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Publications de Charline Lancel (25)

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Ecriture intuitive

Aimé, mon que j’aime, dans l'idée d’une belle histoire, à la source de mes espoirs, à la cime de mes émois, au pied de la fontaine d’amour, qui coule au jour le jour, chaque instant qui passe, je pense à toi, sans s’arrêter l’une après l’autre les secondes qui comptent les battements de mon cœur, ta présence me comble de bonheur, et le vent qui souffle, mon charmant, s’essouffle lentement d’impatience de te prendre dans mes bras pour t’aimer sans effort et te serrer fort au creux de mes rêves et pour l’éternité, qui jamais ne finit, qui respire et qui grandit petit à petit, dessiné comme un chemin qui trace la vie et le hasard qui croise ton regard à chaque mot que j’écris, pour te parler, pour inspirer ta présence, pour te conduire ici à me lire, à me croire, pour chanter la vie et la confiance et la gloire, aux couleurs du soir qui vient nous bercer de la mélodie des anges, le temps passe et rien ne change et rien n’efface mon sourire et rien ne laisse venir la tristesse, rien ne blesse la tendresse que j’ai déjà pour toi sans te connaître, je sais déjà que va naitre la magie et le lien qui nous unit est tissé de sagesse et de simplicité, comme la flamme de la bougie qui scintille pour nous éclairer et l’évidence de notre belle rencontre qui pétille déjà de lumière éternelle

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Les voeux de la mariée

Les principes volatiles amoureux, séparés par la chaleur de mes jeux de joie, se condensent et je danse autour du feu de bois pour te séduire. Je me distille de plaisir à l’idée d’être ta flamme. 

La tête à l’envers, j’enfile ma robe de mariée, cousue de fil de soie et brodée de petits cœurs nacrés. Il est midi et je prononce mes vœux sacrés. Je dis Oui, je veux être ta femme et t'aimer. 

A l'heure du goûter, mes pensées sont pour toi comme une fontaine de miel et je dépose mon cœur au pied de la fontaine, comme à la source de ma joie, comme à la source de ma peine.

Je t’aime pour le meilleur et pour le pire. Fidèle à tous les astres de toutes tes constellations. Par tous les temps et qu’importe la saison, j’irai cueillir ton sourire pour faire de nos fleurs du mal, un bouquet de couleurs astrales.

Chaque matin, balancée par le va et vient de mes humeurs lunaires, je te prends par la main, aveugle de confiance, pour te suivre sur le chemin de lumière solaire.

Il est minuit et je suis portée par le souffle de ta voie lactée, comme si ta respiration me soulevait dans tes bras, je me serre contre toi aussi fort que ton ciel étoilé me promet de briller pour fêter la naissance de notre bébé.

Avide de liberté, je suis libre de t’aimer. Candide et sauvage, je te promets d’être sage à ma façon splendide de l’être, que tu connais et apprivoise adroitement, heure après heure, comme on caresse le bonheur, jour après jour, comme on tourne les pages d’une belle histoire d’amour.

Je t’aime jusqu’à la fin des jours.

Portée par les nuages vaporeux, je me sens légère. Comme si ma respiration me soulevait dans les airs, je vole aussi loin que les cieux m’éloignent de la terre.

Soulevée par l’envie de me sentir transportée à des milliers d’années  lumières, la vie m’est donnée à ne plus savoir qu’en faire, à part t’Aimer pour l’éternité.

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Le rond et le carré

Le rond et le carré se croisent, mais ne se rencontrent pas.

C’est la non-rencontre du carré et du rond en miroir.

Au centre il y a l’œuf.

Autour il y a la maison.

Une histoire d’amour impossible qui se termine bien.

Tout est compliqué avant d’être simple.

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Neurones miroirs

C'est au contact de la beauté que l'on devient beau, c'est au contact du courage que l'on devient courageux, c'est au contact des couleurs que l'on devient coloré, c'est au contact du bonheur que l'on devient heureux, c'est au contact de l'art positif que l'on réfléchit positivement, c'est au contact de l'amour que l'on devient passionné, c'est au contact de la passion que l'on devient génial, c'est au contact du jour que l'on devient éveillé, c’est au contact du soleil que l’on devient lumineux, c'est au contact des cadeaux que l'on devient généreux, c’est au contact du jeu que l’on devient joyeux, c’est au contact des papillons, des fleurs et des chasses aux trésors que l’on devient romantique, c’est au contact de la désinvolture que l’on devient libre, c'est au contact du ciel que l'on devient puissant, c'est au contact de la nature que l'on devient sage, c’est au contact de l’exception que l’on devient naïf, c’est au contact de la légèreté que l’on devient insouciant, c’est au contact de la reine que l’on devient roi, c’est au contact du rêve que l’on devient idéaliste, c’est au contact de l’idéal que l’on devient optimiste.



