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Publications de monia belazi (12)

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Poème 11

Instinct de survie

Tendresse

Des journées fleuries de ces "je t'aime" en boucle

Qui tressaient ce pont fragile serti d'escarboucles

Sourire de l'autre rive, où m'attendait l'unijambiste

Qui proclamait haut et fort que le bonheur existe.

Tendresse

Des cieux exténués d'être bleus, éclaboussés 

D'oiselets de lumière, de pétales effeuillés

De cumulus drapés de rose où repose

Le corps éthéré enfin guéri de la terrible adipose.

Tristesse

Des mers dont pas un récif ne dessine la surface

Et le blanc silence gît partout et partout efface

Le chant du dauphin et les robinsonnades. 

Un Saint-Bernard me fait l'aumône d'un fond de limonade.

Tristesse

En cristaux liquides fluides sous la peau de braise

Etat grippal anodin qui couvre le profond malaise.

Terminus! tout le monde descend! panne des artères.

Oh! mon Dieu! mon ange gardien est en congé; je galère!

Tigresse

Acculée à sortir ses griffes acérées pour affronter l'ogresse

Qui hante les nuits sans lune et se gave de princesses.

J'en fais une chienne en laisse et je la traine sur ma cime

Pour que, devant tous, elle expie l'horreur de tous ses crimes.

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Poème 12

Le poète incompris

Le printemps fait ses fleurs sans mes vers

Et mes vers moisissent aux fonds des tiroirs !

Le ciel est d’un bleu si vert

Et mes pages n’ont rien à y voir !

 

Adieu Poésie !

 

Personne ne te voit dans mon écriture ;

Personne n’y reconnaît ta noble nature !

 

 

Adieu, chère amie !

 

Ces pages amoncelées, je les enterre

Dans le jardin de mes rêves pubères

Et quand je foulerai leur  tombe de misère

J’entendrai gémir mes métaphores peu ordinaires.

 

Adieu, c’est fini !

 

Au prochain printemps, autour de ton blanc tombeau

Fleuriront des jacinthes et des coquelicots

Et les passants diront : "ça aurait pu être beau !"

Et j’aurai appris à parler « comme il faut ».

 

 

 

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poème 10

Ceci n'est pas un poème


Elle est née dans une étoile
Elle a grandi dans un nuage
Elle a dessiné un grand ciel
Elle est fille des mots.

Il a hissé sa voile
Il a quitté son rivage
Vers la contrée irréelle
Il est son jumeau.

Elle a vu la montagne
Elle a habité la grotte
Elle a cultivé la terre
Elle est fleur.

Il a oublié son bagne
Il a fait une bonne trotte
Il a appris l'abécédaire 
Il est rêveur.

Ils n'ont pas grand chose 
Ils allument des feux
Ils sont en osmose
Et osent être heureux.

Je ne vous dirai pas
La fin de l'histoire
Un conte comme ça
Doit garder l'espoir.

Et puis, c'est dimanche
Aujourd'hui, c'est une pose
Laissons la page blanche
Dieu se repose.

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Poème 9

Magie blanche

L’hiver ne sait plus que faire

Il a perdu son identité

La main de l’automne lui verse

Un vent nostalgique et des feuilles d’or

 Qui craquent, voient loin

Et reviennent se coller à certains visages

Puis repartent, enrichies de nouvelles histoires

L’hiver ne sait plus que faire

De ce que racontent les feuilles d’or

Les tristes histoires des visages impassibles

N’ont pas à être effeuillées

Feuilles d’or, feuilles volages

Revenez !

Rendez  à chacun son identité

Puis repartez, légères, vers votre destin !

L’hiver ne sait plus que faire

Il ne peut plus être tout à fait l’hiver

Il porte le nom que tu lui donnes

Et tu l’as toujours nommé « vert »

Tu vois l’impossible printemps

Que masquent les long mois de blanc vêtus

Et tu sèmes des fleurs multicolores

Et tu souffles une brise odorante

Et tu peins des tapis verts et des murs bleus

Ta main de magicien est fertile

Tes yeux versent leur soleil sur ton œuvre

Et l’hiver ne sait plus que faire

Il a perdu son identité

Il porte le nom que tu lui donnes

Mais qui ne saura l’effacer

Tu l’appelles « vert », tu peux l’appeler « or »

Et inventer l’été

L’hiver a des neiges trop épaisses

Pour se laisser briser

Et sa blancheur refuse la danse des couleurs

Il ne se laisse que maquiller

Il ne se laissera  pas changer

Peut être…..peut être

Si tu l’appelais « mer »

L’hiver sera-t-il pris de vertige

Devant ton immensité

Et se laissera-t-il couler…

Alors,

Les feuilles d’or

Auront d’autres histoires à emporter

Des histoires douces et gaies

Où des papillons sans identité

Auront trouvé un printemps éternel

Et les fleurs qui auront coulé de ta main

Pour en faire une terre natale.

