Que la fête de nos droits et de nos libertés continue
et qu’ils et qu’elles prennent la clarté,
à l’occasion de la journée internationale des femmes 2007
OMBR’ ELLE
As-tu demandé le prix du soleil
Au Roi Soleil
Toi que l’Ombr’elle couvre de dentelle
Ton regard sera fuyant
Et ton rire peu franc,
La réserve est de rigueur
Enfouis ton ardeur
As-tu demandé le prix du soleil
Au Roi Soleil
Toi que l’Ombr’elle couvre de dentelle
Coussin de privilège, territoire naturel,
Le monde se joue sous ton regard sans ton regard
Tu as entendu, sans ta voix :
« Ne déçois pas, il y a de la soie, efface-toi… »
As-tu demandé le prix du soleil
Au Roi Soleil
Toi que l’Ombr’elle couvre de dentelle
Piercing au nombril et faux cils,
Clair-obscur du futur,
Sur un fil tu te balades
Dans l’ombre tu parades
Théâtre d’ombres chinoises
Où objet et sujet s’entrecroisent
Sur la trame d’un drame qui nous gagne
Les droits et les lois ondoient…
Objet ou sujet - état latent -
En équilibre infirme s’attache à leurs pas
Bascule et sombre dans la trouée
D’un flou cultivé aux filaments dorés
As-tu demandé le prix du soleil
Au Roi Soleil
Toi que l’Ombr’elle couvre de dentelle
Funambules aux libertés contrefaites
Vos ombres en mouvement défient le temps.
Rester branchées, soirées paillettes,
Nuits cadencées, cages dorées, oubliettes
Cadran solaire, écrin caduc
Corps figés inondent les papiers de luxe.
Pavlov offre à ces pages glacées,
Brutalité cruelle, une vie éternelle
Sous ces coups de projecteurs
Qui mourront aux petites heures
Séducteurs nocturnes, fossoyeurs
Remplissent les fosses communes
Y glissent les Ombr’elles en pluie de dentelles
Tu es l’objet des Rois Soleils
Ose la clarté, quitte le nid
Ne te laisse pas noyer, reste à midi
Au rythme de l’océan, jette l’Ombr’elle
Qu’il l’avale, triomphale, et que du ressac
Éclate tes propres volcans, écume de liberté
Deviens l’empreinte de tes singularités
Ne demande plus le prix du soleil
Au Roi Soleil
Toi que l’Ombr’elle couvrait de dentelle
À cette amitié pleine de vie et de rires,
À toi ,Pascale P.d.R
Tendre Dendre
Miroitement d’un baiser volé
Volute glissée sur tes draps mouillés
Tendre Dendre l’entraîne souveraine
Voyeuse, complice de nos soupirs
Lèche une péniche voyageuse,
Mélodieuse trace à la sève juteuse.
Miroitements de nos lèvres vagabondes
Se fondent en habits de fête
Tendre Dendre abonde, solitaire
Module ses flots en arpèges
Accord parfait de nos pensées
Arborescence d’une vie cachée.
Miroitements de nos regards enjoués
Indiscrétion du voyage, délicat rodage
Tendre Dendre les prend en otages
Écheveaux de soies bleue, brune et verte
Vitraux plombés de nos fêlures – détails
Algues se confondent sur l’eau, lissent nos ombres
Larmes clandestines – perles noires
Sur toi timidement se sont couchées
Miroitement, tendre Dendre t’abandonne, vibrionne…
Rivière en crue hurle, brise le pont d’une péniche désaffectée
Cassure de nos secrets percés, éclats de nos baisers exécutés
Miroitements furtivement se sont retirés.
© Tous droits réservés sans l’accord de l’autrice – dépôt SABAM
En prenant le risque d'être prise pour une sufragette sur le retour, l'histoire nous montre que rien n'est jamais acquis...!
A quand un huit mars où toutes les femmes du monde entier se lèveraient pour se donner une journée, 24 heures pour elles?
Oublier les tâches quotidiennes, ne pas aller travailler pour un moindre salaire, sous des sous-statuts de toutes sortes, laisser les mômes aux papas.
Je rêve de cette révolution silencieuse depuis des années, j'imagine les femmes qui s'arrêtent dans le monde entier.Elles se donnent du bon temps, elles prennent l'air, un bon bol d'air. Elles apprennent qu'il y a des artistes femmes, que Mozart avait une soeur qui l'a initié et qui fut sacrifié,( ce n'est pas la seule). Que des femmes chefs d'orchestre existent même si le monde musicale ne leur donne pas de contrat, qu'il y a des autrices, des sculptrices même si les commandes publiques se font rares, qu'il y a des scientifiques de haut vol, des chercheuses, des navigatrices, des exploratrices, non pas dans l'ombre des hommes....., lisez l'astronomie au féminin de Yaêl Nazee, les institutions scolaires leur laissent peu de place.... qu'en même tant que Baudelaire et Verlaine, Au Chat Noir il y a eu Maria Kryzinska a qui nous devons le vers libre, etc...
Je rêve, j'imagine en ce jour de fête cette révolution, cette évolution silencieuse...
J'imagine un matin sourire où toutes les femmes s'occuperaient d'elles et rien que d'elles, il y a parfois des égoïsmes salutaires...
Jusqu'à ma mort je veux y croire... même si... pour ce matin sourire... le chemin est encore long pour toutes les filles du monde et par ce fait pour tous les petits garçon , même si...
Allez, au 8 mars en souvenir de la soeur de Mozart et des autres femmes... toutes ces célébres inconnues..
12dds- Dolorès Dupaix