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Publications de Amateur des lettres. (15)

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Maria et les trois prétendants

Maria et les trois prétendants

Maria, marie-toi au plus vite
Parmi tes prétendants tu dois choisir
Car trop d’attente te fera moisir
Si tu ne respectes pas les rites.

Tu consumeras tes vingt ans
Tu seras une vieille d’antan.
Et puis que veux-tu qu’on aille dire
A toutes ces langues aiguisées pour médire ?

Voilà ce que te répétait tout ce monde
Et toi tu trouvais bien immonde
De ne pouvoir suivre ton cœur
Jusqu’aux confins du bonheur.

Ta mère te proposa un marin
Car elle aimait le poisson à la sauce
Et dès les premières lueurs du matin
Elle planifiait pour ta nuit de noces.

Et toi tu défilais tes craintes :
Si la mer resserrait ses étreintes
Autour de ton pauvre mari matelot
Ta vie ne serait que d’amers sanglots !

Non ! Non ! Ma chère mère
Tu veux me rendre la vie amère
Je t’achèterai du poisson tout près
Et j'en choisirai encore de plus frais !

Le deuxième prétendant se présente
C’est une connaissance récente
Après avoir longtemps prêché
Il se vanta d’être le joaillier du marché :

Je te couvrirai de mille bijoux 
Rien ne sera mon unique joujou
Que toi, ô belle, ravissante femme
Si tu acceptes d’apaiser mes flammes.

Vexée, Maria fondit en larmes
Mais libre arbitre était son arme
Scruta longtemps ce trésor
Se souvint que tout ce qui luit
N’est pas vraiment de l’or
Et prit aussitôt congé de lui.

Un jeune poète l’aborde :
Belle femme, en vérité
Un pur nom qui concorde
Avec votre piété et chasteté
Mérite bien un mari émérite
Au cœur affranchi des rites 
De ceux qui créent la discorde ;
Et si bien votre corps s’agite
Et que votre cœur palpite
C’est que l’Amour nous accorde.

La nouvelle circula à la ronde
Prière d’en deviner la suite.

Lahoussine EL HOUSSAINI
Agadir, le 02 Mai 2014

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Naissance du vers

Entre le marteau et l'enclume
Une plume s'écrase,
Les mots confus se croisent,
Les idées se dissipent dans la brume,
Les verbes fuient les phrases
Bras croisés, lentement ils s'usent.
Pas une lettre qui jase.
Puis, et puis... comme la pluie
L'encre coule et roucoule...
Mais les idées toujours se dissimulent,
Les mots dans leurs maux reculent,
La lettre craint d'être ridicule,
Guettant au loin son agonie.
Et puis l'encre coule encore
Mais cette fois-ci dans un moule
Que tiennent les mains d’une Muse
Et soudain les vers fusent
Comme des rayons de soleil
Et s'écrient en extase:
Oh! merci, notre Muse
A dos de Pégase Polymnie s'excuse
D'avoir longtemps prolongé sa ruse.
Et le poème entre en vie.

Lahoussine EL HOUSSAINI

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Boufféés nocturnes

Bouffées nocturnes

 

Sous la lumière tamisée des hauts lampadaires

Des ombres noctambules parsèment les aires

De la Corniche, errent et se délectent de l’air

Doucet que l’onde marine souffle sur la terre.

 

Les mains bien au chaud enfouies dans les poches

D’un pantalon ou d’un veston

Tandis qu’ardent flamboie comme une torche

Le corps  à l’intérieur du cocon.

 

Quoique le corps paraisse nonchalant, les pas mesurés,

Les rumeurs confuses et les mouvements de tête,

Me font croire que ces âmes vont à la conquête

D’envies nocturnes ou de désirs démesurés.

 

Dans tous les recoins de la longue Corniche,

Plus riches, d’autres se nichent dans un coin

Pour n’à aucun moment laisser en friche

Leurs vies et envies sans en prendre soin.

 

Sans arrêt, sur le rivage,

La brise marine envoie des bouffées

D’air frais sur les visages

Et ranime les jouissances étouffées

 

Lahoussine EL HOUSSAINI

Agadir, le 1er mai 2014

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Etincelles

Étincelles

 

Je dors abasourdi et alourdi par les remords

De cette étoffe qu’est ma vie sans rebords

 

Dans les grandes étendues noires de ma tête lourde

Se disputent des étoiles filantes, des pensées balourdes

 

Je me tourne,  me retourne ; je  m’ébats et me débats

M’accroupis, me blottis, et finis par prendre mes ébats

 

Mon Dieu ! Ces étincelles qui brulent dans les ténèbres de ma tête,

Que puis-je faire contre elles ? Comment parvenir à leur conquête ?

