SAISON 13 14 - Rideau de Bruxelles - Vidéos

L'Edito

BELGES TROPIQUES

Terre ! Terre !
Nous voilà presque à bon port !
La commune d’Ixelles l’a décidé : le Rideau nomade, c’est fini. En janvier 2014, nous accosterons sans armes et sans bagages – mais des rêves plein la caboche - dans une charmante salle de la rue Goffart. Il faudra que vous tous, attentifs spectateurs, et nous tous, besogneux artisans, fassions preuve de patience. Car d’importants travaux nous y attendent et ce n’est qu’en 14/15 que nous vous offrirons le verre de l’amitié dans une maison de théâtre pimpante. Rendez-vous est pris !
D’ici-là, hors de question de se tourner les pouces. Durant les travaux, il nous faudra être au four et au moulin. Un marteau dans une main, et une (j’allais dire faucille) plume dans l’autre, cette plume d’ange léguée par Claude Etienne avec laquelle un Rideau aux mille pattes écrit depuis 70 ans un bien beau roman de théâtre. Heureusement, pendant que les marteaux crépiteront rue Goffart, nous pourrons compter sur l’hospitalité de théâtres complices pour nous héberger. Certains où vous avez l’habitude de nous rejoindre (le Marni, Le Varia, l’Atelier 210) et d’autres qui nous accueillent pour la première fois (le Poème 2 et le Théâtre National). Qu’ils soient tous remerciés pour les douces et riches heures que nous passerons en leur giron.
13/14, c’est aussi la deuxième saison du septantième anniversaire du Rideau. Une saison particulière que nous avons voulue entièrement dédiée aux écritures de Belgique. Non pas comme le signe d’un repli identitaire - le Rideau a prouvé depuis toujours son ouverture sur le monde. Mais comme un chant d’amour adressé à ce pays petit, à ce pays debout que je porte en mon ventre, comme le chante Claude Semal. Laisser résonner les voix d’ici qui, à travers les temps troublés que nous traversons, pétrissent la boue pour en faire de l’or (excusez-moi, je suis quelquefois sujet aux accès de lyrisme !) voilà de quoi occuper nos têtes, nos cœurs et nos bras durant toute la saison.
Et comme toujours au Rideau, les auteurs vivants seront à la fête. Dans un melting pot de générations et d’esthétiques, huit voix d’aujourd’hui se partageront l’affiche (plus toutes celles qui feront l’objet de lectures publiques), sous le parrainage d’un unique mort, mais plein de vitalité celui-là : le grand Crommelynck en personne.
Laissez-moi vous dire. Le ciel est nuageux. C’est entendu. Mais si vous y prêtez attention, vous verrez que quelque chose dans l’R est rougeoyant. Comme un cœur qui bat. Qui bat et qui s’embrase. Alors, enfourchez vos bécanes et suivez-nous sous les BELGES TROPIQUES.

Michael Delaunoy, Directeur artistique du Rideau de Bruxelles

Vidéo Gille-Ivan Frankignoul / Son et infographie Julien Mus / Voix Simon Wauters / Cycliste Julien Bechara / Musique "Dozy" de Castus, Album Megalo.

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Commentaires

Théâtre le Rideau de Bruxelles 11 juin 2013 at 1:37

L'Edito

BELGES TROPIQUES

Terre ! Terre !
Nous voilà presque à bon port !
La commune d’Ixelles l’a décidé : le Rideau nomade, c’est fini. En janvier 2014, nous accosterons sans armes et sans bagages – mais des rêves plein la caboche - dans une charmante salle de la rue Goffart. Il faudra que vous tous, attentifs spectateurs, et nous tous, besogneux artisans, fassions preuve de patience. Car d’importants travaux nous y attendent et ce n’est qu’en 14/15 que nous vous offrirons le verre de l’amitié dans une maison de théâtre pimpante. Rendez-vous est pris !
D’ici-là, hors de question de se tourner les pouces. Durant les travaux, il nous faudra être au four et au moulin. Un marteau dans une main, et une (j’allais dire faucille) plume dans l’autre, cette plume d’ange léguée par Claude Etienne avec laquelle un Rideau aux mille pattes écrit depuis 70 ans un bien beau roman de théâtre. Heureusement, pendant que les marteaux crépiteront rue Goffart, nous pourrons compter sur l’hospitalité de théâtres complices pour nous héberger. Certains où vous avez l’habitude de nous rejoindre (le Marni, Le Varia, l’Atelier 210) et d’autres qui nous accueillent pour la première fois (le Poème 2 et le Théâtre National). Qu’ils soient tous remerciés pour les douces et riches heures que nous passerons en leur giron.
13/14, c’est aussi la deuxième saison du septantième anniversaire du Rideau. Une saison particulière que nous avons voulue entièrement dédiée aux écritures de Belgique. Non pas comme le signe d’un repli identitaire - le Rideau a prouvé depuis toujours son ouverture sur le monde. Mais comme un chant d’amour adressé à ce pays petit, à ce pays debout que je porte en mon ventre, comme le chante Claude Semal. Laisser résonner les voix d’ici qui, à travers les temps troublés que nous traversons, pétrissent la boue pour en faire de l’or (excusez-moi, je suis quelquefois sujet aux accès de lyrisme !) voilà de quoi occuper nos têtes, nos cœurs et nos bras durant toute la saison.
Et comme toujours au Rideau, les auteurs vivants seront à la fête. Dans un melting pot de générations et d’esthétiques, huit voix d’aujourd’hui se partageront l’affiche (plus toutes celles qui feront l’objet de lectures publiques), sous le parrainage d’un unique mort, mais plein de vitalité celui-là : le grand Crommelynck en personne.
Laissez-moi vous dire. Le ciel est nuageux. C’est entendu. Mais si vous y prêtez attention, vous verrez que quelque chose dans l’R est rougeoyant. Comme un cœur qui bat. Qui bat et qui s’embrase. Alors, enfourchez vos bécanes et suivez-nous sous les BELGES TROPIQUES.

Michael Delaunoy, Directeur artistique du Rideau de Bruxelles

Vidéo Gille-Ivan Frankignoul / Son et infographie Julien Mus / Voix Simon Wauters / Cycliste Julien Bechara / Musique "Dozy" de Castus, Album Megalo.

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