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Publications de Antoinette Bärfuss (67)

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Cadeau

J'ai reçu un cadeau.

Un de ceux qui ne s'achète pas.

Un petit oiseau chante au fond de moi.

J'ai reçu un cadeau.

Un de ceux qui se partage

les bras ouverts.

J'ai reçu un cadeau.

Un de ceux qui se propage légèrement

comme le semeur qui sème dans son champs.

J'ai reçu un cadeau

qui apporte douceur et joie de vivre.

J'ai reçu un cadeau

que je partage avec vous.

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Octobre

Octobre hésite entre soleil et pluie.

Entre bleu et gris.

Le chant des oiseaux et les cloches des vaches donnent encore

une note musicale au paysage.

Novembre choisira le gris et sera silencieux.

Dans la douceur d'un après-midi d'octobre, rêver d'un éternel été.

Retenir le temps et les feuilles dans leurs plus belles couleurs.

Pourtant dans la fraîcheur des nuits, la nature se prépare à l'hiver.

Octobre mois de couleurs et de douceur.

Les arbres ont pris les couleurs de la nostalgie de l'été.

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Le hibou

Un matin de printemps, une petite fille m'a donné la main.

Ensemble, nous avons découvert un joli chemin caillouteux.

La petite fille m'a dit:

"Tu es déjà venue ici, tu étais petite, je t'ai vue. J'étais un hibou caché dans les arbres".

Ces mots de petite fille sont restés gravés en moi.

Maintes fois, je suis revenue sur ce chemin.

Sous la pluie, dans la neige.

Dans la chaleur de l'été, les arbres m'ont fait de l'ombre.

Souvent, j'y ai retrouvé un petit garçon qui essayait d'attraper les feuilles de l'automne,

que le vent, dans un tourbillon, faisait voler plus loin.

Chaque fois que j'ai déserté le chemin pour une route plus lisse, je me suis perdue.

C'est sur ce chemin caillouteux que je me retrouve, vivante.

C'est sur ce chemin que la vie, parfois grise, reprend des couleurs.

Un chemin comme un repère dans les méandres de la vie.

Ce chemin a vu mes larmes sous la pluie, mon sourire dans les jours de joie.

Peut-être que perché sur un arbre, un hibou les a vus aussi.

Qui sait?

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Créativité

L'inspiration est un oiseau.

Posé sur une branche, il chante et les mots coulent, remplissent les pages.

Mais sans prévenir il peut s'envoler. Nul ne sait quand il reviendra.

L'imagination est un papillon.

Jamais au grand jamais, il ne faut le chasser et le capturer dans un filet.

Il faut l'admirer. Son vol peut emmener très loin.

L'inspiration et l'imagination donnent naissance à la créativité.12273052253?profile=original

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Mon prénom

Un prénom est un cadeau pour la vie.

Un cadeau offert avec amour.

Et pourtant, je n'aimais pas le mien.

Un prénom de vieille fille perchée sur de longues et maigres gambettes!

Ou mes parents sont-ils allés le dénicher?

Aucune héroïne ne le porte, ni dans les films, ni dans les livres.

Et je vous mets au défi de trouver une chanson dans laquelle l'on chante ce prénom.

Il y a bien une reine qui l'a porté comme deuxième prénom.

Mais s'il est prédestiné, j'ai peu de chance de devenir reine et de finir comme elle.

Au pire, je peux perdre la tête et une fois perdue c'est difficile de la retrouver.

Par bonheur, j'ai toute ma tête, c'est difficile aussi de n'avoir que la moitié!

Pour en revenir à mon prénom, c'est en prenant le pseudo de Capucine

que j'ai réalisé que mon prénom et bien c'est moi!

Et même si nous sommes peu nombreuses à le porter, j'en suis fière!

Ah...pour ceux qui ne me connaissent pas encore,

je m'appelle Antoinette et j'ai le nez en trompette!

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L'envol

La porte est ouverte.

Je veux sortir.

J'ai toujours été là,

dans cette cage même pas dorée.

Les ailes collées à mon corps, le bec fermé.

J'observe ceux qui volent.

Certains me font des signes, d'autres du bec à bec entre les barreaux.

Ces barreaux qui me séparent des autres et du ciel.

Qui m'a enfermée là?

Qui m'a coupé les ailes, cloué le bec?

Ou est-ce la peur qui m'a fait entrer dans cette cage pas dorée?

Ca fait si longtemps, je ne m'en souviens plus.

La porte est ouverte.

Je m'avance...

Je sens le vent dans mes plumes.

Je ferme mes yeux.

J'imagine la joie qui va m'envahir et effacer ma peur.

J'imagine le bonheur que je vais partager avec ceux qui m'ont attendue patiemment.

J'imagine la surprise de ceux qui ne m'ont même pas remarquée,

qui n'ont vu que la cage pas dorée.

J'ouvre mes yeux.

La porte est ouverte.

Je déploie mes ailes.

Je m'élance dans le ciel, vers le soleil...

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Petite fille triste

Au fond de moi, une petite fille triste que je croyais morte depuis longtemps.

Une petite fille oubliée dans le noir qui frappe contre une porte.

Surtout ne pas l'entendre, ne pas ouvrir la porte.

J'imagine la porte ouverte, l'eau qui entre.

L'eau qui inonde mes yeux, ma bouche, mes poumons.

Un tsunami.

Pourtant, la petite fille triste insiste, elle frappe contre la porte.

Une petite fille sage, silencieuse,

qui n'aime pas les poupées froides et sans âme.

Elle préfère les petits chats noirs.

Elle observe les grands qui ne la voient pas vraiment.

Certains sont terrifiants, sans douceur.

Elle cogne contre la porte avec ses poings

Il faut qu'on l'entende, qu'on l'ouvre cette porte!

Le bruit est devenu insupportable.

J'ai ouvert la porte, j'ai vu la petite fille éblouie par le soleil.

Je l'ai posée sur mes genoux.

Je l'ai écoutée, l'ai acceptée.

Les larmes sont venues

Pas un tsunami, non.

Des averses dans les nuits d'insomnie.

Des averses dans la forêt avec comme seuls témoins les arbres,

mes amis de toujours.

Après chaque pluie, les oiseaux sont revenus chanter.

Le soleil a séché les feuilles, la terre.

Et nouvelle sensation, la légèreté.

J'ai pris la petite fille dans mes bras, contre mon coeur.

Très doucement, je chante...

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