C'est au contact de la souffrance que l'on devient méchant, c'est au contact de la haine que l'on devient malheureux, c'est au contact de la suspicion que l'on devient méfiant, c'est au contact de la jalousie que l'on devient possessif, c'est au contact de l'envie que l'on devient égoïste, c'est au contact du mépris que l'on devient aigris et meurtri, c’est au contact de la résignation que l’on devient soumis, c’est au contact de l’abnégation que l’on devient résigné, c’est au contact des jeux malhonnêtes que l’on devient mauvais perdant, c’est au contact de l’injustice que l’on devient révolté, c’est au contact de l’abandon et de la trahison que l’on devient désespéré, c’est au contacte de la ruse que l’on devient manipulateur, c’est au contact de la peur que l’on devient bourreau, c’est au contact des loups que l’on devient sorcière, c'est au contact des mauvaises intentions que l'on devient amer, c’est au contact de l’infidèle que l’on devient maitresse, c’est au contact des cochons que l’on devient salope, c’est au contact des menteurs que l’on devient parano, c’est au contact des complexés que l’on devient mégalo, c’est au contact du rejet que l’on devient seul, c’est au contact du mal que l’on devient fataliste.



C’est au contact de la réalité que l’on devient réaliste. C’est au contact de ses rêves accessibles que l’on accède à ses rêves. De la réalité au rêve, de l’idéal à la réalité, il n’y a qu’un jeu de miroir entre les neurones, un apprentissage par imitation ou par contamination.


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Bonjour mon amour

J'aime quand le hasard de tes mots te mène jusqu'à moi. J'aime quand tu voyages de mes rires à mes pleurs. Tu es fort, tu me plais de plus en plus fort. Tu es beau,
je te trouve de plus en plus beau. Tu m'émerveilles. Ma merveille.Tu n'es pas facile, mais je t'aime. Je me coule dans ta gorge aussi sucrée que ton café. Je me baigne dans ton eau fraîche pour me laver de tous les mots qui te blessent. Je me caresse de tes plaisirs, je te caresse de mes désirs. Je te cherche. Je te chante. Tu me touches. Je te souffle un vent de baisers chauds. Je te fais des baisers de ma bouche. Je me couche au creux de tes bras. Je suis au centre de la terre, je suis au centre de l'univers, je suis au nombril de ma vie, je suis à la clairière de ton bois, je suis à la lueur du bonheur, je suis à la fleur de mon essence. Je suis parfois l'essence qui te colle à la peau et qui te donne l'envie de sortir de toi-même, je suis parfois l'eau qui coule pure et qui te donne l'envie de me boire jusqu'à plus soif. Je suis la flamme qui scintille, je suis la galette d'amour, je suis l'œuf, je suis la poule, je suis le commencement, je suis à la naissance de notre amour, à la lueur de la bougie qui éclaire mon cœur. Tu me fais tourner la tête, tu me fais sorcière, tu me fais la fête, tu me fais la tête, tu me fais rire, tu me fais vivre une véritable histoire d'amour, tu me fais fondre, tu me fais perdre mes moyens, tu me déstabilises, tu me déshabilles, je perds contrôle, je lâche prise, je me livre à toi, je t'aime à cœur ouvert. Tu m'aspires au centre de l'univers, tu apparais au centre de mes perspectives sans fin, tu me centres au milieu de la sphère. Tu satellites ma planète, tu m'entoures d'un anneau de lumière, tu ensoleilles ma vie, tu sens mes humeurs qui vont et qui viennent comme mes marées sous l'influence de ta lune. Chacune de tes gouttes d’amour arrose mes idées qui poussent comme le blé dans les champs de tes campagnes. Que tu me prennes, que tu me fasses tienne, que la chance nous accompagne. Que la nature nous protège. Que les saisons se succèdent sans que tu ne te lasses jamais de moi. Que les mois passent. Que tu m’enlaces pour t’endormir, que tu t’abandonnes au sommeil, que tu te réveilles dans mes bras. 

