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Publications de Philippe De Riemaecker Lord. (63)

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Disons-le d’emblée, Elide Montesi est un(e) écrivain(e) belge qui mérite toute notre attention.  Femme réservée,  mais qui, si l'on a la chance de la surprendre à raconter l’Histoire, nous fait rapidement oublier le tumulte qui nous entoure.

Une femme passionnante et passionnée, que du bonheur !

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L’Histoire, la Guerre ?  Que n’a-t-on pas écrit sur le sujet qui mérite notre curiosité ?  Sans vouloir éluder la question, je vous invite à vous plonger dans « Temps de Guerre, Temps de Paix ».  

Elide Montesi nous accroche par une simple interrogation ; comment les couples, quand l’un des deux conjoints se retrouvait prisonnier de guerre, ont-ils pu vivre la séparation pouvant s’étaler sur une période de cinq ans en ce qui concerne la guerre 1940-1945 ?  Certes, en temps de paix l’emprisonnement existe, reconnaissons cependant que le contexte ne porte pas à comparaison.  Un prisonnier de guerre ignore la date de sa libération.  Ainsi, au sentiment d’échec, de déchéance, s’ajoute une forme de torture psychologique.  Il est évident que l’amour était soumis à rude épreuve, chacun s’arrangera de ce célibat forcé en fonction des circonstances.  Cinq ans, ce n’est pas rien, c’est comme un pan de vie volé, un long fleuve d’intimité que rien ni personne ne pourra vous restituer.  Je ne vous ferai pas l’injure de vous dévoiler l’intrigue, ce livre mérite d’être lu.  Personnellement, je l’ai apprécié comme une sorte de glace à l’italienne.  Vous savez, ces cornets colorés qui découvrent des parfums inattendus et se dévorent avec avidité.  Je ne vous parle pas d’industriel, vous l’aurez compris, et si j’ose la comparaison c’est que ce roman se lit avec délectation.  Lire Elide Montezi, s’est se laisser aspirer en dehors de la réalité pour vibrer en compagnie des personnages qu’elle met en scène.  Guerre, séparation, amour, reconstruction.  Beaucoup d’interrogations  exprimées ou sous-entendues sur la question des blessures invisibles, ces couples brisés, ces prisonniers que l’on déconsidère, car pour nos civilisations la gloire se dévoile sous le feu des champs de bataille, rarement sous l’ombre des barbelés.  Du propre aveu de l’auteur(e), l’idée de ce roman est née faisant suite à la découverte d’une photo et d’un document cachés sous la couverture d’une partition.  C’est ce que j’admire chez Élide, ce côté positif et profondément humain.  Cette sensibilité particulière (en raison de ses racines ?), qui lève un petit coin de voile sur ce que l’Histoire semble occulter.

Cinq ans de séparation…  Après le plaisir des premiers regards vient le temps de se ré-apprivoiser.  Vous, vous êtes revenus vivant… Personne ne vous juge, vous n’en pensez pas moins surtout, oui surtout, quand vos yeux effleurent les noms gravés dans la pierre des monuments aux morts. Chaque prénom tremble  comme une accusation. 

Un roman écrit avec sensibilité.  Que puis-je ajouter de plus ?  La guerre est une machine qui n’épargne personne.   On fait chanter le clairon pour saluer les morts, rien de plus normal.  On distingue les héros, on écrit l’Histoire des batailles gagnées ou perdues, mais, oui mais, se souvient-on des ablations de liberté ?

Étrange ségrégation que de minimiser les meurtrissures provoquées par l’emprisonnement, il serait profondément injuste de les ignorer sous l’éclat des médailles.  Oui, sans la moindre hésitation, ce livre mérite notre curiosité.

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C’est sous le nom de Pie XIII que Mateo Santucci vient d’être élu deux cent soixante-septième Pape de l’Église catholique romaine.  L’histoire commence ainsi, à peine commencée et déjà nous attendons la suite. 

Dès la première page mon regard s’est accroché à l’aventure sans que rien, pas même l’heure de l’apéro, ne parvienne à m’en détacher.  C’est un premier roman pour l’auteur et j’ose m’avancer en affirmant que c’est une réussite.  Effleurons rapidement le quatrième de couverture : « 1306, Poitiers : le dernier Grand Maître de Molay, sentant la fin de l’Ordre des Templiers approcher, informe le Pape Clément V qu’il est en possession d’une couronne ayant appartenu à Satan lui-même. »  Cette phrase, je vous l’avoue à titillé ma curiosité.  Satan, templier et le Vatican ; tous les éléments sont mis en place pour que s’éveille en nous le plaisir de frôler  la grande aventure.  Le Père Paul Kaminsky, agent du service des enquêtes spéciales du Vatican, est sollicité par le Pape.  Ce dernier vient de découvrir d’étranges courriers hérités de ses prédécesseurs.  Un héritage, certes, mais pas dans le sens positif du terme puisque jusqu’à ce jour, aucun des précurseurs de Sa Sainteté n’est parvenu à mener à bien la mission qui lui a été confiée par l’ange Gabriel en personne (un ange est-il une personne ?  Je vous retourne la question)

Le monde risque de basculer, une solution doit être trouvée avant que les forces du mal n’envahissent définitivement notre environnement.

