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Publications de kacem_loubay (11)

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DETACHEMENT…

 

             DETACHEMENT…

…De la confusion naît le vacarme
Et la rumeur s’emballe
Dans le petit matin…
Prend l’air du son
Et tout parvient dans l’indifférence
Dans d’indéchiffrables envois


Je m’adonne à la paresse coutumière
Les yeux mi-clos
Distillent les premiers rayons
Tout est clarté émergeante
Pour mes membres engourdis
La puissance du vol de la lumière
Pénètre tous les recoins de la demeure


Je m’étire d’un lit outragé
Un lit ravagé par les mites du silence
Et qui garde encore
L’empreinte d’un corps envolé
Un corps mutilé d’avoir vécu
Dans la nudité des saisons…


Je rejoins l’origine du jour
Ce reflet qui danse sur les murs
Et le bruit lointain
Colporté par un vent frivole
Donne le sentiment de l’autre absence
L’écho met fin à tous les échos


Je retire les stores du cloisonnement
Celle qui visitait mes rêves
Partageait les crues de mes délires
N’est plus là… !
Elle s’est envolée
Avec les premiers signes du jour


La visiteuse de mes nombreuses nuits
La nocturne délivrance
Qui s’est faufilée sous les draps
Dans la froideur des couleurs
Avec ses longues frénésies
Et ses indescriptibles caresses
Ses étranges transes de mots
Vit comme moi de castrations…

 

Je hume avec délice
De mes lèvres fanées
Les dernières saveurs déversées
L’alchimie d’un musc innommé
Et un parfum qui reste suspendu
Et dont elle seule connaît le secret…


Les mille feuillets griffonnés
Les mille pages sectionnées
Jonchent une table esseulée
La croisée ouverte
Sur les allées oubliées
Où un platane ne cesse de me regarder
De veiller mes fréquents ébats
Dit en soupirant :
Je vieillis mon ami… !
Tu as beau m’arroser
De toutes les espèces de rosée
De l’unique source de vie
De la profondeur des larmes du cœur
De tes mains saccagées par le temps
Mes racines ne me portent plus
Tout me semble se rétrécir
Mes feuilles me quittent sans douleur
Elles finissent par inonder mes pieds… !


J’ai peur de mourir avant terme
Déjà je vois les autres disparaître
Rasés par la main de l’homme…
Je suis l’unique témoin
De ton émouvant parcours
J’ai le gosier sec
J’essuie d’une main gauche une larme
Qui ruisselle sur un visage tuméfié
Un oiseau qui niche quelque part
Qui nourrit parfois ma solitude
Et qui me remplit du même refrain
Dis, et toi là-bas ... !
Nous sommes liés par la même destinée
Par la conjoncture astrale
Par la différence de nos natures
Moi je vole et reviens
Toi tu me survoles par tes pensées
Je capte partout tes messages
Et je les confie à ta bien aimée

 
Hélas, mon unique ami… !
Le poison qui coule dans mes veines
Dépose depuis longtemps de petites doses
Et finit par me faire perdre toute énergie
Je vois surgir le crépuscule
L’incorruptible convoi de la nuit
Ta bien aimée est enterrée
Elle n’est que poussière
Qui vit encore
Dans la mémoire de tes… écrits
Fais-en une statue
Sur un socle sur ton bureau… !
Je refoule de nouveau cet ultime blasphème
En déposant une simple fleur
Au chevet d’un lit… orphelin 
              

© Kacem loubay
Jeudi 14 Août 2003

Khénifra / Maroc

Loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l’autre rive

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ABSURDITE DE L'ABSURDE…

 

            ABSURDITE DE L'ABSURDE…

            A: Endogène-Bear1 - PATRICK

 

…Vois-tu le monde change

Il éternue derrière son masque à gaz

Des millions de tonnes de pesticides

Jetés par-dessus bord de nos têtes

Nos mers ne sont plus nos mers

Nos rivières, nos ruisseaux, nos pluies

Tout est contaminé par l'horreur

*****

 

