Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Publications de Rébecca Terniak (265)

Trier par

LOVEBIRDS d’Edmée de Xhavée

http://edmeedexhavee.wordpress.com/2013/05/31/ce-nest-pas-un-secret-mais/

 

Notre chère amie Edmée nous dit  le 31 mai 2013

Ce n’est pas un secret, mais…

Mon troisième livre est paru chez Chloé des lys en début de cette année. « Lovebirds ».

Des histoires d’amour, des vrais, des faux, des passionnés, des périssables, des éternels, des beaux et des toxiques.

Comme dans la vie, non ?


Alors il y a déjà eu quelques critiques ou notes de lecture. Pour le moment, soyons justes,

comme je suis un auteur qui prend bien peu de place et ne fait d’ombre à personne, les seules critiques sont positives.

Si jamais je commence à déranger, je me retrouverai en face de l’escadron, contre le mur ou attachée à un poteau.

Comme Gabrielle Petit je refuserai pourtant le bandeau sur les yeux, c’est promis. En attendant, je profite avec délices

de cette heureuse période d’anonymat.

La première note de lecture parue est celle d’Albert Moxhet, un ami depuis 1989, chroniqueur-critique-journaliste-

écrivain-animateur de radio et j’en passe… Voici d’ailleurs voir l’interview à laquelle j’ai eu le bonheur de le soumettre

il y a peu pour ActuTV, la Web TV de Chloé des Lys:

Et voici ce qu’il écrivait en février de cette année…


Le second avis de lecture se trouve sur critiqueslibres.com, et n’est pas une blague bien qu’il soit daté du 1er avril…

C’est aussi une auteure de Chloé des lys qui publie également chez l’Harmatan qui m’en a fait l’honneur…

Et puis il y a la note toute récente de Bob Boutique, autre auteur de Chloé des lys mais non seulement car il est aussi

le dévoué cameraman, pilote, concepteur d’ActuTV, la Web TV de Chloé des lys… La voici ici, toute fraiche sortie du

four (sentez-vous l’arôme du gratin ?)

Et enfin, sortant après la parution de ce billet, le blog sur les écrivains belges vient de mettre en ligne le résultat de sa lecture ici.

Le manuscrit de mon 4ème livre est à l’examen du comité de lecture, ainsi que le 5ème, et je travaille au 6ème…

L’inspiration n’est donc pas morte, pas encore, et peut-être un jour serai-je honorée de critiques au vitriol…

On peut toujours rêver !

31 mai 2013 à 7:12

Lorsque nos "routes virtuelles" se sont croisées en 2007 ou 2008, tu étais au New Jersey en train d’attendre la

publication de ton premier roman en Belgique ; que de chemin parcouru depuis lors…

Ton recueil de nouvelles est sur ma table de chevet :

j’ai lu les deux premières la semaine dernière (j’ai préféré la 2ème que la 1ère)

et j’ai commencé avant-hier ta troisième nouvelle. Désolé de te faire attendre mais je manque de temps pour la lecture

; impossible de tout faire. Mais le prochain compte-rendu de lecture de http://ecrivainsbelges.blogspot.com sera pour

toi (et après j’enchaînerai avec "Le prisonnier des collines", le premier roman d’Erik Sven, un auteur flamand ayant écrit

un roman se passant dans les Ardennes). Bon week-end Edmée.

Ce n’est pas un secret…je suis une inconditionnelle de l’oeuvre d’Edmée de Xhavée (voir "Critiques libres").

Son talent mérite la plus grande diffusion. Quant à ses futures parutions, je les attends avec impatience.

Car Edmée, n’est pas seulement un excellent auteur, c’est aussi une créatrice prolifique !

Lire la suite...

L'EGLISE PEINTE de COUIZA

Eh ben, pôvre !

comme ils disent là-bas

C'est une belle surprise de retrouver la ville de COUIZA  -

où nous allions l'été pour le magnifique festival de Musique

et danses du monde ...

Mais j'ignorais qu'elle possédait une église aussi étonnante, toute peinte à l'intérieure

comme au moyen âge. Une grande beauté de décoration et couleurs flamboyante.

http://www.societe-perillos.com/couiza_1.html

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-...

Curiosité de la construction de la ville de BRAM

tout comme celle du village de Pomas

tout en rond ou colimaçon -

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-a&hs=e8D&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=weanUd2DJ9Hesgb3gYHgAQ&ved=0CAoQ_AUoAQ&biw=800&bih=351#facrc=_&imgrc=xIPKvpOB3k1C8M%3A%3BcGVCFCbs1-7CcM%3Bhttp%253A%252F%252Fimg.over-blog.com%252F750x532%252F2%252F00%252F54%252F05%252FBRAM-D-HIER-ET-D-AUJOURDHUI%252FBram-0024.jpg%3Bhttp%253A%252F%252Fwww.belcaire-pyrenees.com%252Fcategorie-10762900.html%3B750%3B532

Lire la suite...

http://www.artistesasuivre.org/2010/evenements.htm

Cet Ensemble vocal et instrumental  basé à Carcassonne

se reproduit dans toute la vallée et haute vallée de l'Aude.

Lors de la manifestation ARTISTES A SUIVRE de l'Ascension 2013,

j'ai eu la joie d'écouter cet ensemble vocal-instrumental très vivant

dans la très jolie église décorée de COUIZA.

Je vous montre le lien pour évoquer la région même si il illustre la manifestation de 2010.

En fait, de façon inattendue,

je redécouvre d'autres merveilles de cette région dans sa haute vallée

moi qui l'ai connue si longtemps ...

Avec

cette manifestation d'Artistes à suivre,  ses artistes variés et ses concerts

Avec

L'EGLISE PEINTE de COUIZA

C'est une belle surprise de retrouver la ville de COUIZA où nous allions l'été pour le magnifique festival de Musique

et danses du monde ... mais j'ignorais qu'elle possédait une église aussi étonnante, toute peinte à l'intérieure

comme au moyen âge. Une grande beauté de décoration et couleurs flamboyante.

http://www.societe-perillos.com/couiza_1.html

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-a&hs=e8D&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=weanUd2DJ9Hesgb3gYHgAQ&ved=0CAoQ_AUoAQ&biw=800&bih=351

Avec le recul, j'arriverai à garder le meilleur de mes vécus

et certainement, ces merveilles découvertes et ces moments artistiques vécus -

dont concerts - vont bien y contribuer.

Je vais rechercher d'autres églises décorées peintes de cette région.

Avant du village familial et ceux avoisinants,

je n'avais pu admirer que les immenses crèches grandeur nature.

Ce qui est déjà assez typique et intéressant.

 

 

Lire la suite...

Hélène Rosset - Artiste de l'insolite

http://www.art-insolite.com/pageinsolites/insorosset.htm

Toujours lors de la manifestation ARTISTES A SUIVRE -

qui se déroulait dans les temps de vacances de l'Ascension 2013

et que mon amie peintre Michèle Pouilly m'a faite découvrir

dans la Haute Vallée de L'Aude - Pyrénées où elle vit en ce moment,

dans une maison écologique en forme de 3 dômes ....

perchée sur les hauteurs,

Voici une autre artiste très créative, originale et pleine d'âme

qui nous a enthousiasmées aussi.

Je n'arrive pas à trouver la vidéo qui rende la qualité de son travail.

C'était si prenant que j'y suis retourné pour encore admirer.

Elle part de la pierre et du bois et écoute ce qui veut naître ...

et elle fait naître des être intéressants.

Je l'invite sur le réseau comme promis espérant qu'elle nous présentera

ses belles oeuvres.

Lire la suite...

