Publié(e) par Thierry Duval le 20 septembre 2011 à 10:30
Aquarelle originale - Paris. 10 pigeons, comme spectateurs de la scène, (sauriez-vous les retrouver ?...) et les toits de Montmartre vus des hauteurs de la rue Lepic. A l'horizon, dans une brume ensoleillée, trône le dôme des Invalides et ses éclats dorés. Le deuxième plan devient le premier plan... Format : 84 cm x 54 cm. Prix sur demande. Size : 34 in x 21,2 in. Price on request.
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Avec un doigt posé sur les lèvres du jour, Ses cailloux se consument au feu de midi, Suffoquant est l’été sous les toits, dans les cours, Et s’il retient les mots, l’ennuis s’y assoupit.
La Seine s’étire sous le Pont Mirabeau, Juste un merle s’émeut du silence des rues, Si les quais sont déserts, voici qu’au fil de l’eau, Délaissant sa couvée, un canard s’est perdu.
Les péniches s’en vont leurs maisons sur le dos, Notre-Dame, déçue, les regarde passer, Se disant, qu’elle aussi, en lui tournant le dos, Irait bien vers la mer en laissant la Cité.
Les pigeons, du donjon qui surplombe la ville, Ecoutant s’égrener les heures au clocher, S’enfuient, indifférents aux minutes qui filent, Au bruit, comme aux badauds sur les bancs désertés.
Alors, Paris s’endort sous le poids de l’ennui, Dans l’espace fiévreux, le bitume s’enflamme, Derrière les volets, on attend que la pluie S’en revienne apaiser le brûlant macadam…
…Mais, voici que le soir boit la sueur des vitres -Comme un linge posé sur le front d’un enfant- Et s’épuise le jour que la nuit, d’une épître, Vient charmer de ses vers sous la lune d’argent.
Oh comment ne pas s'éprendre d'une telle photographie ; je suis moi-même amoureuse de Paris et puis, ses toitures ardoisées ou non, ses jardins, ses petits matins, tout quoi ! Tiens, je ne vois pas le moindre chat sur les toitures ! A Venise, ils y vagabondent allégrement. Mon rêve une maison au cœur de Paris, avec un grand jardin rempli de roses et de chats de gouttière. Merci pour cette photographie Thierry.
Oups les 10 y sont mais cela permet aussi d'apprécier tous les détails de cette nouvelle merveille. Quelle patience fabuleuse et merci à Deashelle de rajouter ce bel extrait de Boris Vian. Je mourrai sans avoir lu de beaux ouvrages. le choix est dur
"Colin, debout au coin de la place, attendait Chloé. La place était ronde et il y avait une église, des pigeons, un square, des bancs, et, devant, des autos et des autobus, sur du macadam. Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui pouvait s’amuser à faire des ombres, à faire germer des graines de haricot sauvage dans les interstices adéquats, à pousser des volets et rendre honteux un réverbère allumé pour raison d’inconscience de la part d’un Cépédéiste*." Boris Vian
(*employé de la Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité)
J'aime particulièrement cette aquarelle ... un film , très doux, semble couvrir les toits de Paris, donnant à cette toile une atmosphère tout à fait paisible ... les bruits, la foule, les embouteillages , la violence, ... rien de tout cela, sous vos pinceaux ... vous avez superbement exprimé votre amour de Paris...! Chouette clin d'oeil , que les pigeons ! Que serait une ville... sans ses couples de sympathiques roucoulants ?
Félicitations pour cette nouvelle réussite ! Belle fin de semaine créative à vous ! Amitiés, Nicole
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CANICULE
Avec un doigt posé sur les lèvres du jour,
Ses cailloux se consument au feu de midi,
Suffoquant est l’été sous les toits, dans les cours,
Et s’il retient les mots, l’ennuis s’y assoupit.
La Seine s’étire sous le Pont Mirabeau,
Juste un merle s’émeut du silence des rues,
Si les quais sont déserts, voici qu’au fil de l’eau,
Délaissant sa couvée, un canard s’est perdu.