Et on décide d'emboîter le pas

De créer des zones de guerres

On vend les armes pour les expérimenter

On tue, on incarcère, on détruit…

Et notre monde change sans se plaindre

Toi, ami tu te révoltes

Tu clames tes mots derrière les ombres

On ne fait plus le poids

Puisqu'ils décident à notre insu

Ils n'ont nullement besoin de nos signatures

Ni de nos identités lavées dans l'indifférence

*****

 

On n'a pas besoin d'isoloir, d'urne

Nos votes ne valent rien

Nos cris ne les frôlent jamais

Nos meetings, slogans enflammés

Ne sont que des passes partout

Puisque nous sommes encadrés par des milices

Nos syndicats des joueurs de l'absurde

Il suffit d'une balle anonyme

D'un mot pour la camisole

Nous sommes des voyants dans les ténèbres

Ils décident de combler notre vide

Par des séries de feuilletons à l'eau de rose…

*****

 

" Le ciel par-dessus le toit " n'est plus bleu

Il conjugue les erreurs des hommes

Crie ami, le monde est sur un cratère

Il suffit d'un faux pas pour tout éjecter

Les miasmes des déchets sont au pôle nord

Ils sont dans les bras du pôle sud

Le Mont Everest, le Mont Blanc, l'Annapurna…

La Seine est dérangée par les vapeurs

Et Paris, Londres, Rome… sont asphyxiées

Ecris, je ne fais que passer

Demain je serai un autre voyageur

Avec un autre crâne, un être masqué qui étouffe

Sous l'amas de l'avancée des progrès…

***

 

© * kacem loubay *

Mercredi 18 Octobre 2006

00 H 45

Khénifra – Maroc

Loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l'autre rive

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CREPUSCULE ...

CREPUSCULE ...
Aux épris de la paix de par le monde
 
…Le temps semble prendre congé
Les saisons déstabilisées basculent lourdement
Sur les récifs des continents à la dérive
La terre devient stérile in - utero
Où les animaux finissent par disparaître
Les arbres squelettiques meurent
Dans la dignité de l’éphémère existence
Tous crient à la damnation divine ! ! !
Même l’homme se trouve démuni…
*****
Rien ne pointe à l’horizon du lendemain
La nuit opaque se propage furtivement
Comme une pieuvre géante surgie des abysses
Qui prend la forme démoniaque de Lucifer
De la fin du règne des fécondations
Terribles tourments et ouragans
Zones de turbulence et des aléas climatiques
Menacent le reste du monde standardisé
*****
Les prières des femmes et des enfants
Des vieillards et des arbres
N’arrivent plus à fléchir la destinée
Fin tragique d’un monde infernal
Le refus généralisé devant nos crimes
Nos tueries, nos razzias, nos accrochages…
Nos sentiments humains sont piétinés
Nos cœurs malades étouffés
Nos richesses convoitées et usurpées
Par les cataclysmes et les misères
*****
Guerres fratricides qui sèment l’épouvante
Emanations toxiques qui souillent nos poumons
Militarisation à outrance et désertification
Frontières et territoires de la haine
Le pétrole a couleur de sang et de feu
Des pays ravagés par la pourriture du progrès
La corruption touche tous les Etats
L’O.N.U. monopolisée dresse le bilan
La puissance du Veto et de la surenchère
*****
La négation  culmine et détruit tout
Résultat de la spoliation des décisions
Des peuples périssent sous les blocus
Hémorragiques: malédictions des Embargos
Des peuples toisent d’autres peuples
Des peuples exterminent d’autres
La loi de la jungle de la fin du siècle
De l’armement sophistiqué face aux jets de pierres
De la prosternation devant le défi de belligérance
La rébellion manifeste les désaccords
La foi satanique de la horde de pouvoir
La soif de vengeance se trame sans répit…
*****
Démonstration de force et impunité
La pitié a quitté son misérable terroir
Pour débarquer hors du prisme : temps/espace
Hors des spots publicitaires cathodiques
Loin  des déchirures intestines et viscérales
Loin des terres incultes et désertées
Loin des hôpitaux sans médicaments
Loin des malades agonisants
Loin des écoles sans bancs, sans cahiers
Loin des enseignants sans élèves
Loin des foyers sans chaleur, sans nourriture
Loin des berceaux des enfants sans soins
Loin des mères qui crient à la désolation
Et du crépuscule de la fraternité
La convivialité : mot déraciné
De l’arbre généalogique des hommes…
*****
Partout le monde devient un kaléidoscope automatisé
Le constat du règne de l’individu robotisé
Programmé à l’échelle des Etats satellites
Se meut dans l’insolence de la désintégration
Procès du terrorisme des Etats et des bombardements
Paroxysme de la barbarie et de la violence
Téléguidée par la suprématie des mains de velours
Le déclin des civilisations s’accumule 
Dans le coma des avocats désarmés…
*****
Liberté, droit à la parole, droit à la vie
Droit humain… : rien que des mots
Dans le parloir des geôles des Etats
Mascarade des jugements fantômes
Tout baigne dans l’arrière – scène
De la spectaculaire déambulation oratoire
Sous les feux des caméras visibles et invisibles
Tout rampe dans la moiteur et la peur
Face aux dictateurs… régénérés…
 
