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Publications de Marc H. Honnay (4)

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Revers de l'amour

12273400500?profile=originalREVERS DE L’AMOUR

 

En haut de la pyramide

l’ex-premier de la classe

abonné aux bides

perd encore la face

Des poupées robotiques

embarquent pour un tour

les lapins quasi sourds

par excès narcissiques

Dans les artères des villes

huppées ou en guenille

l’amertume des gens

en file indienne défile

Tant cherchent l’harmonie

le bâillon d’un jour

apaisant les soupirs

du revers de l’amour

L’intellectuel songeur

usé de trop penser

se souvient du bonheur

issu d’une belle soirée

Dans le cadre académique

la mathématicienne

fut la plus sympathique

des péripatéticiennes

Les faux-culs angéliques

entortillent le ricanement

d’une morale pathétique

qu’atteste leur déguisement

Si entre le beau et la bête

la liaison s’entête

on dira que l’amant

est un prince charmant

Certains bien portants

en manque d’une petite

s’en remettent à l’Orient

pour briguer la pépite

En ligne ils beuglent

surfent de site en site

Si l’amour est aveugle

que le borgne en profite

Gérard pince Emilie

Emilie en pince pour lui

mais il est déjà bien tard

pour commencer une vie

Les lambris nipponiques

d’une chambre à coucher

encadrent la mine mystique

de tata Mylène Fermier

Collée au mur l’oreille sourit

d’ouïr un général dandy

bravant le souffle au cœur

qui lui fait part de l’heure

Un fantômas cherche une place

entre les cuisses de grenouilles

parmi les scorpions fripouilles

et les fractions de nécromasse

Selon le dernier de la classe

quand l’amour gagne à pile ou face

ni revers ni déchirures

n’offenseront son armure.

mh

 

petit texte inspiré du tableau "Revers de l'amour" de Maximilien Consael.

Acrylique sur carton rigide - 70 cm x 100 cm

 

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Le grand cerf-volant

LE GRAND CERF-VOLANT

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Le papa de Charlotte

ne possède pas de yacht,

il n’a pas le sou pour ça.

Sa fortune est dans sa tête,

c’est un grand cerf-volant

qui emmène la fillette

vers ses rêves d’enfant.

 

En suivant des yeux la belle

il déroule de la ficelle

la singulière infinité.

La voir étreindre les nuages

blancs comme des peluches

et caresser le bleu des cieux,
ça rend son cœur heureux.

 

Puis l’oiseau imaginaire

soudain frôle l’écume claire

au large de l’océan.

Des flots émergent les dauphins,

des miroirs en arc-en-ciel,

aquarelles éphémères

du monde la beauté.

 

Par la grâce des lumières,

vers l’ issue qu’elle préfère,

elle se laisse guider.

Planant au-dessus des rameaux

d’une forêt de truculence,

elle salue les animaux

qui pour l’accueillir dansent.

 

Quel que soit le voyage,

peu importe les images,

le gosse vit le ravissement.

Les frasques bienveillantes

de son papa l’enchantent

pourvu qu’en tous lieux et places

il y ait un marchand de glaces.

 

mh

 

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12273375091?profile=originalLa taverne de la caverne

Tu n’es plus là

et tu me manques

mais au fil de mes errances

je te revois, ton visage,

ton élégance, tes farces de charlot,

et l’image que tu t’étais faite de moi.

 

Ton absence

m’accompagne

dans les tranchées de perdition

où je me lance, m’élance

vu qu’il n’y a plus que là,

que ton sourire me tend les bras.

 

Tu m’invites

à m’allonger

au cœur d’une romance

par le destin échoué

sur un banc de mirages,

rires et souvenirs inventés.

 

La caverne

devenue taverne

n’abrite que ma solitude,

des ombres que tu dessines

bercées par l’infinitude

de nos corps enchevêtrés.

 

marc honnay

 

Texte inspiré par l’œuvre de Martine Gruszka  -  «Encierros  » - acrylique sur papier

 

 

 

 

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De Pâques à la Trinité

De Pâques à la Trinité
Les façades perdent la face,
des nuances de gris les menacent.
Plus d’aventure devant les devantures,
on a rangé les tables des terrasses,
les parasols sont fermés.
Les temples de rencontre trinquent
de ne plus voir âme trinquer.
Au cœur chagrin de leur enseigne
sont condamnés par contumace
même les fidèles habitués.
Longtemps déjà en perdition,
les chemises blanches des garçons,
rejoignent les nœuds papillons
parmi la lessive collective
des oasis désertées.
Palliant à leurs étoiles ternies,
les hôtels se font particuliers.
Aux balcons desdites demeures,
ne demeurent que quelques fleurs
au seuil d’une fatale destinée.
Les lieux de délices et de bonheur,
saveurs d’ici ou d’ailleurs,
les brunes et blondes des brasseries…
ce qui est bon restera sous pression,
du présent à la Trinité.
Derrière les rideaux métalliques,
éclairées à fonds perdu,
les vitrines des boutiques,
sont en proie au vandalisme
qui tôt ou tard va éclater.
Les porte-parole de tous bords
positivent dans la diversion,
tandis qu’il est bien pénible
de deviner les sourires invisibles
que les masques veillent à cacher.
© marc honnay12273382658?profile=original
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