Un deux trois, que la simplicité soit.
Le repos, le repas, l’amour et le trépas.
Ainsi va la vie, ainsi s’en va t-elle.

Bonjour mon amour, que ta journée soit belle.

©charlinelancel
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La vie c'est comme un rond

La vie est un cycle et un éternel recommencement.
La vie est écrite dès le commencement. Je suis déjà passé par ici, je suis en train de remarcher sur mes propres traces. Celles que j’ai laissées de mon passage dans le passé. Je connais déjà la fin de l’histoire parce qu’elle est gravée dans ma mémoire. Je repasse exactement là où j’étais passée et je m’en souviens très bien. La fin de l’histoire je la connais déjà. Je sais déjà où la route me mène parce que je me suis pas à pas, et de derrière moi, je vois très bien où mes traces m’emmènent. Toutes mes traces me ramènent toujours au même endroit. Mes traces de pas sur la neige dessinent un cercle de vie qui tourne en rond. Le rond se rétrécit et devient aussi petit qu’un point qui s’étend à l’infini.

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Je suis en train de marcher en rond, en route vers l'infini.

©charlinelancel

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Maman

Cette dernière lettre comme la première d’une nouvelle vie. Quelques mots pour t’encourager à devenir sage et philosophe. Pour t’ouvrir une porte vers l’abstraction des lieux. Un endroit où me retrouver quand tu le souhaites et aussi souvent que tu le désires. Un espace qui n’appartient ni au temps ni à
la réalité. J’ai imaginé cet endroit pour que puisse vivre notre amour pour l’éternité, car la force de mon imagination est sans frontière, sans barrière et sans limite spatio-temporelle. Il faut que je t’indique le chemin qui te mène jusqu’à moi. C’est un peu labyrinthique, mais tu y arriveras. Quand tu auras
traversé le jardin de mon coeur, tu verras apparaître une fontaine d’eau
claire. Et tout deviendra clair dans ton esprit, tu te pencheras au-dessus de l’eau et tu verras dans ton reflet, mon visage apparaître. Je suis toi et tant que tu vivras, je vivrai en toi. Je suis la joie et l’espoir et quand tu te regarderas,tu deviendras moi. Et l’endroit où nous ne ferons plus qu’une est au centre du jardin de ton coeur. Traverse ton esprit et visualise ce lieu pour me rejoindre. Asseyons-nous au bord de la fontaine pour bavarder quelques instants. Les plus belles histoires que nous pourrons vivre seront les plus belles histoires que nous pourrons nous inventer. Et je suis si heureuse quand on se raconte de belles histoires. Je serai comme une gorgée d’eau et quand tu auras
soif de moi, tu pourras me boire à la fontaine, tu n’auras qu’à traverser le jardin de ton coeur et te rendre au centre de ton imagination. Je serai comme l’eau qui s’écoule dans ta gorge et tu pourras aussi te baigner dans la fraîcheur de mes idées. Des idées lumineuses comme un éclat de soleil qui brille dans l’eau de la fontaine. À chaque bain et à chaque gorgée d’eau, je serai celle qui te donne la vie et qui te lave de toutes tes tristesses. Quand tu voudras que je t‘embrasse,tu te passeras le visage sous l’eau parfumée d’un bain chaud et apaisant. Quand tu voudras me respirer tu déposeras quelques goûtes d’huiles essentielles et tu inhaleras la vapeur de mon odeur essentielle. Celle du calme et de la sérénité. Respire profondément, inspire, souffle. Je suis le vent. Et quand tu auras décidé de laisser la fenêtre de ton coeur ouverte, je rentrerai dans ta maison pour caresser tes cheveux et pour sécher les larmes de tes yeux. Pour roser tes joues et te chatouiller le nez. Comme une tempête qui te soulève le coeur, quand tu voudras que je te soulève, fais-toi légère comme un voile de pensées légères. Fais toi couleur, fais-toi lumière, fais toi chaleur. Alors je serai comme un vent chaud de vacances et tu me sentiras comme un souffle qui te pousse dans le dos
lorsque tu marcheras le long de la mer, les pieds dans le sable. Je serai là aux quatre saisons et quand il fera froid tu entendras ma respiration chaleureuse qui soupire à tes oreilles. Je suis le vent, je suis l’eau, je suis la terre de ton jardin et je pousse dans chacune des fleurs que tu y planteras, tu feras des bouquets de moi et tu en garniras ta maison. Je serai couleur et bonne
humeur. Je serai ce que tu feras de moi dans ton imagination. Je serai partout quand tu auras imaginé le jardin de ton coeur, tu l’arroseras de moi et j’y passerai en coup de vent pour te saluer. Nous bavarderons quelques instants, assises au bord de la fontaine et nous serons libres comme le vent, l’eau et la terre. Tu te coucheras dans l’herbe et tu regarderas le ciel, tu regarderas les
avions passer et tu me souhaiteras bon voyage. Je suis une grande voyageuse. Je pars au centre de mon imaginaire, c’est un endroit que j’ai appelé «abstraction des lieux », maintenant, tu sais comme y aller. Il ne tient qu’à toi de m’y rejoindre.