 

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Poème 8

Contre-marche

J'ai beaucoup marché

Au long des allées

Au long des années

A chaque pas, j'ai laissé

Un peu de moi...

Un rêve est devenu

Illusion au coin d'une rue...

Un autre a craqué

Comme une feuille morte

Et j'ai avancé

J'ai défoncé des portes

Pour ne trouver derrière

Qu'un regret amer...

J'ai même creusé des chemins

Au fond de mon âme en délire

Et j'ai inventé des matins

Habillés de satin

Pour avancer encore

Lorsque mon cœur écorché

Me suppliait d'arrêter

Je lui ai toujours dit

Qu'il y a une issue

Que dans cette vie

Je saurai quitter les rues

Vers la large avenue

Où j'avancerai bras ouverts

Vers la cime d'un moi

Qui regardera la mort en face

Sans rancœur, sans effroi

Car celui qui a laissé la trace de ses pas

Ne meurt pas.

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Poème 7

Ton coeur attend

Un coeur t'a attendu
Si longtemps
Si longtemps
Qu'il lui a poussé des racines
Et elles absorbèrent tout son sang
Un coeur t'a espéré
Si fort
Si fort
Qu'il lui a poussé des ailes
Tu n'es pas venu, alors
Elles ont perdu jusqu'à leur duvet
Pour muter en branches grèles
Un coeur t'a désiré
Intensément
Sincèrement
Mais les vautours burent à son désir
Vidé, il les a regardé partir
Sans une larme, sans plus rien ressentir
Un semblant d'arbre hideux
Qui fut un coeur qui t'attendait
Ressemble de loin à une langue de feu
Et glace jusqu'aux os de près
Un coeur qui ne t'attend plus
Croit deviner ta silhouette au loin
Passe ton chemin, bel inconnu
Passe ton chemin
Passe ton chemin
Je lui dirai qu'il n'a rien vu
Que ce n'était qu'un mirage de plus
Et je resterai là à veiller
Jusqu'à ce que tu sois passé.

 

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Poème 6

Les passions rabougries

Mon cœur est un cimetière

Suspendu entre ciel et terre.

Des mots mort-nés le pourrissent.

Les gens bien me maudissent.

Je suis la charogne de Baudelaire.

Mon cœur est un ilot de non-temps

Où les vieilles passions enterrées

Se laissent parfois aller à vivre

Alors je tangue comme le bateau ivre .

 

Mon cimetière secret est une éternité

Faite de passions crucifiées, d'amours momifiées.

J'aimais, je n'aime plus ;

Voici une tombe de plus.

Je rêvais, le rêve s'est effrité ;

C'est une pluie glaciale attisant mes plaies.

Je voulais avec force, me voici léthargique.

Le corps astral de ma force antique

Erre à travers les sentiers fantomatiques

De mon pauvre cœur irrigué par le sang de ses défuntes passions.

Les gens autour de moi ont de vrais sourires

Dans les yeux et de profonds soupirs.

Chacun s'accroche passionnément

A un être, à un air, à une vocation.

Chacun a sa citadelle, ses rendez-vous fidèles.

Moi, je suis un poème errant

Hantant les pages de la mémoire.

Qu'on ne me parle plus d'antan

Que je puisse réécrire mon histoire !

 

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Poème 4

Elle est née dans une étoile
Elle a grandi dans un nuage
Elle a dessiné un grand ciel
Elle est fille des mots.

 

 

Il a hissé sa voile
Il a quitté son rivage
Vers la contrée irréelle
Il est son jumeau.

 

 

Elle a vu la montagne
Elle a habité la grotte
Elle a cultivé la terre
Elle est fleur.

 

 

Il a oublié son bagne
Il a fait une bonne trotte
Il a appris l'abécédaire 
Il est rêveur.

 

 

Ils n'ont pas grand chose 
Ils allument des feux
Ils sont en osmose
Et osent être heureux.

 

 

Je ne vous dirai pas
La fin de l'histoire
Un conte comme ça
Doit garder l'espoir.

 

 

Et puis, c'est dimanche
Aujourd'hui, c'est une pose
Laissons la page blanche
Dieu se repose.