HELENE BERTON - ARTISTE PEINTRE

https://www.youtube.com/watch?v=KbK9B0U9fD8

http://www.artistesasuivre.org/commune_ARQUES.htm

-----------------------------------------------------------------------------------

 

Hélène Berton vit et travaille près de Montpelliers

elle est une artiste rencontrée lors de son exposition dans le village d'Arques

(village du grand Déodat Roché - renouveau du Catharisme, livre sur Manes),

un des villages de la Haute Vallée de l'Aude - début des Pyrénées

à l'Ascension durant la manifestation ARTISTES A SUIVRE

http://www.artistesasuivre.org/

qui se déroulait de village en village

avec de merveilleux concerts le soir dans de splendides églises

aux choeurs larges et généreux,

aux murs et colonnes encore richement décorés et vivement colorés,

comme elles le furent à leur origine.

Son travail est d'une telle qualité que je me suis promise de l'inviter

sur notre réseau.

Elle peint la femme  du sud, la femme espagnole autour du flamenco

avec un tel tempérament, une si belle profondeur d'âme, une grâce unique.

Découvrez la beauté originale et racée de ses tableaux !

http://www.artistesasuivre.org/berton.htm

http://heleneberton.fr/

Lire la suite...

ESTHER de JEAN RACINE

12272904278?profile=original

Pièce de théâtre d'Esther - Je joue l'impie Aman qui fait prosterner tous à ses pieds - 12 ans - Ma copine Flory Dahan fait la figure

12272904083?profile=originalUne autre fois, Pièce d'Esther (ou Pourim dans la tradition juive) Encore une fois, je joue Aman debout près du Roi Assuérus (Lison Hazan) avec une couronne d'orgueil et j'ai 14 ans -Regardez comme les petits sont bien dans leurs rôles et chouquinets à croquer !

Salle de fête du Château de Combault (Madame Sans Gène) Seine et Marne - près Paris -

La Pièce de Racine - Je m'en souviens par grands pans comme si c'était hier et pourtant, sur les photos témoins ce sont d'autres versions d'Esther qui furent jouées. En fait,  je ne me souviens que des grands qui l'aient jouée en entier selon Racine - J'avais 5-6 ans et ils venaient me chercher pour leur remémorer les parties musicales quand ils avaient des trous.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

ACTE PREMIER

Le théâtre représente l'appartement d'Esther.

SCÈNE PREMIÈRE


ESTHER, ÉLISE.


ESTHER

Est-ce toi, chère Élise ? Ô jour trois fois heureux !
Que béni soit le ciel qui te rend à mes vœux,
Toi qui de Benjamin comme moi descendue,
Fus de mes premiers ans la compagne assidue,
Et qui d'un même joug souffrant l'oppression,
M'aidais à soupirer les malheurs de Sion.
Combien ce temps encore est cher à ma mémoire !
Mais toi, de ton Esther ignorais-tu la gloire ?
Depuis plus de six mois que je te fais chercher,
Quel climat, quel désert a donc pu te cacher ?

ÉLISE

Au bruit de votre mort justement éplorée,
Du reste des humains je vivais séparée,
Et de mes tristes jours n'attendais que la fin,
Quand tout à coup, Madame, un prophète divin :
" C'est pleurer trop longtemps une mort qui t'abuse,
Lève-toi, m'a-t-il dit ; prends ton chemin vers Suse.
Là tu verras d'Esther la pompe et les honneurs,
Et sur le trône assis le sujet de tes pleurs.
Rassure, ajouta-t-il, tes tribus alarmées,
Sion : le jour approche où le Dieu des armées
Va de son bras puissant faire éclater l'appui ;
Et le cri de son peuple est monté jusqu'à lui " .
Il dit. Et moi, de joie et d'horreur pénétrée,
Je cours. De ce palais j'ai su trouver l'entrée.
Ô spectacle ! Ô triomphe admirable à mes yeux,
Digne en effet du bras qui sauva nos aïeux !
Le fier Assuérus couronne sa captive,
Et le Persan superbe est aux pieds d'une Juive.
Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement
Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ?

ESTHER

Peut-être on t'a conté la fameuse disgrâce
De l'altière Vasthi, dont j'occupe la place,
Lorsque le Roi, contre elle enflammé de dépit,
La chassa de son trône, ainsi que de son lit.
Mais il ne put sitôt en bannir la pensée.
Vasthi régna longtemps dans son âme offensée.
Dans ses nombreux États il fallut donc chercher
Quelque nouvel objet qui l'en pût détacher.
De l'Inde à l'Hellespont ses esclaves coururent.
Les filles de l'Égypte à Suse comparurent.
Celles mêmes du Parthe et du Scythe indompté
Y briguèrent le sceptre offert à la beauté.
On m'élevait alors, solitaire et cachée,
Sous les yeux vigilants du sage Mardochée.
Tu sais combien je dois à ses heureux secours.
La mort m'avait ravi les auteurs de mes jours.
Mais lui, voyant en moi la fille de son frère,
Me tint lieu, chère Élise, et de père et de mère.
Du triste état des Juifs jour et nuit agité,
Il me tira du sein de mon obscurité,
Et sur mes faibles mains fondant leur délivrance,
Il me fit d'un Empire accepter l'espérance.
À ses desseins secrets tremblante j'obéis.
Je vins. Mais je cachais ma race et mon pays.
Qui pourrait cependant t'exprimer les cabales
Que formait en ces lieux ce peuple de rivales,
Qui toutes disputant un si grand intérêt,
Des yeux d'Assuérus attendaient leur arrêt ?
Chacune avait sa brigue et de puissants suffrages :
L'une d'un sang fameux vantait les avantages ;
L'autre, pour se parer de superbes atours,
Des plus adroites mains empruntait le secours.
Et moi, pour toute brigue et pour tout artifice,
De mes larmes au ciel j'offrais le sacrifice.
Enfin on m'annonça l'ordre d'Assuérus.
Devant ce fier monarque, Élise, je parus.
Dieu tient le cœur des rois entre ses mains puissantes ;
Il fait que tout prospère aux âmes innocentes,
Tandis qu'en ses projets l'orgueilleux est trompé.
De mes faibles attraits le Roi parut frappé.
Il m'observa longtemps dans un sombre silence ;
Et le ciel, qui pour moi fit pencher la balance,
Dans ce temps-là sans doute agissait sur son cœur.
Enfin avec des yeux où régnait la douceur :
" Soyez reine ", dit-il ; et dès ce moment même
De sa main sur mon front posa son diadème.
Pour mieux faire éclater sa joie et son amour,
Il combla de présents tous les grands de sa cour ;
Et même ses bienfaits, dans toutes ses provinces,
Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes.
Hélas ! durant ces jours de joie et de festins,
Quelle était en secret ma honte et mes chagrins !
" Esther, disais-je, Esther dans la pourpre est assise ;
La moitié de la terre à son sceptre est soumise ;
Et de Jérusalem l'herbe cache les murs !
Sion, repaire affreux de reptiles impurs,
Voit de son temple saint les pierres dispersées,
Et du Dieu d'Israël les fêtes sont cessées ! "

ÉLISE

N'avez-vous point au Roi confié vos ennuis ?

ESTHER
Le Roi, jusqu'à ce jour, ignore qui je suis.
Celui par qui le ciel règle ma destinée
Sur ce secret encore tient ma langue enchaînée.

ÉLISE

Mardochée ? Hé ! Peut-il approcher de ces lieux ?

