J'adore évidemment. Rien d'étonnant à ce que sa vie n'ait rien eu d'un long fleuve tranquille.
Ses oeuvres sont de chait de souffrance, de sang. Rien d'édulcoré et cependant elles dépassent nos limites de temps et d'espace : ciels tourmentés, humains très humains malgré les sujets de sainteté. Bref, ils nous les rendent plus proches. C'est parfait.
La musique est en symbiose avec ces merveilleux tableaux. Une réussite.
A lire: Greco ou le secret de Tolède de Maurice Barrès.; 1912.
C'est un essai de Maurice Barrès (1862-1923), publié à Paris chez Floury en 1911 sous le titre le Greco, réédité avec son nouveau titre chez Émile-Paul en 1912, puis augmenté en 1923 de «Marginalia» commentant les réactions des lecteurs et l'avancée de la recherche sur un peintre alors peu prisé.
Revenant avec le peintre sur l'une de ses villes de prédilection (voir Amori et dolori sacrum; Du sang, de la volupté et de la mort), Barrès part de l'éblouissement d'un tableau (l'Enterrement du comte d'Orgaz) pour élargir le regard sur Tolède et l'Espagne tout entière, avant de le resserrer, dans un effet de boucle, autour d'une oeuvre dont ce serait le mérite que d'en dégager l'essence, d'en saisir le «secret»: «Ainsi le génie du Greco parvient à nous rendre sensible la métaphysique qui enchante ses modèles.» Appartenant à la série des «Itinéraires», qui forment la plus subtile et chantante moitié des écrits de Barrès, le livre est à la fois une déambulation lyrique au sein de paysages d'où sourdent toujours une éthique, et une très minutieuse analyse picturale où les personnages du Greco, «devenus flammes», «suspendus à Dieu», sont restitués à l'Espagne de Philippe II et à l'exaltation tourmentée de son mysticisme. Précédant de peu les ululements patriotards de l'écrivain pendant la Première Guerre mondiale, cet essai renvoie à la permanente ambivalence de celui qui, dans le refus de se limiter, cultivait cristallisation et vaporisation, esprit de «race» et cosmopolitisme.
This reply was deleted.
Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –
Commentaires
J'adore évidemment. Rien d'étonnant à ce que sa vie n'ait rien eu d'un long fleuve tranquille.
Ses oeuvres sont de chait de souffrance, de sang. Rien d'édulcoré et cependant elles dépassent nos limites de temps et d'espace : ciels tourmentés, humains très humains malgré les sujets de sainteté. Bref, ils nous les rendent plus proches. C'est parfait.
La musique est en symbiose avec ces merveilleux tableaux. Une réussite.
Merci à toi Robert. Je savoure.
A lire: Greco ou le secret de Tolède de Maurice Barrès.; 1912.
C'est un essai de Maurice Barrès (1862-1923), publié à Paris chez Floury en 1911 sous le titre le Greco, réédité avec son nouveau titre chez Émile-Paul en 1912, puis augmenté en 1923 de «Marginalia» commentant les réactions des lecteurs et l'avancée de la recherche sur un peintre alors peu prisé.