En haut de la pyramide
l’ex-premier de la classe
abonné aux bides
perd encore la face
Des poupées robotiques
embarquent pour un tour
les lapins quasi sourds
par excès narcissiques
Dans les artères des villes
huppées ou en guenille
l’amertume des gens
en file indienne défile
Tant cherchent l’harmonie
le bâillon d’un jour
apaisant les soupirs
du revers de l’amour
L’intellectuel songeur
usé de trop penser
se souvient du bonheur
issu d’une belle soirée
Dans le cadre académique
la mathématicienne
fut la plus sympathique
des péripatéticiennes
Les faux-culs angéliques
entortillent le ricanement
d’une morale pathétique
qu’atteste leur déguisement
Si entre le beau et la bête
la liaison s’entête
on dira que l’amant
est un prince charmant
Certains bien portants
en manque d’une petite
s’en remettent à l’Orient
pour briguer la pépite
En ligne ils beuglent
surfent de site en site
Si l’amour est aveugle
que le borgne en profite
Gérard pince Emilie
Emilie en pince pour lui
mais il est déjà bien tard
pour commencer une vie
Les lambris nipponiques
d’une chambre à coucher
encadrent la mine mystique
de tata Mylène Fermier
Collée au mur l’oreille sourit
d’ouïr un général dandy
bravant le souffle au cœur
qui lui fait part de l’heure
Un fantômas cherche une place
entre les cuisses de grenouilles
parmi les scorpions fripouilles
et les fractions de nécromasse
Selon le dernier de la classe
quand l’amour gagne à pile ou face
ni revers ni déchirures
n’offenseront son armure.
mh
petit texte inspiré du tableau "Revers de l'amour" de Maximilien Consael.
Acrylique sur carton rigide - 70 cm x 100 cm