ESTHER

Son amitié pour moi le rend ingénieux.
Absent, je le consulte ; et ses réponses sages
Pour venir jusqu'à moi trouvent mille passages.
Un père a moins de soin du salut de son fils.
Déjà même, déjà par ses secrets avis,
J'ai découvert au Roi les sanglantes pratiques
Que formaient contre lui deux ingrats domestiques.
Cependant mon amour pour notre nation
A rempli ce palais de filles de Sion,
Jeunes et tendres fleurs, par le sort agitées,
Sous un ciel étranger comme moi transplantées.
Dans un lieu séparé de profanes témoins,
Je mets à les former mon étude et mes soins ;
Et c'est là que fuyant l'orgueil du diadème,
Lasse de vains honneurs, et me cherchant moi-même,
Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier,
Et goûter le plaisir de me faire oublier.
Mais à tous les Persans je cache leurs familles.
Il faut les appeler. Venez, venez, mes filles,
Compagnes autrefois de ma captivité,
De l'antique Jacob jeune postérité.

SCÈNE II

ESTHER, ÉLISE, LE CHŒUR


UNE DES ISRAÉLITES chante derrière le théâtre.

Ma sœur, quelle voix nous appelle ?

UNE AUTRE

J'en reconnais les agréables sons.
C'est la Reine.

TOUTES DEUX

Courons, mes sœurs, obéissons.
La Reine nous appelle :
Allons, rangeons-nous auprès d'elle.

TOUT LE CHŒUR, entrant sur la scène par plusieurs endroits différents.

La Reine nous appelle :
Allons, rangeons-nous auprès d'elle.

ÉLISE

Ciel ! Quel nombreux essaim d'innocentes beautés
S'offre à mes yeux en foule et sort de tous côtés !
Quelle aimable pudeur sur leur visage est peinte !
Prospérez, cher espoir d'une nation sainte.
Puissent jusques au ciel vos soupirs innocents
Monter comme l'odeur d'un agréable encens !
Que Dieu jette sur vous des regards pacifiques !

ESTHER

Mes filles, chantez-nous quelqu'un de ces cantiques
Où vos voix si souvent se mêlant à mes pleurs
De la triste Sion célèbrent les malheurs.

UNE ISRAÉLITE, seule, chante.

Déplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ?
Tout l'univers admirait ta splendeur :
Tu n'es plus que poussière ; et de cette grandeur
Il ne nous reste plus que la triste mémoire.
Sion, jusques au ciel élevée autrefois,
Jusqu'aux enfers maintenant abaissée,
Puissé-je demeurer sans voix,
Si dans mes chants ta douleur retracée
Jusqu'au dernier soupir n'occupe ma pensée !

TOUT LE CHŒUR

Ô rives du Jourdain ! ô champs aimés des cieux !
Sacrés monts, fertiles vallées,
Par cent miracles signalées !
Du doux pays de nos aïeux
Serons-nous toujours exilées ?

UNE ISRAÉLITE, seule.

Quand verrai-je, ô Sion ! relever tes remparts,
Et de tes tours les magnifiques faîtes ?
Quand verrai-je de toutes parts
Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ?

TOUT LE CHŒUR

Ô rives du Jourdain ! ô champs aimés des cieux !
Sacrés monts, fertiles vallées,
Par cent miracles signalées !
Du doux pays de nos aïeux
Serons-nous toujours exilées ?

SCÈNE III

ESTHER, MARDOCHÉE, ÉLISE, LE CHŒUR


ESTHER

Quel profane en ce lieu s'ose avancer vers nous ?
Que vois-je ? Mardochée ? Ô mon père, est-ce vous ?
Un ange du Seigneur sous son aile sacrée
A donc conduit vos pas et caché votre entrée ?
Mais d'où vient cet air sombre, et ce cilice affreux,
Et cette cendre enfin qui couvre vos cheveux ?
Que nous annoncez-vous ?

MARDOCHÉE

Ô Reine infortunée !
Ô d'un peuple innocent barbare destinée !
Lisez, lisez l'arrêt détestable, cruel.
Nous sommes tous perdus, et c'est fait d'Israël.

ESTHER

Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace.

MARDOCHÉE

On doit de tous les Juifs exterminer la race.
Au sanguinaire Aman nous sommes tous livrés.
Les glaives, les couteaux sont déjà préparés.
Toute la nation à la fois est proscrite.
Aman, l'impie Aman, race d'Amalécite,
A pour ce coup funeste armé tout son crédit,
Et le Roi, trop crédule, a signé cet édit.
Prévenu contre nous par cette bouche impure,
Il nous croit en horreur à toute la nature.
Ses ordres sont donnés, et dans tous ses États
Le jour fatal est pris pour tant d'assassinats.
Cieux, éclairerez-vous cet horrible carnage ?
Le fer ne connaîtra ni le sexe, ni l'âge.
Tout doit servir de proie aux tigres, aux vautours ;
Et ce jour effroyable arrive dans dix jours.

ESTHER

Ô Dieu, qui vois former des desseins si funestes,
As-tu donc de Jacob abandonné les restes ?

UNE DES PLUS JEUNES ISRAÉLITES

Ciel ? qui nous défendra, si tu ne nous défends ?

MARDOCHÉE

Laissez les pleurs, Esther, à ces jeunes enfants.
En vous est tout l'espoir de vos malheureux frères.
Il faut les secourir. Mais les heures sont chères :
Le temps vole, et bientôt amènera le jour
Où le nom des Hébreux doit périr sans retour.
Toute pleine du feu de tant de saints prophètes,
Allez, osez au Roi déclarer qui vous êtes.

ESTHER

Hélas ! Ignorez-vous quelles sévères lois
Aux timides mortels cachent ici les rois ?
Au fond de leur palais leur majesté terrible
Affecte à leurs sujets de se rendre invisible ;
Et la mort est le prix de tout audacieux
Qui sans être appelé se présente à leurs yeux,
Si le Roi dans l'instant, pour sauver le coupable,
Ne lui donne à baiser son sceptre redoutable.
Rien ne met à l'abri de cet ordre fatal,
Ni le rang, ni le sexe ; et le crime est égal.
Moi-même, sur son trône à ses côtés assise,
Je suis à cette loi comme une autre soumise ;
Et sans le prévenir, il faut, pour lui parler,
Qu'il me cherche, ou du moins qu'il me fasse appeler.

MARDOCHÉE

Quoi ! lorsque vous voyez périr votre patrie,
Pour quelque chose, Esther, vous comptez votre vie !
Dieu parle, et d'un mortel vous craignez le courroux !
Que dis-je ? Votre vie, Esther, est-elle à vous ?
N'est-elle pas au sang dont vous êtes issue ?
N'est-elle pas à Dieu dont vous l'avez reçue ?
Et qui sait, lorsqu'au trône il conduisit vos pas,
Si pour sauver son peuple il ne vous gardait pas ?
Songez-y bien. Ce Dieu ne vous a pas choisie
Pour être un vain spectacle aux peuples de l'Asie,
Ni pour charmer les yeux des profanes humains.
Pour un plus noble usage il réserve ses saints.
S'immoler pour son nom et pour son héritage,
D'un enfant d'Israël voilà le vrai partage.
Trop heureuse pour lui de hasarder vos jours !
Et quel besoin son bras a-t-il de nos secours ?
Que peuvent contre lui tous les rois de la terre ?
En vain ils s'uniraient pour lui faire la guerre :
Pour dissiper leur ligue il n'a qu'à se montrer ;
Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer.
Au seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble ;
Il voit comme un néant tout l'univers ensemble ;
Et les faibles mortels, vains jouets du trépas,
Sont tous devant ses yeux comme s'ils n'étaient pas.
S'il a permis d'Aman l'audace criminelle,
Sans doute qu'il voulait éprouver votre zèle.
C'est lui qui m'excitant à vous oser chercher,
Devant moi, chère Esther, a bien voulu marcher ;
Et s'il faut que sa voix trappe en vain vos oreilles,
Nous n'en verrons pas moins éclater ses merveilles.
Il peut confondre Aman, il peut briser nos fers
Par la plus faible main qui soit dans l'univers.
Et vous, qui n'aurez point accepté cette grâce,
Vous périrez peut-être, et toute votre race.