Rejoins-moi quand tu le souhaites et aussi souvent que tu le désires.

Je t’aime.

©charlinelancel

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A la terre au ciel et à l'eau douce


J’ai ouvert les yeux ce matin sur une journée triste et douloureuse.
Je me suis sentie vide et anéantie. J’ai le cœur qui palpite, j’ai du mal à respirer, j’ai les jambes qui peinent à me porter. Je me sens nauséeuse et il m’est impossible d’avaler quelques nourritures. Hier, j’ai versé une petite larme dans le fauteuil au coin du feu, mais il m’était impossible de pleurer ma peine. Aujourd’hui, j’ai enchaîné mon cœur et j’ai lancé la clé au fond du lac. Je me suis arrêtée sur le chemin du retour et j’ai marché quelques pas dans la forêt de Soignes. Je me suis assise sur le sol humide comme le coin de mes yeux. J’ai regardé mes mains et j’ai vu mes ongles noirs de terre à cause d’avoir creusé la tombe où va reposer mon cœur.
J’ai également déposé au fond du trou un petit papier sur lequel j’ai écrit mes adieux au bonheur pour nous deux. Puis je suis rentrée chez moi et j’ai regardé mon lit vide. Je me suis assise et j’ai penché le miroir pour me faire face à moi-même. Je me suis vue livide. Si seulement j'arrivais à pleurer pour évacuer ma douleur.
Pleurer pour faire le deuil d’une petite mort. Un chagrin d’amour est comme une petite mort et je suis déjà morte deux fois pour toi. Il y a tant de sentiments amoureux qui soufflent et tournoient au-dessus de nos têtes et nous sommes incapables de les attraper et des les renvoyer comme des boomerangs. Alors, j’ai accroché mon cœur à un cerf-volant et j’ai lâché la corde au vent.

Pour te dire de ne pas t’inquiéter car j’ai confié mon amour à la
terre, au ciel et à l’eau douce dans l’espoir que la nature en prenne
soin.



Ch.
©charlinelancel
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Amigos

Où êtes-vous ?
Où sont les conversations qui nous animent ?

Où sont les rêves qui nous font parler toute une soirée ?
Où sont les rires et les regards rieurs ?

Où sont les rois et les reines ?
Où sont les pensées qui flirtent avec la vague et le soleil ?

Où sont les messieurs ?
Où sont les plats de fruits ?

Où sont les jeux de cartes ?
Où sont les bras qui se tendent vers la joie ?

Où se cache l’amour fraternel ?
Dans quelle rue, à quelle heure, dans quel troquet ?


Ch.

©charlinelancel
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Vaille que vaille

Bonjour du haut de ma tour,

S’il nous est donné d’être heureuxsous la grisaille et cela vaille que vaille, alors sachez que la bruine et la brume n’ont pas fini de combler mon bonheur.
S’il nous est donné la faculté de circuler entre les gouttes, alors
sachez que mon esprit devient maître en stratégie intergouttelaire.


Bonsoir dans les couloirs, à la vitesse de l’éclair. Juste pour vous dire deux trois choses, sans en avoir l’air.
©charlinelancel
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Jeu de cartes

Je me regarde et je suis désolée de me voir triste et désemparée.
Que puis-je faire pour me consoler, à part écrire ?

Je n’ai envie de rien, je n’ai envie de voir personne.


Je prends mon chagrin dans le creux de la main et je l’observe.

Je le trouve enfantin et j’ai envie de l’envoyer jouer aux cartes.