© Kacem LOUBAY
Mardi 15 Décembre 1998
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l’autre rive

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DECADENCE

       DECADENCE
 
…Réveille-toi mon ami de ta torpeur
Le rêve ne mène nulle part
Vois-tu, le monde fléchit
Il se cabre comme un cheval
Laisse tes yeux reprendre leur siège
Derrière des orbites exilées
Ton regard doit franchir
L'hécatombe de la guerre
Les bombes à fragmentations
Délivrées des avions fantômes
*****
De la nourriture prescrite
De l'ordonnance des ONG et Consorts
De l'UNICEF, FAO, CROISSANT ROUGE
CROIX ROUGE et INSTANCES HUMANITAIRES
Et de toutes les Branches Pacifistes
Sont descendues sans parachute
A tous ces ultimes Damnés de la TERRE
*****
Les parias des civilisations
L'overdose du meurtre collectif
Programmées à distance
Rappel du Mythe de la Puissance
De la jouissance de tous les drames
Et le sang / symbole
Au lieu de suivre les artères, les veines
Des corps en suspension éternelle
De la verticalité de la forme initiale
Semblent survivre dans toutes les positions
Eloignés de la façon la plus brutale
Pour se déverser partout
Auprès des cadavres, des mutilés
*****
Que dit le rêve au rêve
De l'illusion de l'utopie de la fraternité moderne
Le monde vit d'écartement, de rébellions
Lors de la flagellation des peuples
Par les forces obscures
Des psychopathes en Etat
De Liberté inconditionnelle
Ecris homme des ténèbres
L'histoire récente et tragique
De tous les systèmes d'agressions
De répressions des autres peuples
Signe de tes mains qui tremblent
La décadence de L'Homme Contemporain.
 
© kacem loubay
Dimanche 28 Octobre 2001
Khénifra / Maroc        
loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l’autre rive

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SYMPHONIES DES CREPUSCULES...

 

    SYMPHONIES DES CREPUSCULES...

 

...Dans les racines des racines
Je cherche une ultime sève
Dans l'écorce de l'écorce...
Je cherche mon nom...

 

Ma quête aléatoire s'oublie
Derrière les sels des années
Dans les dépôts amoncelés
Des fois en stalagmites
En montées déséquilibrées
Des fois encore en stalactites
Dans une danse irréelle...

 

J'enjambe une passerelle
Et me retrouve à la même croisée
Des chemins qui mènent quelque part
Dans la mémoire de mille randonnées
En solitaire épiant la mouvance du vent
Qui joue avec les épis dorés
Ou qui se faufile dans le corsage des fleurs
Glanant une symbiose de parfums
Qu'il va étendre dans cet ailleurs
En couple nous allons à l'aventure
Deux cœurs unis qui palpitent autrement...