ESTHER

Allez. Que tous les Juifs dans Suse répandus,
À prier avec vous jour et nuit assidus,
Me prêtent de leurs vœux le secours salutaire,
Et pendant ces trois jours gardent un jeûne austère.
Déjà la sombre nuit a commencé son tour :
Demain, quand le soleil rallumera le jour,
Contente de périr, s'il faut que je périsse,
J'irai pour mon pays m'offrir en sacrifice.
Qu'on s'éloigne un moment.

Le chœur se retire vers le fond du théâtre.

SCÈNE IV


ESTHER, ÉLISE, LE CHŒUR


ESTHER

Ô mon souverain Roi !
Me voici donc tremblante et seule devant toi.
Mon père mille fois m'a dit dans mon enfance,
Qu'avec nous tu juras une sainte alliance,
Quand pour te faire un peuple agréable à tes yeux,
Il plut à ton amour de choisir nos aïeux.
Même tu leur promis de ta bouche sacrée
Une postérité d'éternelle durée.
Hélas ! ce peuple ingrat a méprisé ta loi ;
La nation chérie a violé sa foi ;
Elfe a répudié son époux et son père,
Pour rendre à d'autres dieux un honneur adultère.
Maintenant elle sert sous un maître étranger.
Mais c'est peu d'être esclave, on la veut égorger.
Nos superbes vainqueurs, insultant à nos larmes,
Imputent à leurs dieux le bonheur de leurs armes,
Et veulent aujourd'hui qu'un même coup mortel
Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel.
Ainsi donc un perfide, après tant de miracles,
Pourrait anéantir la foi de tes oracles ?
Ravirait aux mortels le plus cher de tes dons,
Le saint que tu promets et que nous attendons ?
Non, non, ne souffre pas que ces peuples farouches,
Ivres de notre sang, ferment les seules bouches
Qui dans tout l'univers célèbrent tes bienfaits,
Et confonds tous ces dieux qui ne furent jamais
Pour moi, que tu retiens parmi ces infidèles,
Tu sais combien je hais leurs fêtes criminelles,
Et que je mets au rang des profanations
Leur table, leurs festins et leurs libations ;
Que même cette pompe où je suis condamnée,
Ce bandeau, dont il faut que je paraisse ornée
Dans ces jours solennels à l'orgueil dédiés,
Seule et dans le secret je le foule à mes pieds ;
Qu'à ces vains ornements je préfère la cendre,
Et n'ai de goût qu'aux pleurs que tu me vois répandre.
J'attendais le moment marqué dans ton arrêt,
Pour oser de ton peuple embrasser l'intérêt.
Ce moment est venu. Ma prompte obéissance
Va d'un roi redoutable affronter la présence.
C'est pour toi que je marche. Accompagne mes pas
Devant ce fier lion qui ne te connaît pas,
Commande en me voyant que son courroux s'apaise,
Et prête à mes discours un charme qui lui plaise.
Les orages, les vents, les cieux te sont soumis :
Tourne enfin sa fureur contre nos ennemis.

SCÈNE V

LE CHŒUR


Toute cette scène est chantée.

UNE ISRAÉLITE, seule.

Pleurons et gémissons, mes fidèles compagnes.
À nos sanglots donnons un libre cours.
Levons les yeux vers les saintes montagnes
D'où l'innocence attend tout son secours.
Ô mortelles alarmes !
Tout Israël périt. Pleurez, mes tristes yeux.
Il ne fut jamais sous les cieux
Un si juste sujet de larmes.

TOUT LE CHŒUR

Ô mortelles alarmes !

UNE AUTRE ISRAÉLITE

N'était-ce pas assez qu'un vainqueur odieux
De l'auguste Sion eût détruit tous les charmes,
Et traîné ses enfants captifs en mille lieux ?

TOUT LE CHŒUR

Ô mortelles alarmes !

LA MÊME ISRAÉLITE

Faibles agneaux livrés à des loups furieux,
Nos soupirs sont nos seules armes.

TOUT LE CHŒUR

Ô mortelles alarmes !

UNE DES ISRAÉLITES

Arrachons, déchirons tous ces vains ornements
Qui parent notre tête.

UNE AUTRE

Revêtons-nous d'habillements
Conformes à l'horrible fête
Que l'impie Aman nous apprête.

TOUT LE CHŒUR

Arrachons, déchirons tous ces vains ornements
Qui parent notre tête.

UNE ISRAÉLITE, seule.

Quel carnage de toutes parts !
On égorge à la fois les enfants, les vieillards,
Et la sœur et le frère,
Et la fille et la mère,
Le fils dans les bras de son père.
Que de corps entassés ! Que de membres épars,
Privés de sépulture !
Grand Dieu ! tes saints sont la pâture
Des tigres et des léopards.

UNE DES PLUS JEUNES ISRAÉLITES

Hélas ! si jeune encore,
Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ?
Ma vie à peine a commencé d'éclore.
Je tomberai comme une fleur
Qui n'a vu qu'une aurore.
Hélas ! si jeune encore,
Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ?

UNE AUTRE
Des offenses d'autrui malheureuses victimes,
Que nous servent, hélas ! ces regrets superflus ?
Nos pères ont péché, nos pères ne sont plus,
Et nous portons la peine de leurs crimes.

TOUT LE CHŒUR

Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats :
Non, non, il ne souffrira pas
Qu'on égorge ainsi l'innocence.

UNE ISRAÉLITE, seule.

Hé quoi ? dirait l'impiété,
Où donc est-il ce Dieu si redouté
Dont Israël nous vantait la puissance ?

UNE AUTRE

Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux,
Frémissez, peuples de la terre,
Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux
Est le seul qui commande aux cieux.
Ni les éclairs ni le tonnerre
N'obéissent point à vos dieux.

UNE AUTRE

Il renverse l'audacieux.

UNE AUTRE

Il prend l'humble sous sa défense.

TOUT LE CHŒUR

Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats :
Non, non, il ne souffrira pas
Qu'on égorge ainsi l'innocence.

DEUX ISRAÉLITES

Ô Dieu, que la gloire couronne,
Dieu, que la lumière environne,
Qui voles sur l'aile des vents,
Et dont le trône est porté par les anges !

DEUX AUTRES DES PLUS JEUNES

Dieu, qui veux bien que de simples enfants
Avec eux chantent tes louanges.

TOUT LE CHŒUR

Tu vois nos pressants dangers :
Donne à ton nom la victoire ;
Ne souffre point que ta gloire
Passe à des dieux étrangers.

UNE ISRAÉLITE, seule.

Arme-toi, viens nous défendre :
Descends, tel qu'autrefois la mer te vit descendre.
Que les méchants apprennent aujourd'hui
À craindre ta colère.
Qu'ils soient comme la poudre et la paille légère
Que le vent chasse devant lui.

TOUT LE CHŒUR

Tu vois nos pressants dangers :
Donne à ton nom la victoire ;
Ne souffre point que ta gloire
Passe à des dieux étrangers.

Lire la suite...

Le don du Léman au Soleil

12272902275?profile=original

 

 

Grande nouveauté, cette année scolaire,

Enfin, qui l'eut imaginé ?  L'Oiselle

Qui tant fut solitaire et austère

Décroche du labeur et de sa sphère.

Cessant sa vie de moine retiré pour vivre à la lumière.

Elle commence à renaître d'une vie plus cool et personnelle.

 

Ainsi, dès que s'annonce une journée exceptionnelle :

Vous m'aurez comprise, un jour de fête et de soleil 

Entrecoupant, comme hier, cet hiver qui plus n'en finit  ...

Elle ne s'attarde plus et court au bord de l'Eau, à Ouchy,

Pour que son âme s'ouvre au grand large, aime et s'émerveille !