Vous l’aurez compris, cette histoire réunit un certain nombre d’éléments qui ouvrent la porte à toutes les interprétations.  Les secrets du Vatican, la curie et ses influences parfois néfastes, les Templiers, le bien, le mal et je ne vous parle pas des rebondissements.  J’ai adoré ce livre, je l’ai adoré pour le rythme soutenu qu’il impose au lecteur.  Une intrigue rondement menée qui nous entraîne sur des chemins étranges.   

Alors que sa mission commence,   Le Père Paul Kaminsky rencontre une femme qui ne semble pas le laisser indifférent.  Elle est présente pour l’aider, mais tout de même, nous pressentons une complicité et des regards qui pourraient, que nous espérons, qui peut-être prendront un chemin condamnable par l’église et les communautés qui n’ont pas toujours les mêmes horizons.  Elaheh, tel est son nom, Iranienne et membre de la secte des Assassiyine, faction criminelle censée avoir disparu depuis près de mille ans.  Cette femme que l’on imagine belle apporte par sa présence le regard de tous les possibles.  Pas d’érotisme, non, des attentions, de la complicité et comme le dirait l’auteur, une sorte d’union sacrée.  J’ajouterai que j’adore, je vous l’avoue,  lorsque les religions dépassent par obligation, le côté possessif de ce qu’ils prétendent être « La » vérité.  J’adore lorsque les « officiants » osent se tourner vers ce que d’aucuns appelleraient « les mécréants ».  Pas de guerre de religion, non, de la collaboration afin d’arriver à sauver le monde en retrouvant les émeraudes soigneusement cachées pour des raisons que nous découvrirons dans le dernier chapitre.  Monsieur Mathieu BERTRAND, j’ai cru comprendre qu’une suite était en préparation, je l’attends avec impatience et vous souhaite un joli chemin littéraire.c3a9meraudes-de-satan-les.jpg

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"Le salon international du livre de Mazamet" est probablement l'une des manifestations littéraires faisant partie du top 3 des salons les plus prestigieux organisés dans le sud de la France. Rappelons que sa première édition remonte à l'année 2009. Huit ans déjà que le salon existe et rapidement, attire des auteurs en provenance de plusieurs continents. L'année 2017 ne déroge pas à la règle puisque pour sa 8e édition, pas moins de cinq nationalités y seront représentées.

https://youtu.be/rUeZFNRbbIQ

 

Prestige littéraire

 

Prestigieux est le mot qui convient au vu des noms qui fréquentent l'évènement. Marc Galabru était l'un d'eux et de son vivant, rencontrait chaque année ceux qu'il appelait "mes amis de coeur". Marc, invité d'honneur de la première édition, avait sans hésitation, accepté de joindre son nom à l'évènement. C'était, prendre le risque d'être associé à un échec toujours possible. Un risque, certes, mais ce risque il ne le regrettera jamais. Marc Galabru ne manquera aucune édition jusqu'à ce que la vie lui offre une dernière révérence.

Le président du salon international du livre de Mazamet, Michel Sabarthes, a voulu rendre hommage à celui qui était l'un de ses plus proches compagnons de route. En toute logique, le prix Marc Galabru voit le jour en 2015. Ce prix récompense un ou une auteur d'exception. (Luc Corlouër en 2015 & Ariane Bois en 2016)

 

Réussites & désillusions

 

Réussite est probablement le mot qui décrit le mieux cet événement.  En 2017 il réunira pas moins de 119 auteurs. Un chiffre des plus intéressant quand on réalise que la ville de Mazamet (Tarn) n'a pas l'étendue de Paris ou de Bruxelles. Réussite si l'on tient compte du fait que pas moins de quatre auteurs viendront de Belgique, d'autres de Hollande, du Canada.

Pourtant le chemin n'a pas toujours été facile. En 2016 l'écrivain Marie Chantal Guilmin, membre de l'association, présente sa démission. Le président, Michel Sabarthes ne manquera pas de saluer le travail effectué par Marie-Chantal et soulignera par ailleurs l'énergie déployée par cette dernière au profit des visiteurs et des auteurs. On ne peut que saluer l'humilité et la discrétion légendaire de Marie Chantal. Respecter son choix c'est faire preuve de reconnaissance.

Ce départ aurait pu être considéré comme un échec, il permettra à l'association de rebondir. La présidence du comité de lecture chargé de choisir les lauréats des prix remis à l'occasion de ce salon se voit confiée à l'Auteur Christophe Chabbert. (Docteur de l’université de Paris XIII est spécialiste des littératures de l’Océan Indien et en particulier de l’œuvre de Malcom de Chazal. Il est actuellement professeur de lettres modernes au Collège Jean Louis Étienne de Mazamet. Il est également auteur de deux romans dans l’enfer de Montlédier, la Belle Clotilde parue aux éditions de L’Harmattant et quand j’étais bandit en collaboration avec Jean-Pierre Hernandez l’un des derniers survivants de la French Connexion).

Les auteurs belges à Mazamet

La Belgique sera largement représentée puisque pas moins de six auteurs belges feront le déplacement à l’occasion de ce salon.

Isabelle Grenez « L’heure de la renarde », Jean Pièrrard « Le blues de Milo et Vénus », Ludiane de Brocéliande "Le syndrome de Talère", Patricia Fontaine « Cape Verte », Périnne Péters « 146 centimètres, Le Soleil… » et enfin votre serviteur « Tant de silences !».

https://youtu.be/Iw3Ng4MiyM8

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