les foudres t’égayent
tout près maintenant
les pluies lavent
ton visage distant
mais l’amour pieu
te transperce tout
en flèches bleues
et en remous.
les foudres t’égayent
tout près maintenant
les pluies lavent
ton visage distant
mais l’amour pieu
te transperce tout
en flèches bleues
et en remous.
les chênes abattus dans ta forêt
et les vignobles par toi seul
plantées
les fleurs de lin au bord de la route
tout est à toi
et tout t’écoute.
froufrous des feuilles séchées
champs de maïs et
champs de blé
la graine
t’attendait
non plus maintenant
raté recours
c’est moi qui attends.
la terre est construite
de cœur sur cœur sur cœur
les cœurs de mes ancêtres
les cœurs et les douleurs
la terre brûlée
ma terre cuite
est à la fois en fleurs
et en odeurs
la terre ma terre confite
au son des voix
en vain la mort.
les pneus du vent tournent
soleils gris à l’appui
la ronde des moineaux
trouve
le bras du son
à l’infini
l’eau grince
les arcs-en-ciel ne sont plus
les mêmes
les trains galopent
en transes
myopes
les fenêtres toujours plus blêmes
arrosent mon souvenir
les yeux de la pluie
de l’avenir
se penchent vers moi cheveux gris
la sarabande des visages
ivres
frémit
sur le seuil
sur les plages
et vit
La peau des jours s’étire
les nuits tour à tour s’élancent
les étoiles dans ma paume
dansent
toutes seules
les lunes les soleils s’agrippent
aux paupières
des chats des gouttières
et ne pipent
mot
les escargots du temps glissent
tango
de l’horloge vivante
à la fenêtre de la pomme
reinette coquette
brisant les feuilles trop vertes
inertes
dans tes yeux.