 

Car c'est un pur bonheur d'admirer la douceur

du Léman dans toute sa clarté et splendeur.

La paix qu'il émanait remplissait tous les cœurs

Pas d'exubérance cassante, pas un bruit

Il semblait que tous l'accueillaient, recueillis.

 

Et pourtant c'était une réelle fête de lumière

Mais toute intérieure,

Un grandiose bonheur

Sur ses eaux calmes et claires

Bordées en face par les blancs sommets

De la chaîne des Alpes enneigées.

 

 

Les arbres qui le bordent sont aussi d'une majesté

D'une variété et d'une beauté

Telles, 

Qu'elle reste devant chacun à l'admirer et remercier,

L'Oiselle

Rendant grâce à son geste grandiose, ses couleurs,

Sa force tellurique et générosité.

Elle communie avec eux dans son cœur

Avec un amour plein, une folle gaieté

Dans un secret bonheur

Qui lui donne la paix.

 

Lire la suite...

http://www.choeurvivace.ch/download/dp_mai13.pdf

Une première partie avec Dvorak - Chants moldaves

et une seconde partie de composition musicale contemporaine d'Antoine Auberson.

Les chants étaient chantés en russe par le chœur.

Puis beaucoup de plaisir à découvrir cette recherche musicale très originale et harmonieuse

d'Antoine Auberson..

Trois femmes solistes étonnantes, douées, vivantes et drôles.

L'ensemble

http://www.norn.ch/

Gisèle Rime est aussi illustratrice ... de jolis lutins et une amie me recommandait de la contacter.

http://www.norn.ch/la-musique/

Une maman amie de ma structure enfantine L'Oiseau Lyre chante dans ce Choeur Vivace.

Ses enfants que j'ai tous eus m'ont fait la fête et toute la salle devait savoir

que j'étais là en interpellant le père à l'autre bout. Imaginez la honte !!

C'est toujours comme cela, quand ils me visitent à mon domicile de bord de forêt de Sauvabelin,

ils sautent comme des pantins à ressort pour m'interpeler fort depuis dehors.

Comme cela au moins on sait mon nom !

De même, lors de la signature des Bergers de Noël,

tous mes gosses jouaient dans la librairie Payot avec aisance comme chez eux dans leur jardin d'enfants,

car dès que je suis là, c'est comme un transfert et ils sont très à l'aise...

Lire la suite...

http://christina.nidecker.perso.neuf.fr/PLUM/DOC/Dossier_Presse_Final.pdf

http://atelierduverbe.jimdo.com/historique/la-plume-de-satan/

Voici quelques présentations de la pièce qu'avait montée Danièle Léon avec une grande profondeur d'approche.

L'apport de l'Eurythmie, art du mouvement sculptant l'espace de par sa dynamique en se servant de voiles colorés,

donnait une dimension transcendante et mystérieuse permettant de suggérer la dimension subtile de la lutte

cosmique. Le jeu était porté avec une grande force d'authenticité.

Je revivrais avec bonheur l'ambiance dense et bouleversante de cette pièce

dans ce petit théâtre où plusieurs acteurs et artistes étaient des amis et connaissances.

En cas de reprise, à voir sans faute !

Lire la suite...

http://www.histoire-pour-tous.fr/actualite/65-evenements/4126-jeanne-darc-legerie-de-charles-vii-theatre.html

Danièle Léon est une connaissance depuis notre jeunesse et nous nous retrouvons souvent dans des groupes de recherches et travail sur Paris.

Aussi j'ai le plaisir de vous présenter sa pièce de théâtre sur JEANNE D'ARC qui a l'originalité d'élargir la vision historique et spirituelle de ces évènements jalonnant le destin de la Pucelle d'Orléans.

J'ai hautement apprécié cet ouvrage et je le recommande.

Avoir la chance de pouvoir assister à la pièce de théâtre monter par Danièle Léon serait aussi très appréciable.

Danièle Léon a écrit d'autres ouvrages dont celui sur Betheven.

Par ailleurs, elle avait monté LA PLUME DE SATAN d'après un extrait de l'oeuvre de Victor Hugo avec plusieurs acteurs amis et j'ai eu le grand bonheur de pouvoir assister à cette pièce de théâtre de haute portée artistique lors de l'un de mes séjours parisiens.

A ne pas manquer si cette pièce se rejoue.

Je me propose d'inviter Danièle Léon à rejoindre notre réseau des Arts et Lettres:

Lire la suite...

A PLUS TARD

Ouf ! Un peu de repos et farniente.

-   Demain midi, je partirai 4-5 jours chez mon amie Michèle Pouilly

qui a illustré mon livre en cours de finitions, une artiste très haut niveau,

pour les Pyrénées bien plus au sud de Carcassonne

(et donc sans interférence avec un passé pseudo familial peu sympathique clos depuis des années).
 

Étant sur le front à ce sujet depuis fin janvier, avec conception puis réalisation d'édition finales

qui ont exigé mes vacances de Février et Pacques, je vais goûter cette détente :


Ce livre illustré avec aquarelles originales comme toujours sur mon texte poétique

sera mon quatrième bébé en propre : "La petite fille à la lanterne" qui promet.


Je penserai à vous en allant dire bonjour à la Belle Bleue ou depuis les hauteurs lumineuses où habite mon amie !

-  Ensuite Panam encore 4 jours : dernières mises au point avec mon collaborateur,

Dom, qui a fait le livre Etoiles, avant envoi à l'imprimerie.

Alors, belles fêtes à vous d'Ascension et Pentecôte.
 

Lire la suite...

Yéroushalaïm, Jéru Salem, Ville de Paix

https://www.youtube.com/watch?v=Gu_6wIK71aA&feature=related

Entre amour et haine

Rappelle toi d'où tu  viens !

Fidèle, garde en toi l'appel de ton haut destin

Cœur du monde, Ville de Salem

Consacrée par le Prince Ange Divin Melki Tsédec

Roi de Justice et de Paix

Qui consacra  pour Abraham le Pain et le Vin....

La première fois  que je te retrouvais ...

Par delà ta vision, sur la colline blanche perchée,

C'est la Jérusalem céleste entrevue qui me fit pleurer.

Sur ton Sol le Seigneur a marché.

Et partout Sa présence dans tes collines de Judée,

Un souffle, un pas.

Je croyais toujours qu'Il était juste là, derrière moi...

C'est depuis Yéroushalaïm,  ce minuscule point de terre

que Son sang vermeil a coulé, touché et redonné vie,

résurrectionné notre vieille mère terre toute sclérosée

Qui se mourrait.

Jérusalem

En ton sein, en ta terre,

au plus haut de ta colline sacrée,

reposent les cendres de mon père,

le blond chanteur Meyer Hillinger,

Que ma sœur Tsipora Francine a pris soin de faire ramener d'Anvers,

A son appel en rêve, fidèle.

Et sur lui, depuis la colline de Gilo, elle se sent prêt.

Toute la nuit, il m'appelait et combattait la fille d'Israël,

- par lui engendrée et qu'il voulut, comme Iphigénie,

à la mort sacrifier, pour son bien, pour sa vie

- contre sa mère malade protéger par devoir paternel -

elle, descendante de la lignée de David, à ses yeux, convertie, infidèle

qui au Christ, cette vie encore et encore, s'est consacrée,

elle, la petite fille du Juge rabbinique, libre et rebelle

qui de la Kabbale avant 40 ans parlait en étrangère,

elle, revenue le trouver, transcendant sa misère

pour l'aimer et le choyer.

Et pour eux tous, les miens, je prie,

pour que soit sauvé en esprit

mon clan familial judaïque actuel

qui tant a souffert

et fut sacrifié, décimé,

qui tant a erré sur la terre ...

afin qu'ils s'ouvrent tous à l'Amour du Je Suis,

au Moi d'Amour cosmique céleste, du sein du Père issu

qui sur ce sol  a choisi de David leur lignée,

pour s'incarner dans sa venue,

qui sur ce sol béni a marché.

