Je porterai
ton corps de vent
dans le choeur des cathédrales.
Je balaierai les autels
d’un bras vengeur et arrogant.
J’y poserai ton souffle.
La lumière du vitrail
te donnera
toutes les couleurs du ciel.
Je poserai, à ta gauche
le calice de vin,
à ta droite
une miche de pain,
pour quand tu reviendras,
affamé de la terre.
Femme venue à nous par la première femmeA C.M.
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Andrée Sodemkamp
Je sais que tu navigues
aux ras des océans,
là où les vagues
ont des rondeurs de femmes.
Là où la houle
te berce comme mère
son enfant.
Je sais que tu les frôles
comme un amant
approche son premier baiser.
Je sais que tu caresses
les âmes des marins enfouis,
qui chuchotent aux sirènes
que tu n’es pas parti.