 

Le temps augmente mes rides
Mes yeux vivent derrière des écrans
Je ne suis qu'un simple vagabond
Qui piétine les tapis de feuilles mortes
Que de vies viennent de se perdre
Que de rouille habille ces corps inertes
Que de cris s'échappent sous les pieds
Et je sombre dans les mille regrets...

 

Je soupire quand je me vois entrain de lire
Les fragments des parchemins délaissés
Je rencontre partout cette usure
Qui façonne les structures des arbres
L'automne l'artiste de tous les temps
Donne à chaque objet autant de teintes
Je suis dans l'éblouissement changeant
Entre les levers des jours Et la symphonie des couleurs du crépuscule...

 

© Kacem Loubay
Khénifra - Maroc
Samedi 28 Septembre 2014
21H16 GMT +1
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive

 

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AU GRE DE NOS PLUMES…

 

                    AU GRE DE NOS PLUMES…

            A : NISSOIS « Lecouret »

 

Je ne fais que caresser les mots

Jouer avec la sculpture de l’alphabet

Toute lettre a son propre charme

Et elle s’emboîte souvent aux autres

C’est la loi de toute langue…

 

Je ne peux voir la brise

Ni la toucher de mes mains nues

Mais je peux la voir autrement

Quand elle fait danser les champs de blé

Ou quand elle écrit ses vers

En faisant bercer la page de l’eau

Je vis sous la séduction d’une nymphe

Lorsqu’elle me chuchote : Je suis à toi

Suis-moi au bord de l’étang où le silence règne

Sillonne avec moi le mystère des bosquets

Là où les amoureux frissonnent de passions

En se confiant le fond d’un cœur enflammé…

 

Je refoule des fois le désir des jours

Car pour moi la nuit est une alliée

Elle est mon unique messagère

A qui je conte le passage de mes muses

Quand une page vierge me sourit

Je m’oublie dans la texture des visions

J’esquisse sous le charme du verbe

Le parchemin de toutes les aurores

Et je joins des fois le chant du crépuscule

Une touche d’encre argentée

Enrobée d’un voile aux contours vermeilles…

 

Et tout crisse comme sur les feuilles mortes

Aux pieds des arbres dénudés

Mes pas se perdent dans les orées

Et je cherche mon cheminement solitaire

Avant d’atteindre l’unique promontoire

Je jette un regard sur mon monde

Et le fleuve qui partage ma cité

Me dit : Continue ta navigation poète de l’ombre… !

 

De loin le tamtam décide de relever le défi

La rumeur n’est qu’un cumul de sons

Une musique d’une lyre monocorde

Qui des fois baisse le volume de sa fréquence

Et des fois elle s’agite dans l’air

Comme prise par un vent en délire…

 

Je fais sortir les images d’un bloc disparate

Et j’en fais souvent des colliers

Ou des chapelets pour les invités

Je regagne un siège abandonné

Et de là j’écris mes mémoires

Avant de fermer le coffret de mes voyages…

 

© kacem loubay

Samedi 4 Mars 2006

Khénifra – Maroc

Loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l’autre rive

 

 

 

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DEUX... VOIES

 

 

        DEUX... VOIES

…L'ancre est de nouveau levée
Et l'encre retrouve sa source
Et je m'embarque dans les deux voies
La mer est calme
L’air marin invite aux voyages
Mes yeux se purifient à l’azur
Et celui du ciel de mon âme


Ma plume sort de sa somnolence
Décide autant de fois de changer de cap
Et mes mots longtemps en jachère
Se mettent à l’œuvre
Les sveltes lettres entament une danse
Sous les yeux étonnés d’une lune radieuse
Et l’éternelle envie
Des étoiles du firmament en hypnose


Les lignes accompagnent les lignes des allées
Les points ceux du passage des oiseaux
Les accents accentuent la tonalité
Les échos qui chevauchent les échos
Et les échos qui répondent aux échos
Et je m’éloigne… en solitaire


Je sens partout des étreintes
Je vis toujours sous l’emprise des étreintes
Quand mes bras enlacent avec fougue
Quand mes bras entourent avec force
Le tronc Ô combien mouvant des souvenirs…!