Lui, le Messie par eux non reconnu.

Lui, que j'ai rêvé d'abreuver d'eau et soulager sur Son chemin de croix

dans ces temps où je m'entrevois

Essénienne et désespérée

de perdre le Seigneur... enfin reconnu

plus que l'Essénien Maître.

Lire la suite...

Bouleau au doux Amour et Vénus dédié

Ô toi, arbre entre tous, joli,

Si délicat, fin et gracile

Tout à Vénus dédié,

Je te contemple émerveillée,

De jour comme de nuit,

Dans ta  grâce immobile.

 

Tu irradies amour et beauté

Et ton feuillage aérien et fin

Composé de mille tendres cœurs petits

Exhale une douce et mobile clarté

Et verse en nous un chant serein.

Je m’extasie du tendre blanc éclat

De ton écorce au toucher délicat.

 

A travers toi,

J’entrevois

Vaste, tout un pays 

Dans sa mystérieuse poésie,

Reprenant le flambeau de l’Esprit.

Tout jeune encore dans ses possibilités

Mais riche d’éveil pour un lointain

Cultivant le Beau et le Bien.

La Russie au cœur gonflé

D’amour et fraternité

Où dévotion sincère s’épanouit

Pour le Saint des Saint,

Où tous les germes d’avenir

Seront prêts

A éclater

Pour le Devenir

De notre mère Terre.

Et préparer le Temps béni

où notre planète bannira la guerre.

 

Arbre adolescent sacré

Que de bienfaisante bonté

Tu détiens et promets !

Dans tes racines profondes

Sont inscrits de lointains nouveaux mondes,

Où il fera bon vivre et chanter,

Où chaque humain sera entouré et soigné,

Où l’Art à l’Amour Universel sera consacré.

 

 

Lire la suite...

Le Voyage Immobile

Maurice Chaudière, Berrias,

le 7 Juillet 2008

 

 

Quand le prix du pétrole se met à flamber, on se prend à rêver d’autres torchères, comme de gisements verts, où le colza, génétiquement modifié, s’annexant les terres fertiles, viendrait lubrifier l’économie mondiale !

 

Pour répondre à la fringale de développement qui nous fait courir de mirage en

mirage et de colonisation en délocalisation, il faut se déplacer et rouler, rouler,

brûler les étapes pour gagner de vitesse une inflation galopante.

Dans un labyrinthe obscur où la circulation des personnes et des biens tourne à la confusion, il n’y a d’autre issue que dans l’accélération. Il faut donc rouler, et brûler... brûler ?

Comme si nous étions tenus d’entrer en compétition avec celui qui ne fait que ça,

brûler : le Soleil, ce mâle impénitent qui crache sans vergogne l’énergie dont il est

fait.

Or, si chacun cessait désormais de courir pour dépasser son ombre, tout rentrerait

dans l’ordre. On n’aurait plus qu’à vivre de soi, dans la proximité du Présent. Tout

projet d’agglomération en deviendrait suspect comme tous les modes de transport

qui l’alimentent et le cautionnent. Il faudrait regarder sous ses pas pour tenter de

savoir où l’on va...  et tourner en rond sans doute, mais avec la curiosité du Milieu.

Alors s’ordonnerait en cernes concentriques l’exploration de la pénurie.

On finirait peut être par admettre que la Vie s’accommode de peu, et que les

matériaux dont s’agrège l’Espace pour retenir le Temps, ne sont qu’illusions. Il

suffirait de renoncer à l’exotisme de la Culture pour reconnaître sur place, dans

l’intimité du besoin, le confort d’une Nature qui n’attendait que notre renoncement

pour nous convaincre d’opulence.

 

Ce serait, dans son nid, consentir à l’incubation du Futur, à seule fin de l’y voir

éclore. Car, que cherche-t-on sinon éclore, pour naître et renaître indéfiniment ?

Tel est du moins le mythe qui nous hante... vaisseau d’argile neuve, offerte aux

songes, comme aux spirales impulsives de l’eau.

 

 

Lire la suite...

https://artsrtlettres.ning.com/photo/en-quelques-instants-le-crepuscule-sur-les-pyramides/next?context=album&albumId=3501272%3AAlbum%3A928566

Belle surprise de poème acrostiche

Avec tant de goût gracieusement calligraphié

Qui sur mon époustouflant vécu me fait revenir

De belle apothéose en cette fin de journée

Aussitôt fixée par ce flash de cœur-souvenir.

Merci à vous eux, Liliane et Sandra !

 

C'était le merveilleux final d'un périple endiablé

Que même dans cent ans... on n’oubliera pas...

Après retour du bout du monde à la recherche du temple d'Isis

Et nous être égarés sur le gigantesque site de Tanys,

Riche de 4 temples et des trésors de Ramsès sauvés,

Nous voilà revenus morts de faim, exténués

De fiévreuse fatigue et las de la poussière

Mais heureux d'enfin nous assoir à l’ultime terrasse en paix,

Qui domine les pyramides trônant en toute gloire

Dans la douceur de vivre, véritable oasis.

Et avant que se précipite, prématuré, le soir,

Pouvoir admirer l'astre d'or flamboyer

Littéralement les pyramides dans sa lumière

Puis les abandonner une à une dans le noir

Comme redonnées à leur profond mystère

Du plus lointain des âges, du fin fond de l’histoire.

Lire la suite...

LA CONFIANCE

Quoi que puisse m'apporter l'heure à venir ou le prochain matin, si cela m'est inconnu, ni la peur, ni l'angoisse n'y pourront rien changer.

Je l'attends avec le calme intérieur le plus complet dans mon âme, dans le silence le plus parfait de mon cœur, à l'image d'une mer étale.

Par la peur et l'angoisse notre développement est entravé. Nous rejetons par les vagues de l'angoisse et de la peur ce qui, venant de l'avenir veut pénétrer dans notre âme.

Aie confiance dans la divine sagesse des événements.

Rends toujours présent en toi cette pensée, ce sentiment, cette impulsion de vie de ton âme :

" Ce qui doit arriver advient, et doit avoir d'une façon ou d'une autre des effets positifs ".

Cet état d'âme se manifestant dans l'attente, dans les sentiments, dans les idées, est celui de la

CONFIANCE.

Cet état d'âme doit se métamorphoser en une prière : " Je veux vivre à partir de la confiance seule, sans aucune sécurité quant à mon existence ".

C'est cela que nous devons apprendre à notre époque : ne vivre qu'à partir de la confiance, sans aucune sécurité quant à l'avenir de l'existence, dans la confiance en l'aide toujours présente du monde spirituel.

En vérité, il ne peut être autrement.

 

Rudolf Steiner

 

 

 

Lire la suite...

La main un outil pédagogique

La main un outil pédagogique

Bergson et les philosophes grecs antiques .....

                    Je dirais que c'est un sujet inépuisable à creuser ... car même si nous tapotons

                    nous. adultes, notre apprentissage en pleins et déliés nous a ouverts

                    l'essentiel des potentialités dont nous usons librement maintenant ou non.

http://www.lexpress.to/archives/5958/

Il ne faudrait pas croire que la machine fait tout et que le numérique est la panacée universelle. Dans toute bonne pédagogie de l’apprentissage des basses fondamentales dont a besoin tout apprenant, la main doit trouver sa place. Si elle ne la trouve pas, des troubles d’apprentissage risquent de survenir.

L’exemple type est celui du langage qui se déroule linéairement. Pour lire, il faut donc décoder un système selon un processus linéaire allant de gauche à droite (langues européennes), avec retour «à vide» vers la gauche, changement de hauteur c’est-à-dire orientation vers le bas, pour passer d’une ligne à l’autre.