 

Soudain je vois défiler l’aurore de ma journée dorée

Mais d’un coup s’effiler comme un fin tissu sans orée

 

Et comme rien, presque rien n’a apaisé mes tourments

Endolori, le verbe me soutient et pétrifie ces moments.

 

Lahoussine EL HOUSSAINI

Agadir, le 31/03/2014

 

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Ces temps-ci.

Ces temps-ci.

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos cœurs damnés prennent  feu,

La passion de nos verbes flambe,

Piétine, trébuche et enjambe

Ainsi que de lourds alexandrins

Coulent sans en trouver les drains.

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos corps damnés prennent feu,

La verve de nos vers se lasse,

Piétine, trébuche et tombe

S’enfuit le désir puis succombe

Au souvenir d’un vers fugace.

 

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos journées tournent en creux,

Sous l’œil d’un ennui carnassier

Planant au-dessus de nos têtes

Nous dévore à se rassasier

Fait la sienne de notre fête,

 

 

Mon vers alors s’apprête  au jeu.

 

Lahoussine EL HOUSSAINI

Vendredi, 27 Juin 2013

 

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Ces temps-ci

Ces temps-ci.

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos cœurs damnés prennent  feu,

La passion de nos verbes flambe,

Piétine, trébuche et enjambe

Ainsi que de lourds alexandrins

Coulent sans en trouver les drains.

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos corps damnés prennent feu,

La verve de nos vers se lasse,

Piétine, trébuche et tombe

S’enfuit le désir puis succombe

Au souvenir d’un vers fugace.

 

 

Nous sommes en des temps affreux.

Quand nos journées tournent en creux,

Sous l’œil d’un ennui carnassier

Planant au-dessus de nos têtes

Nous dévore à se rassasier

Fait la sienne de notre fête.

 

 

Nous sommes en des temps affreux,

Mon vers alors s’apprête  au jeu.

 

Lahoussine EL HOUSSAINI

Vendredi, 27 Juin 2013

 

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Distance rompue

Deux coins d’œil se toisent

Deux regards se croisent

Deux frêles cœurs palpitent

Deux jeunes corps  s’agitent

Leurs sens perdent le sens

Les lèvres balbutient

Les soupirs asphyxient

Débute la longue errance

Ses barrières et distances.

 

Les  deux âmes s’apeurent

Les deux cœurs s’écœurent

La distance perce son arme

Dans les corps qui se meurent

Les yeux fondent en larmes.

 

Mais par regain de force

Un nouveau feu s’amorce

Les âmes sœurs s’appellent

Les deux cœurs s’excitent

Les deux corps s’agitent

Les deux corps prennent des ailes

Les deux corps se précipitent

Les deux cœurs se rencontrent

Les distances s’effondrent

Les deux corps  se rapprochent

Les deux corps se raccrochent

Les deux corps s’entrelacent

Les deux corps prennent feu

Les deux corps font une masse

Et dessinent par un jeu

Le sort d’un couple heureux.

 

Agadir, samedi 2 février 2013

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L'autre

L’autre qu’en faire ?

L’autre n’est pas l’enfer

Comme  dit Jean-Paul l’amer

L’autre est une sœur ou un frère

Des amis, des êtres  bien chers

Des parents  pour unique repère

Dans les moments de galère

 

Pour ceux-là j’écris

Pour cela je maudis

La haine et le mépris

De l’autre que je suis

Aux yeux de l’autre. Et puis

L’autre, ma foi

N’est que moi

Finalement aux yeux d’autrui.

 

Agadir, dimanche 3 février 2013

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La distance qui nous relie

Entre Agadir et Bruxelles

Entre la distance que je relis

Tant de poèmes ruissellent

Sous le soleil qui reluit.

Maître Paul, sous ta coupole

L'égaré se convertit et se ravit

De bien être sous le monopole

De la poésie et sa magie.

De très loin je vous aborde

De très très près je vous accorde

Le ribab et  le sintir

Qui font vibrer tout l'Agadir.

