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  • 23 sept. 2010 à 8:30 à 9 oct. 2010 à 11:00
  • Lieu: Théâtre Littéraire de la Clarencière
  • Dernière activité: 31 oct. 2023
D’après ‘Les Fleurs du Mal’ de Charles BaudelaireUne mise en scène : Fabien FranchittiAssistanat à la mise en scène : Matthieu MeunierAvec : Renaud Lourtie, Pascale Kinanga et Marco FabbriProduction : Compagnie fil de l’araignéeA travers proses et poèmes de Charles Baudelaire, nous nous envolons vers un monde fantastique, tyrannique, effrayant mais fascinant. La Faucheuse, ombre terrifiante du tableau essaie par tous les moyens de mener Edgar Allan Poe à vendre son âme. Ce dernier fou d’amour pour Prosper Syphilis ne se rend pas encore compte que Prosper est en fait le fruit par lequel la Faucheuse arrivera à avoir raison d’Edgar.Je suis diablement affligéDe ne pas être ta torchère,Et de te demander congé,Flambeau d’enfer! Juge, ma chère,Combien je dois être affligé,Puisque depuis longtemps je t’aime,Etant très-logique! En effet,Voulant du Mal chercher la crèmeEt n’aimer qu’un monstre parfait,Vraiment oui! vieux monstre, je t’aime!
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Commentaires

  • administrateur théâtres
    une très belle illustration: contemplez le chat Bleu de Henry Lejeune...
    https://artsrtlettres.ning.com/photo/le-chat-bleu?xg_source=activity
  • administrateur théâtres
    « La nature est laide et je lui préfère les monstres de ma fantaisie. » Baudelaire. La création artistique, antidote de choc, nous mène dans un imaginaire puissant pour combattre le spleen. Le poète exprime avec lucidité son dégoût pour la nature délabrée de l’homme. Et de ce délabrement peut naître de l’art sublime.
    L’artiste et sa muse sont enfermés chacun dans une cage de part et d’autre de la mort, installée comme une diva dans un fauteuil à deux places, « un divan profond comme un tombeau » personnage androgyne à la mâchoire étincelante et gourmande. Et la voix de gorge profonde surmontée de lèvres obscènes est fascinante. Mais le poète en haut de forme et maquillé comme un vampire n’a pas peur, et la mort le contemple avec ennui. « Ma pauvre muse, qu’as-tu donc ce matin ? » C’est la création qui le sortira de son mal de vivre. Sa muse exotique danse, il la regarde les yeux fermés « je t’adore, ô grande taciturne, tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle ! » et se glisse hors de lui-même, la cage qui l’enferme. Le chat, le vin, la musique, sans cesse s’agitent, à ses côtés, rampent tous ses démons. La muse supplie Satan de prendre pitié de sa grande misère. Le poète est maudit. On est pris par le jeu intelligent et fin des acteurs dans cet espace si réduit... on se trouve mêlés à une danse macabre de mots épouvantables mais délectables de sonorité et de rythme… La Clarencière a osé évoquer un monstre sacré.
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