Au cours de cette opération, toutes les lettres, tous les mots doivent être traités de gauche à droite. Autrement dit, le sens directionnel général, gauche à droite commande la perception globale du texte (sens des lignes) et la lecture détaillée des composantes (mots et lettres), auquel s’ajoute un mouvement haut en bas.

Orientation spatiale

Tout ceci suppose une parfaite adaptation à des orientations spatiales précises, sous peine d’erreurs ou de difficultés de lecture. L’acquisition de la gymnastique spatiale nécessaire est à la base de la lecture qui comprend donc plus que le décodage de lettres.

D’où l’intérêt d’activités comme la représentation spatiale de la forme des lettres avec les doigts, et de l’écriture manuelle, qui ajoute à ces dimensions linéaire et spatiale la commande de mouvements manuels.

Écrire, c’est traduire le langage selon un code spatial comportant à la fois des mouvements de gauche à droite, avec retour à gauche vers la zone de départ pour la direction générale de l’écriture, et des mouvements plus fins de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, de bas en haut, circulaires ou semi-circulaires, pour la réalisation graphique des lettres.

L’encodage écrit nécessite une adaptation de la main qui écrit au découpage spatial conventionnel et ceci, que l’on écrive de la main droite ou de la main gauche, et une coordination complète de la main elle-même et de sa contre-main, c’est-à-dire du pouce.

L’écriture manuelle…

Des études présentées au colloque «L’écriture dans tous ses états» de l’Université d’Aix-en-Provence, en France, sont très intéressantes. Dans L’apport cognitif de la main: clavier ou écriture manuelle?, les auteures se demandent si le «délaissement de la main – au profit de la machine – risque d’entraîner des pertes de compétences».

Il ressort de leur étude que «sur l’ensemble des sujets, le nombre de fautes commises en écriture manuelle est significativement inférieur à celui constaté en mode clavier…

Si la main se révèle supérieure au clavier en ce qui concerne les fautes de français, l’expérience présentée ne permet pas de décider quel est le facteur explicatif: acquisition manuelle de l’écriture ou ressources attentionnelles plus marquées en manuel.»

L’explication vient peut-être d’une autre étude: La Main écrit sur le Papier et … sur le Cerveau. Voici la conclusion: «L’acte même d’écrire est une source d’informations à caractère cognitif susceptible d’intervenir, comme les informations visuelles et auditives, dans la spécification symbolique des caractères écrits et par là dans les apprentissages linguistiques.»

favorise la lecture

Autrement dit, le geste moteur de l’écriture transmet au cerveau une information sur la forme des lettres et leur enchaînement, en écrivant des mots, des phrases. Le geste sensoriel est donc porteur d’informations cognitives qui se répercutent sur la lecture.

«Nos études, disent les auteures, soulignent l’existence de liens fonctionnels étroits entre écriture et lecture… ils suggèrent que notre façon d’écrire pourrait influer sur notre façon de lire.» Un autre exemple: encourager les petits à compter sur leurs doigts ne serait pas une mauvaise idée, bien au contraire.

Des travaux récents démontrent que la représentation de la grandeur des nombres stimule les neurones du lobe pariétal, qui est aussi associé à la représentation des objets dans l’espace. Main, cerveau et apprentissage sont étroitement reliés.

La main et le toucher

La main joue donc un rôle capital en pédagogie fondamentale. La célèbre formule de G. Révész:
«Votre destin est vraiment entre vos mains, ou mieux en ce que vos mains créent ou font» (The Human Hand), même à partir d’un simple crayon, ne peut que faire réfléchir et porter à la main une attention toute pédagogique, de la part des parents, des enseignants, des intellectuels et des décideurs.

Pour compléter ces propos et les élargir, on prendra connaissance avec intérêt de: Gentaz, Édouard. La main, le cerveau et le toucher, Dunod, 172 p. L’auteur traite spécialement du toucher, un sens méconnu et si important pour le bébé, l’enfant, l’adulte voyant et non-voyant. «Les outils de l’activité virtuelle favorisent-ils l’apprentissage de l’écriture?» montre le rôle du toucher dans ce processus.

Un livre pour les parents et futurs parents, pour comprendre leur bébé, les enseignants, les étudiants universitaires en psychologie et en pédagogie, rédigé de façon claire, bien illustré, d’actualité.

(Le sens du TOUCHER n'est pas méconnu du tout chez R:Steiner dans son concept des "12 sens"

Pour ma part, je me base souvent sur le livre du Dr Albert Soesman chez Triades

"LES DOUZE SENS"

            Le moi d'autrui, Le mouvement. Le langage. L'équilibre. La chaleur. LE TOUCHER. La pensée. L'odorat. Le goût. La vue. L'ouïe. La vie.

Nous disons Sens de ...

Le rôle de la main :

un outil pédagogique. Publié le 20 avril 2012

         La main, outil pédagogique?

Gabriel RACLE, chercheur canadien explique que l’INTELLIGENCE part de la main et remonte vers le cerveau.

Ensuite

Les articles trouvés sur ce même thème  :

http://www.calea-asso.org/la-main-outil-pedagogique/role-de-la-main/

RÔLE DE LA MAIN

Prendre pour comprendre

la main saisie et comprends
Nous avons, avec Gabriel Racle, la possibilité d’avoir un aperçu actuel de la question. En résumé, le rôle de la main, dans ce passage du prendre au comprendre et du comprendre à l’apprendre, n’est pas purement matériel, purement mécanique, ni bien évidemment purement abstrait ou intellectuel : tous ces aspects sont conjugués dans cette activité typiquement humaine. Prendre en main, ce n’est finalement pas autre chose que ce type même d’activité qui combine le prendre, le comprendre, l’apprendre et finalement l’entreprendre. C’est précisément l’acte humain de la main : le geste de prendre en main est plus fondamental que l’acte de la main qui prend. La main partout se trouve en cause, pour reprendre l’expression d’Ernts Kapp. D’autant que par ce moyen, l’homme arrive finalement à se prendre en main. La main est ce qui fait l’homme.

Com-prendre

Com-prendre, c’est d’abord, comme l’indique l’étymologie, prendre avec : prendre avec la main, avec un outil, avec un instrument, prendre de multiples façons et par là-même, découvrir en agissant. La main, bien orientée, est donc plus qu’un instrument de développement matériel ; elle est aussi l’instrument du développement intellectuel et de l’insertion sociale. Charles Féré a une belle formule:

la main est à la fois un agent et un interprète du développement de l’esprit.

Comme on l’a déjà souligné, on passe ainsi de prendre à comprendre, du concret à l’abstrait, ce qui permet alors d’apprendre. … l’enfant apprend aussi en élaborant des schémas mentaux, des règles, des lois, qui permettent de classer les objets dans des catégories d’ordre de plus en plus élevé, de transformer des objets réels en objets symboliques.
La boucle peut ensuite se refermer en repassant de l’abstrait au concret pour entreprendre quelque chose avec l’aide de la main et du cerveau, bien entendu. On a ainsi, en simplifié, un schéma pédagogique dans lequel la main doit trouver tout naturellement sa place. Si elle ne la trouve pas, pour des raisons diverses, des troubles d’apprentissage risquent bien de survenir.

Main et apprentissage

Ces considérations convergentes, dont on pourrait prolonger l’énumération, ont-elles quelque fondement ou quelque correspondance biologique ? Ne sont-elles que le fruit de réflexions pédagogico-philosophiques ? Après tout, on apprend avec un cerveau, on ne saurait l’oublier. À défaut de preuves formelles, certaines indications provenant des recherches des biologistes semblent bien apporter quelque soutien au rôle clé de la main dans l’apprentissage.

