeel ou de Magritte et qu'on lui donne un sens, alors je comprends l'oeuvre de l'artiste.
En ce qui concerne le texte d'Eluard, il donne son avis , ce n'est pas le mien, non que je n'aime pas ce très grand poète, j'en ai illustré beaucoup de textes.
Mais ce que j'écris est une opinion personnelle et loin de moi de vouloir l'imposer.
Merci d'avoir pris le temps de nous envoyer ces images en musique, remplies d'énergie créatrice - hélas je n'ai pas trouvé le poème dont parlent les autres membres.
L'expressionnisme n'est pas synonyme de décadence - ni déchéance - mais il est mise au jour des profondeurs du sentiment humain, tendu entre conscience et inconscient. Acte de "nécessité intérieure" et de courage singulier : s'affirmer dans cet entre-deux, persévérer par le geste inouï, dépasser les normes souvent étouffantes de la répétition. Essayons, en guise de test, de peindre comme eux : ce n'est pas facile de dépasser les "barbouillis" enfantins... ni l'application académique.
Je reviens de Barcelone : Gaudi était vilipendé de son vivant, ridiculisé... Miro ne l'était pas moins. Aujourd'hui encore, leurs oeuvres baroques, expressives et poétiques, continuent d'inspirer et vivifier l'imaginaire de foules et individus fascinés. Ils créent, par delà leur mort, de la "valeur ajoutée" aux villes qu'ils ont contribué à embellir d'oeuvres originales, dans le contraste entre l'ancien et le nouveau.
Salutations amicales, MC
Michel, il y a (au moins) une autre façon de voir ces peintures.
Que pensez-vous du texte d'Eluard que vous trouverez en bas de page?
De plus, cela me met mal à l'aise de lire "déchéance artistique"...
Cela dit, je ne souhaite absolument pas lancer une polémique. Je n'en ai ni le temps ni l'envie.
Personnellement, je n'éprouve que de l'indifférence en face des oeuvres de John, ce ne sont pas le reflet de la culture populaire, par contre que ce soit le reflet de la culture enfantine ... mais quand on voit ce qui ce fait actuellement, on peut considere John comme le début de la déchéance artistique.
Mr Paul,
Combien ce texte d'Eluard me touche !
Je ne peux m'empêcher de penser à quelqu'un qui m'est très proche et dont beaucoup de membres d'A et L connaissent les productions.
Il arrive, à la lecture de grands auteurs, que l'on se dise : "Voilà ce que j'aurais voulu exprimer sur ce sujet". C'est une expérience troublante : Eluard va droit au coeur de la création pure, intemporelle, au-delà des dogmes et des prescrits de la mode qui, par définition et comme chacun sait, n'est et ne sera jamais que ce qui se démode.
Foin du verbiage et les discussions byzantines de ceux qui croient savoir, confinés dans leurs. petits cénacles.
Ces gens-là ne peuvent respirer qu'avec la clim, oublieux qu'ils sont de l'air frais du dehors, celui de la vraie vie.
Ces peintures - plutôt dessins colorés - semblent issus de l'enfance et je retrouve les mêmes réputés gribouillages - en réalité des TOURBILLONS DE VIE - qui sont directement les tourbillons de volonté qui sillonnent la volonté - motricité en alerte constante des enfants, dans spontané courant d’enthousiasme
Pour Rolande,
Ceux - alchimistes, compagnons du courant des Bâtisseurs, du "sud" - qui ont participé aux cathédrales que ce soit sur le plan architectural, sculptural et pictural n'étaient pas d'"ordinaires" gens du peuple mais des initiés aux arts spécifiques requis de façon rigoureuse, par tout un chemin, tant sur le plan moral, ésotérique qu'art - artisanal. Car en ce temps la volonté n'aurait pu accomplir ce que l'âme ne réalisait pas dans la même exigence intérieure d'accomplissement : la main n'aurait pu faire l’œuvre parfaite .... si l'être n'avait parcouru un chemin intérieur de transformation et maîtrise rigoureux requis.
Et s'ils étaient anonymes ... ces initiés aux divers arts issus du peuple, c'était par modestie, sachant qu'aux yeux de leurs propres êtres spirituels et ceux des Hauteurs, tout reste inscrit de ce qui fut accompli ... et rien ne demeure caché ou dans l'oubli .... car rien de ce qui est Esprit n'est étranger à l'Esprit.
Surprenant ! Certaines de ces toiles me touchent, d'autres me laissent perplexes ... mais non indifférente..
Il semble que les premières interpellent mon " enfant intérieur " et je me prends à sourire...
Merci de ce partage, Monsieur Paul ! Ravie de découvrir ce talent que je ne connaissais pas !
Cordialement, Nicole V.Duvivier
Un imaginaire pur !!......qui me fait penser au très bon film "Séraphine ".....
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