Dire que je suis versatile…
Dire que je vis sur un socle d’argile…
Dire que je suis l’indéchiffrable errant…
Pourquoi ne pas l’être ?
Quand le ciel des saisons change d’humeur…
Quand l’arbre reconnaît son ardeur…
Quand la rose étiolée renaît de ses cendres…
Quand la source agonisante reprend vie…
Après le rétrécissement de ses racines…

 

… Et je m’éloigne, le corps et l’esprit ailleurs
Pour partager les noces des deux voies…
Celle de l’ancre levée de l’embarcadère
Et celle de l’encre de la vie
Je mets une nouvelle passerelle symbolique
Entre les deux voies…en symbiose

© Kacem Loubay
Mercredi 3 octobre 02
khénifra - Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

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CHEMINEMENT D’UN POETE…

CHEMINEMENT D’UN POETE…

…Mon ciel est de nouveau entrouvert
Sur un horizon qui sourit à l’aube
C’est un autre panorama qui m’invite
Et où les arbres laissent passer les messages
J’ai fini par croire
Que les amis sont toujours là… !
Il se fait qu’on oublie
Et les pages griffonnées
Et les mille promesses…

Je tiens à reprendre ma place
Gérer de ma croisée
L’avancée des essaims d’oiseaux
De décrire l’ambiance de mes échappées
Quand de ma solitude je crée des voyages
Quand de ma rive j’avance ma barque
Pour accoster quelque part
Et lire en toute quiétude
Les mille lignes tatouées…

Je vois que ma muse refuse le retour
Et je me dis au fond de mes évasions :
Qu’importe… !
Elle est loin cette passion
De suivre le sillage des nues
De crier aux portes scellées
Je change une fois de plus
Et je m’en vais au gré des chemins… !

La main de la destinée aveugle
Tâtonne toujours dans l’inconnu
Elle vient souvent me serrer la main
Et puis elle s’éloigne en me tournant le dos
Je n’ai guère besoin de ce sort
Du moment que les lignes sont tracées
Vivre ma vie comme de coutume
Avec une feuille suspendue à un arbre
Qui tarde à se détacher
Quitter son territoire
Et s’étioler sans bruit…

Je viens pour clamer mon silence
Brosser une autre toile
De mes mains je caresse une étoile
Descendue du firmament
Je l’expose sous mes yeux éblouis
Elle est là dans toute sa nudité
Une fleur à peine éclose
Et qui livre son cœur
A un être qui ne fait que… rêver

© kacem loubay
Samedi 10 Septembre 2005
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

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LA PUISSANCE DES MOTS...

  LA PUISSANCE DES MOTS...

... Je change souvent de montures
Celles de mes verres de lunettes
Et l'autre : la plus fertile
Ma plume, ma compagne des jours... !


Je purifie de nouveau les yeux
Enlève l'opacité de la cataracte
Pour permettre à ma floue vision
Un autre espace ouvert
Et un horizon à l'état virginal


Dans le lac de la vie
Soumis à tous les changements
A tous les décors mouvants
A toutes les peintures des saisons
Le lac sublime des évasions
Me donne la possibilité de l'errance...
Comme ces plantes aux profondes racines
Qui s'en vont chercher de nouvelles sèves
Dans le coeur de la terre ancestrale...


J'ai vécu dans toutes les hibernations
Mes pensées vivaient dans le silence
Et je les laissais dans les silos de l'enfance
Ou ce sont-elles qui me délassaient
Je ne sais plus... !


Pour moi chaque jour est un voyage
Chaque instant une gestation
Que j'essaie d'enfanter loin des regards
Je refuse le baptême des monuments
L'inauguration des sites oubliés
Et je reste en équilibriste
Entre le délire du passé
Et ce présent, Ô combien aléatoire... !


Mes amis il est difficile de lire
D'intercepter les trames des messages
De changer les modules de la musique
Et la fréquence des battements de l'âme
Je suis qui ?
Et puis je ne sais plus... !