 

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Poème 5

Toi, la feuille blanche...

Toi la feuille blanche 

Tu te déhanches

Aguichante

Alléchante

Tu m'invites

Tu m'habites

Ce qui m'attire en toi

C'est que tu ne me ressembles pas

Je suis le loup, le mal, le fou

Tu es la vierge espiègle

Tu étales ta blancheur sans pudeur

Tu me tentes…tu me tues…

Tu réveilles en moi ce désir

Bestial de te parcourir de baisers

De t'étreindre, d'être à toi à jamais

De me verser en toi

Et tu reviens à l'attaque

Encore plus blanche, encore plus pure

Transparente, gouffre insatiable !

 Tu fais l'ange mais tu es démon

Feuille blanche, va-t-en !

Je ne veux plus écrire !

Je veux prier en silence

Pour être pardonnée d'avoir un jour

Osé écrire !

 

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Poème 3

Les passions rabougries

 

Mon cœur est un cimetière

Suspendu entre ciel et terre.

Des mots mort-nés le pourrissent.

Les gens bien me maudissent.

Je suis la charogne de Baudelaire.

Mon cœur est un ilot de non-temps

Où les vieilles passions enterrées

Se laissent parfois aller à vivre

Alors je tangue comme le bateau ivre .

 

Mon cimetière secret est une éternité

Faite de passions crucifiées, d’amours momifiées.

J’aimais, je n’aime plus ;

Voici une tombe de plus.

Je rêvais, le rêve s’est effrité ;

C’est une pluie glaciale attisant mes plaies.

Je voulais avec force, me voici léthargique.

Le corps astral de ma force antique

Erre à travers les sentiers fantomatiques

De mon pauvre cœur irrigué par le sang de ses défuntes passions.

Les gens autour de moi ont de vrais sourires

Dans les yeux et de profonds soupirs.

Chacun s’accroche passionnément

A un être, à un air, à une vocation.

Chacun a sa citadelle, ses rendez-vous fidèles.

Moi, je suis un poème errant

Hantant les pages de la mémoire.

Qu’on ne me parle plus d’antan

Que je puisse réécrire mon histoire !

 

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Poème 2

Faux phare

Poète, 
Quelque chose s'est brisé en toi
Lève-toi et ramasse tes débris
Tout poète que tu sois
Tu es humain et n'as qu'une vie.

Poète,
Les mots qui étaient ton phare
T'ont bel et bien trahi et te voilà pris
Ne te débats plus, il est trop tard
Sois stoïque lorsque tu péris.

Poète,
Tu as fait des vers et tu as allumé
Des passions et des feux de joie
Mais, tu n'as pas su voir le danger
Te voilà piégé! ne tombe pas plus bas!

Poète,
Sauve ce qui reste; que reste-il?
Des menus morceaux de ton art
Un ultime et douloureux exil
Jette tout loin et, vide, pars!

Poète,
Tu as été trahi jusqu'à la moelle
Par les mots-mêmes qui te portaient
Qu'attends-tu pour rejoindre les étoiles
Et éteindre le faux phare à jamais?

Poète, 
Ramasse donc tes brisures
Personne ne le fera pour toi
Il s'ouvre une porte dans l'azur
Sa lumière ne te trompera pas!

Poète,
Qu'elle sera douce, la fin 
Si tu sais ne plus écrire!
Qu'il sera quiet , demain
Si tu laisses l'espoir flétrir!

Poète, 
Je sais que tu auras le courage
De quitter ces pays brumeux
Je vois que tu as fait tes bagages
J'arrive à temps pour te faire mes adieux.

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poème 1

Contre-marche


J'ai beaucoup marché

Au long des allées

Au long des années

A chaque pas, j'ai laissé

Un peu de moi...

Un rêve est devenu

Illusion au coin d'une rue...

Un autre a craqué

Comme une feuille morte

Et j'ai avancé

J'ai défoncé des portes

Pour ne trouver derrière

Qu'un regret amer...

J'ai même creusé des chemins

Au fond de mon âme en délire

Et j'ai inventé des matins

Habillés de satin

Pour avancer encore

Lorsque mon cœur écorché

Me suppliait d'arrêter

Je lui ai toujours dit

Qu'il y a une issue

Que dans cette vie

Je saurai quitter les rues

Vers la large avenue

Où j'avancerai bras ouverts

Vers la cime d'un moi

Qui regardera la mort en face

Sans rancœur, sans effroi

Car celui qui a laissé la trace de ses pas

Ne meurt pas.

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