Une figure appelée homoncule (petit homme) traduit la répartition du corps dans le cortex somato-sensoriel, le cortex étant cette mince couche de neurones, la fameuse matière grise, qui se trouve à la surface du cerveau. Les parties du corps les plus actives et les plus sensibles ont une correspondance corticale proportionnellement supérieure à celles des autres zones corporelles. Comme on peut le voir, les mains tiennent une place très importante et dans la main, le pouce joue un rôle éminent.

Nous savons, par ailleurs, que les interactions entre une personne et son environnement jouent un rôle essentiel dans la structuration du langage et de la pensée. On pense que le cerveau traite le langage par le moyen d’interrelations entre trois systèmes ou ensembles de structures neuronales :

  • Il y aurait tout d’abord les interactions non langagières entre le corps et son environnement. Ces interactions sont perçues par les divers systèmes sensoriels et moteurs des deux hémisphères cérébraux : ainsi se forge une représentation de tout ce qu’une personne fait ou ressent et, par exemple, de tout ce qui concerne les activités de ses mains. Ces représentations non linguistiques (forme, dureté, température, succession temporelle…) sont traitées par le cerveau qui les classe et sont transformées en représentation à un niveau supérieur qui gère les résultats de cette classification. S’ensuit un ordonnancement intellectuel des faits, des relations, des objets. Les niveaux successifs de catégories et de représentation symboliques produites par notre cerveau sont à la base de nos capacités d’abstraction et de métaphore.
  • Le deuxième système comprend un ensemble plus petit de structures neuronales qui se trouvent le plus souvent dans l’hémisphère gauche, chez les droitiers et même chez les gauchers, et qui représente les phonèmes, leurs combinaisons, les associations des mots en phrases. Stimulés, ces systèmes produisent des phrases parlées ou écrites et traitent initialement les stimulations linguistiques reçues de l’extérieur.
  • Le troisième ensemble de structures, qui se situe habituellement dans l’hémisphère gauche, coordonne les deux premiers ensembles. Il fait produire des mots à partir d’un concept ou un concept à partir des mots. Sur la base de cette schématisation, on peut se demander si un apport riche de la main dans le premier système ne contribue pas précisément à une structuration plus développée de la pensée ; autrement dit, en reprenant l’image de Bergson, s’il n’y aurait pas là un mécanisme qui fait remonter l’intelligence de la main à la tête.

La main joue donc un rôle capital en pédagogie fondamentale. Et il ne faut pas oublier que le toucher de la main est un acte d’appropriation à haute valeur psychologique et symbolique. La main qui prend vise à comprendre, la main qui touche vise à connaître.

L’art du toucher (l’haptonomie, de Frans Veldman) devient aussi un outil d’éducation émotionnelle. Mais parce que toucher c‘est vivre à la lisière de soi et de l’autre, comme le souligne Catherine Josse, l’acte de perception présuppose que le sujet ait pleinement conscience de son environnement. Développer le toucher, c’est aussi favoriser le développement du sujet et sa relation au monde.

Les relations entre la main et le cerveau de Gérard Gentaz, Florence Bara et Pascal Colé

Voici, une synthèse des travaux expérimentaux qui évaluent les effets de différents entraînements phonologiques associés ou non à l’apprentissage des lettres et des correspondances grapho-phonologiques, sur la lecture, et, d’autre part, de présenter une série de travaux récents qui s’intéressent à l’apport de l’exploration visuo-haptique et haptique (tactilo-kinesthésique) de lettres dans ces entraînements.

L’ensemble des résultats montre que les entraînements destinés à développer la conscience phonémique des enfants (définie comme la capacité à manipuler les phonèmes des mots parlés) améliorent significativement les performances en lecture. Même si ces entraînements ont indéniablement des effets positifs sur l’apprentissage de la lecture, leurs effets peuvent être amplifiés si on associe un travail sur la connaissance des lettres et des associations lettres-sons.
C’est lorsque que ces deux composantes sont réunies dans un entraînement (conscience phonémique et connaissance des lettres et des associations lettres-sons) que celui-ci est le plus efficace.

Enfin, des recherches récentes montrent que le mode d’exploration des lettres a un impact sur la compréhension du principe alphabétique. Ainsi, si l’enfant est amené à prendre connaissance des lettres par une exploration visuohaptique et haptique, les performances en décodage sont meilleures que si l’exploration se fait uniquement visuellement.

http://www.calea-asso.org/la-main-outil-pedagogique/

La main, outil pédagogique

La main a fait l’homme ! La main nous permettrait-elle d’apprendre ? La main serait-elle capable d’être un formidable outil pédagogique ?

Cette question peut paraître étonnante voire absurde à l’heure où les recherches en didactique ou sciences de l’éducation… semblent répondre aux problèmes des apprentissages. Pourtant, ces problèmes tiennent peut-être pour une part à l’oubli, dès le plus jeune âge, d’un instrument pourtant essentiel et que nous avons tous à notre disposition : la main. Il n’est sans doute pas inutile de réfléchir sérieusement à cette question pédagogique, si l’on en juge par les propos suivants, dont il pourrait être judicieux de suivre les conseils.

On oublie (à l’école) que l’intelligence est essentiellement la faculté de manipuler la matière, qu’elle commença du moins ainsi, que telle était l’intention de la nature. Comment alors l’intelligence ne profiterait-elle pas de l’éducation de la main ? (…) Adressons-nous à un vrai maître, pour qu’il perfectionne le toucher de l’enfant au point d’en faire un tact : l’intelligence remontera de la main à la tête.

Ces quelques lignes, qui peuvent surprendre par l’association établie entre main et intelligence, ne sont pas de la main d’un pédagogue, mais bien de celle d’un philosophe. Et elles apparaissent dans un texte qui n’est pas précisément terre à terre, puisqu’il s’agit de La pensée et le mouvant, du philosophe français Henri Bergson.
On évoquera rapidement, dans un premier temps, quelques unes des théories qui sont apparues tout au long des siècles, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, sur cette possibilité selon laquelle l’intelligence passe par la manipulation, ou autrement dit, que la connaissance, l’apprentissage s’élaborent, avant tout, grâce à nos cinq sens et particulièrement grâce au toucher particulièrement les mains, ce qui sera le propos ici.
Par une sélection subjective (donc incomplète), on survolera donc les pensées de plusieurs auteurs qui se sont démarqués par leur pragmatisme en relation pour certains avec une application pédagogique concernant cette question. Des écrits antiques à Bergson en passant par Maria Montessori, Marcel Jousse, Leroy-Gourhan, Gabriel Racle… Le but est d’éclairer des problèmes théoriques se rapportant à l’incorporation de savoirs et de compétences en travaillant sur la question de l’articulation entre les modalités d’incorporation et les procédures cognitives d’apprentissage. On se basera aussi sur les travaux d’Edouard Gentaz, Florence Bara et Pascal Colé, qui on étudiés les effets des entraînements phonologiques et multisensoriels destinés à favoriser l’apprentissage de la lecture chez les jeunes enfants.
Selon Pierre Bourdieu, il y a une manière de comprendre avec le corps qui se situe en deçà de la conscience et sans avoir le mot pour le dire. On parlera donc d’infracognition, qu’on tentera de définir.
Nous essayerons de montrer comment cette infracognition, à partir d’adultes en situation d’analphabétisme peut donner des résultats probants sur une période relativement courte, alors que les moyens classiques n’ont donné que peu voire pas de résultats. La manipulation de la matière permettrait d’apprendre.

Pour finir cette recherche exhaustive .....

Voici toute une étude sous forme de livre :

avec la possible de faire jouer la glissière en haut pour augmenter la visibilité

http://www.yumpu.com/fr/document/view/5850778/de-la-main-lintelligence-ser

 

Lire la suite...