Publié(e) par Claude Miseur le 9 février 2012 à 12:20
"Traversées" consacre un numéro spécial à la traduction.( … ) Traduire la Poésie, c’est refuser le borborygme universel, abrutissant, que les maîtres de l’heure exigent de tous les peuples. Traduire, c’est favoriser la profusion des héritages, profusion sans laquelle l’humanité ne pourrait pas « se convertir et vivre ».Extrait d’un entretien de Jacques Demaude avec Piet Lincken
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« La traduction est certainement l’un des exercices les plus profitables auquel puisse se soumettre un apprenti écrivain, l’objectif étant la formulation d’une pensée étrangère dans un français aussi coulant, souple et familier que possible. Le traducteur se doit d’apprendre à manier en virtuose les clichés, locutions, formules toutes faites, tournures usuelles et autres idiotismes qui constituent le fond de la langue dans laquelle il écrit, et dont l’absence ou la rareté caractérise ce jargon abominable qu’on a appelé le ‘traduit du’. […] Or, cet exercice prépare excellemment à l’œuvre originale. En effet, le maniement constant des pièces essentielles constituant l’automatisme de la langue apprend non seulement à s’en servir dans la traduction mais à les gauchir et à les éliminer dans l’œuvre originale. »
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« La traduction est certainement l’un des exercices les plus profitables auquel puisse se soumettre un apprenti écrivain, l’objectif étant la formulation d’une pensée étrangère dans un français aussi coulant, souple et familier que possible. Le traducteur se doit d’apprendre à manier en virtuose les clichés, locutions, formules toutes faites, tournures usuelles et autres idiotismes qui constituent le fond de la langue dans laquelle il écrit, et dont l’absence ou la rareté caractérise ce jargon abominable qu’on a appelé le ‘traduit du’. […] Or, cet exercice prépare excellemment à l’œuvre originale. En effet, le maniement constant des pièces essentielles constituant l’automatisme de la langue apprend non seulement à s’en servir dans la traduction mais à les gauchir et à les éliminer dans l’œuvre originale. »
Michel Tournier