 

Lahoussine EL HOUSSAINI

Agadir, Ville de la Renaissance

 

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Accouchement

Accouchement

Entre le marteau et l'enclume
Une fine plume s'écrase
Les mots confus se croisent
Les idées se dissipent dans la brume
Les verbes fuient les phrases
Bras croisés, lentement ils s'usent
Pas une lettre qui jase !

Puis, et puis...
L'encre coule et  coule
Mais aucun mot ne roucoule
Seules des taches se déroulent
Sur des feuilles devenues linceuls
Quoi ? Les idées se dissimulent
Effrayés, les mots reculent
La lettre craint d'être ridicule.

Pourtant il faut que ça décolle !!!
Sinon ma poésie sera folle !!!

Et puis l'encre coule encore
Mais mon esprit s’émerveille
Quand soudain les vers fusent
En beaux rayons de soleil
Mais cette fois-ci dans un moule
Que tient une aérienne Muse
Arrivée à dos de Pégase.

Émerveillés, les vers en extase
S’écrient : Oh! Merci, notre Muse
Tête basse, Polymnie s'excuse
D'être longtemps absente,
Puis elle relève la tête
Car le vers retrouve la vie.

Lahoussine EL HOUSSAINI

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Sans rancoeur

Sans rancœur.

Quand ton cœur se resserre
Et tes dents se desserrent
Le sourire te fuit
Ton silence s'enfouit
Sous des sables mouvants
Très pesants et brûlants,
Ré-embrasse  ton âme

Pour chasser les rancoeurs

Et éteindre les flammes
Qui ravagent ton cœur

Quand ton cœur s’écrase
Par des maux, par des phrases
Proférés par des gueux
Aux visages trop affreux
Et que les gueux ouvrent la gueule
Pour maudire ton aïeule
Et montrer leurs deux dents
Venimeuses de serpent
De vipère ou  sorcière,
Laisse tomber leur misère.

Quand ton cœur suit son rêve
Et que le Mal l’entrave
Sur un ton très grave :
- Pour ton arbre plus de sève !
Je suis dresseur à te dompter,
Plutôt… tes jours sont comptés !
Avise-toi, il a peur
Même trop que tu le casses
Et si tu l'harasses, il se casse
En silence et douceur.

Lahoussine EL HOUSSAINI

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Hommage au poète virtuel.

Hommage au poète virtuel

Poètes vertueux
Poètes virtuels
Le monde vous abrite
Et tant vous sollicite
Vos beaux mots ont pouvoir
Sans s’en apercevoir.

Vos maux habituels
Sont ceux de tout le monde
Quand dans le vers grondent
Ils sont très somptueux.

Vos jolis cœurs palpitent
Derrière les écrans
Vos corps même s’agitent
Mais vous rendent géants.

Derrière tous les mots
Derrière chaque lettre
Derrière tous les maux
Se cache un très grand être.

Lahoussine EL HOUSSAINI
Agadir, jeudi 20 septembre 2012

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Si ton coeur

Si ton cœur …

Si ton cœur suit ton âme,
Et ton âme suit une dame,
Qui menace par une arme,
Puis te piège dans sa trame.

Epuisé, mais tu rames
Dans les ténèbres océanes
Qui réclament ton crâne
Et s’accomplit ton drame.

Sans gilet de sauvetage
Tu jettes le paquetage
Pour alléger la felouque
Et soudain te relookent
Le corps qui te suinte,
L’angoisse et son étreinte.

Confiant, Dieu me sauve,
Tu te dis,
Mais les vagues en fauves,
Ces maudits,
Lunchent ta chair
Qui bientôt sera mauve
Et tu perds tout repère.

Tout d’un coup tu surgis
D’un cauchemar qui agit
Trop fort sur ton âme
Sur l’amour pour ta femme
Qui rêvasse dans le calme
Sur un lit aménagé
Pour longtemps partagé.

Lahoussine EL HOUSSAINI
Agadir, 17 septembre 2012

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Acrostiche

Acrostiche

Je te berçais dans mes pensées pour que j'en crève,
Et te soignais, toi prunelle de mes yeux,
Toi sylphide, dans mes rêves, dans mes guerres, dans mes trêves,
Alcée l'aurait-il mieux crié devant ses dieux?
Idylle est l'amour que tissent tes yeux de rêve,
Mais je m'en repentis: il n'est pas à nous deux,
Embrasé, car trop de feu, rend la vie sans sève.

Lahoussine EL HOUSSAINI

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