Une simple étoile filante
Echappée du règne du firmament 
Qui passe au dessus des têtes
Une boule de feu qui dévale l'espace
Sous le regard apeuré des autres étoiles
Et qui finit par s'éteindre
Dans les bras de l'éternité... !


Amis des autres rives inexplorables
Je change souvent de position
Je change parfois de cap
Je suis un apatride de l'écriture
Qui vit dans différentes dimensions


Je vis de plus en plus de l'inassouvissement
Pour accéder à l'inachèvement des toiles
Quoique mes sombres pensées
Surgissent du tunnel de la mémoire
Donnent un terne éclat au feu de l'âtre
Pour finir dans la froide nuit des cendres
Grisâtre, noirceur des teintes déteintes
Des notes griffonnées d'un laps séjour
Sur cette espèce de galère : ma vie... !


Chacun de vous exprime ses voyages
Dénoue les lacets de ses mots
Pour laisser d'autres empreintes
En peignant l'axe du temps de ses visions
Je subis l'avalanche des souvenirs
Glane les uns après les semences
Les autres à la saison des récoltes
Et dans un coin reculé de mon monde
J'essaie de remettre les pieds sur terre
Et à la lueur d'un papillon de nuit
Je laisse à l'encre fluide de mes pensées
La force de voler au temps le temps
Et sur la page volante de l'espace
Captée lors de son détachement de l'arbre
Comme elle me ressemble dans sa descente
Nous scellons dans l'intimité notre rencontre
Elle comme substrat d'une toile de fond
Et moi comme un simple... voyageur de passage

© Kacem loubay
Samedi 20 Mars 2004
Khénifra - Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive

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ADIEU ECRITURE ...



ADIEU ECRITURE ...

Il m'arrive de changer de cap
Je suis un versatile
Ma vie est faite d'errance
Je suis comme le vent
Aujourd'hui je suis là
Demain est déjà aujourd'hui
Je suis engagé et je souffre
Tout l'univers fait partie de moi
Et les enfants de la rue
Et les enfants drogués, prostitués
Et les enfants sur le champ de bataille
Et les mères célibataires
Et les hommes dans la boue des guerres

 
Je suis d'eux, je vis en eux, je suis des leurs
Alors ma place est ailleurs
Dans mes pages blanches les linceuls
Et j'écris... de la douleur des mots
Autant d'épitaphes pour les vivants


© kacem loubay
Khénifra - Maroc
Mardi 12 Mars 2002
loubay_k@yahoo.fr

Le poète de l’autre rive

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FROISSEMENT...

FROISSEMENT...

Je suis ce froufrou
Cette page qui se déroule
Et ce petit bruit humide
Qui murmure dans l’arrière plan
Une légère caresse
Vient de je ne sais où… !
Et cette petite perle qui perle
Sur le parchemin de la vitre
Je continue à suivre le ruissellement
Cette goutte qui me dévisage
Elle est loin
Elle est proche
Entre moi et elle
Nous vivons le même voyage…

Je me détourne
Rejette une feuille froissée
Elle me regarde tout en soupirant
Je décide de l’ouvrir
De lire dans son cœur
Et je lis un seul mot
Toi… !

Moi ou l’autre
Entre ce moi perdu
Et cet autre qui me renvoie son image
Nous vivons à l’écart
De nos démarches… !

Et je me vois ailleurs
Sur un autre quai solitaire
C’était je ne me rappelle plus
Hier ou le jour d’avant
Je l’attendais
Elle n’est plus revenue
Le dernier train n’a plus de passager
Seul en face de ces rails rouillés
Je ne perçois aucun signe
D’elle plus de ce parfum habituel


Et de mon lit déserté
Le corps perd son corps
L’oreiller égare ses rêves
L’aube et le crépuscule
Font de la navette
Et j’oublie le livre ouvert
Les quelques photos fanées…

On frappe à une porte
Ce n’est point celle de ma demeure
Sur le seuil je suis la foule
Et je me perds dans la recherche… !

© kacem loubay
Dimanche 25 Septembre 2005
Khénifra / maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

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