Les péniches s’en vont leurs maisons sur le dos,
Notre-Dame, déçue, les regarde passer,
Se disant, qu’elle aussi, en lui tournant le dos,
Irait bien vers la mer en laissant la Cité.
Les pigeons, du donjon qui surplombe la ville,
Ecoutant s’égrener les heures au clocher,
S’enfuient, indifférents aux minutes qui filent,
Au bruit, comme aux badauds sur les bancs désertés.
Alors, Paris s’endort sous le poids de l’ennui,
Dans l’espace fiévreux, le bitume s’enflamme,
Derrière les volets, on attend que la pluie
S’en revienne apaiser le brûlant macadam…
…Mais, voici que le soir boit la sueur des vitres
-Comme un linge posé sur le front d’un enfant-
Et s’épuise le jour que la nuit, d’une épître,
Vient charmer de ses vers sous la lune d’argent.
(c) extrait de J'AI CONJUGUE LE TEMPS
L'AUBE
Sous les toits de Paris,
Que l’été indispose,
Dans le fond de leurs lits,
Les humains se reposent.
Comme ils ont oubliés
La touffeur de la veille,
Les corps nus, fatigués,
Ont cédé au sommeil.
Bientôt, pourtant,
Il s’éveilleront,
Bientôt, pourtant,
Ils partiront :
Certains iront chercher
L’innocence de l’eau,
D’autres seront tentés
Par l’allant des dentelles ;
Et c’est dans un sanglot,
Que les petits marmots
Seront alors comblés
Par un sein maternel.
Le manteau de la nuit
Ouvre un pan d’infini
Et la saillie du jour,
Aux amants fait l’amour.
C’est dans ces rues désertées,
Si fraîchement silencieuses,
Qu’un jeune hibou égaré
Y fredonne une berceuse.
Alors, les bois dans la brume,
Secouent enfin leur torpeur,
L’eau roucoule et puis la lune
Déguerpit comme un voleur.
L’aube, en tenue de gala,
-Tutu rose et bas de soie-
Lève le rideau exquis
Du théâtre de la vie !
(c) extrait de J'AI CONJUGUE LE TEMPS
Oh comment ne pas s'éprendre d'une telle photographie ; je suis moi-même amoureuse de Paris et puis, ses toitures ardoisées ou non, ses jardins, ses petits matins, tout quoi ! Tiens, je ne vois pas le moindre chat sur les toitures ! A Venise, ils y vagabondent allégrement. Mon rêve une maison au cœur de Paris, avec un grand jardin rempli de roses et de chats de gouttière. Merci pour cette photographie Thierry.
"Colin, debout au coin de la place, attendait Chloé. La place était ronde et il y avait une église, des pigeons, un square, des bancs, et, devant, des autos et des autobus, sur du macadam. Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui pouvait s’amuser à faire des ombres, à faire germer des graines de haricot sauvage dans les interstices adéquats, à pousser des volets et rendre honteux un réverbère allumé pour raison d’inconscience de la part d’un Cépédéiste*." Boris Vian
(*employé de la Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité)
Sous les toits de Paris ,tu vois ma p'tit Nini
On peut vivre heureux et bien uni
Nous somm's seuls ici- bas
On n's'en aperçoit pas
On s'rapproche un peu plus et voilà !
Tant que tu m'aim's bien
J'n'ai besoin de rien.........
René Nazelles 1930 chanté par Albert Préjean dans le film (Sous les toits de Paris ) repris plus tard par Madame Line Renaud..........
Bonjour Thierry ,
J'aime particulièrement cette aquarelle ... un film , très doux, semble couvrir les toits de Paris, donnant à cette toile une atmosphère tout à fait paisible ... les bruits, la foule, les embouteillages , la violence, ... rien de tout cela, sous vos pinceaux ... vous avez superbement exprimé votre amour de Paris...! Chouette clin d'oeil , que les pigeons ! Que serait une ville... sans ses couples de sympathiques roucoulants ?
Félicitations pour cette nouvelle réussite ! Belle fin de semaine créative à vous ! Amitiés, Nicole
Je suis toujours aussi émue devant ton art. Ce tableau a beaucoup d’âme. Tu peints Paris comme Dieu a peint le monde.