Aux cartes du destin posées sur la table de mon salon.
La face de la première carte est cachée, je la retourne comme je retourne mon chagrin. Je découvre un roi de pique qui te ressemble. Je retourne la seconde carte et je découvre une dame de cœur qui me ressemble. Je m’apprête à retourner la troisième carte,
mais je suis distraite et j’oublie de le faire. Je suis distraite par mes pensées qui s’égarent. Une de tes caresses me parvient…
Je baisse la tête et je regarde le creux de ma main. J’observe mon chagrin et je le trouve insensé. J’ai envie de l’envoyer marcher 5 heures dans les bois. Avant de l’envoyer prendre l’air, j’ai envie de l’envoyer jouer aux cartes. Comme on retourne en enfance. La troisième carte est une dame également. Elle ressemble à ma mère. C’est une mère, mais elle pourrait être celle du ciel, ou celle du chagrin, ou celle du bonheur, ou celle de mes souvenirs d’enfance, ou celle de mon destin. Mon chagrin est entre ses mains. La quatrième carte est un as de pique. Il s’agit d’un chevalier qui s’échappe avec la couronne du roi. La cinquième carte est un as de cœur qui fredonne une chanson. La sixième carte est un trois de trèfle. Pour la chance au marin qui part trois jours en mer. La septième carte est un quatre pour un quart de lune de temps qui passe, c’est une carte sans couleur. La huitième carte est un as de carreau pour le sommeil et le repos.
Je vais dormir.
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Le fruit

Écoutez celle qui parle en vous
Sa voix si douce a traversé letemps
Seule Mère de toutes les mères

Elle est venue boire ausein de sa fille
Libre de la crainte et du regard
Cessez de vousméfier d'elle
Et apprenez à supporter ses yeux
Aimez ce qu'ellevoit

Son amour est immense et remède
Son lait coule encoretiède
Goûtez et buvez jusqu'à plus soif

Écoutez celle quiparle en vous

Elle est venue parfumer la terre
De son odeurde fécondité
Respirez son odeur fruitée
Goûtez le fruit qu'elleporte en elle

Frayez vous un chemin jusqu'à
Sortir du fruitque vous avez mangé

Pour ne plus naître de la mère
Mais dunoyau qui vous recentre

Elle est venue déposer sa bouche
Surtous les ventres fécondés
Pouvez-vous sentir ce doux baiser

©charlinelancel
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Ascension

Elle regardait la montagne au sommet enneigé,

Une mer de glace à ses pieds.

Elle était aussi légère que le voile de sa robe en fine dentelle blanche

Et ses joues rosées par le froid.

Elle tenait le lis, le muguet, la jacinthe

Et le jasmin dans ses mains.

Elle respira trois fois.

Elle gravit alors la montagne

Jusqu’à toucher la neige immaculée.

Elle s’arracha du cœur une épine enfoncée

Et se piqua le doigt pour faire son sang couler.

Trois gouttes.

Une pour la montagne, une pour la mer de glace

Et une pour le silence des sommets enneigés.

©charlinelancel

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Telle Alice

Telle Alice,

je me laisse glisser
Dans les interstices de surfaces
Je m'en vais rejoindre ma chambre d'enfant
Y mettre de l'ordre et les choses en place
Déplisser les pages de mon insouciance
Délicieuse enfance complice des anges
Blanche comme la neige.
Sage comme une image
Déjouer les pièges, sortilèges des mages
Je laisse au sol tout mon courage
Là où je vais, j'y vais légère
Le maléfice se perd en cage
Et les Kobbolds périssent en enfer

Telle Alice, je me sens glisser
Sous les draps lisses au bois dormant
Contes de fées et princes charmants
J'ai le pouvoir de traverser
Tous les miroirs de vérité
Je sens l'appel de l'irréel
Je m'y sens belle et protégée
Ici, le sol est recouvert
Par des millions de petits vers
Qui se tortillent et me mordillent
Le bout des pieds je suis rongée
Par tous mes songes de petite fille
Et par ce monde désenchanté

Telle Alice, je me laisse tenter
Par ce beau fruit empoisonné
Croquer la pomme sans craindre assez
Qu'elle ne m'endorme l'éternité
J'essaye en vain tous les chemins
Le labyrinthe est dans mes mains
À gauche la porte de l'avenir
Suis-je assez forte pour l'ouvrir
À droite le tunnel de mon enfance
Duel cruel dans mon cœur
Je pleure mon pays des merveilles
Et j'attends qu'un doux baiser
Ne vienne enfin me réveiller

©charlinelancel

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