Une collaboration se dessina entre Walt Disney et Salvador Dali qui donna lieu à quelques essais d'animation en 1946. Mais le projet fut malheureusement abandonné. Relancé par Roy E. Disney, le film fut finalement réalisé par Dominique Monféry en 2003 sur un scénario de Salvador Dali et John Hench. Il s'appuie sur une chanson mexicaine interprétée par Dona Luz (musique : Armando Dominguez, paroles : Ray Gilbert).On y reconnait les thèmes chers à Dali, ses angoisses, Chronos dévorant les enfants du Temps, fantômes du hasard affrontant l'Espace.On y retrouvera des tableaux comme "Banlieue de la ville paranoïaque" (1936), le "Paysage avec jeune fille sautant à la corde" (1936), "Le moment sublime" (1938), "Le tombeau de Juliette" (1942)...Bonne séance... (court-métrage de 6mn), Michel.
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Merci Jacqueline de me suivre dans les circonvolutions de mon esprit tourmenté !... (sérieusement, j'essaye toujours de bien légender mes différentes contributions et d'apporter des informations dans mes commentaires)
Merci à tous. Pour faire écho à François, Dali côtoya le milieu du cinéma, du théâtre, du ballet... sans grand succès. Même si sa collaboration avec Bunuel sur le scénario d'"Un chien andalou" (1929) lui ouvrit grand les portes du cercle des surréalistes et que le film connut un retentissement certain. L'année suivante, leur second film "L'âge d'or" fut censuré et les sépara. Avec Alfred Hitchcock son travail se limita aux décors de la scène onirique de "La maison du docteur Edwards" (Spellbound, 1944), la production de "Destino" avec Disney en 1946 fut interrompue. Ses décors pour le ballet "Tristan fou" (1944) furent également interdits... Dali alla donc de déceptions en déconvenues. Dali amoureux transi*. Alors il se mit en scène lui-même jusqu'à l'absurde, la parodie et réalisa son propre "Teatre-Museu" à Figueras.
Destino...
* Transi, ce dit aussi d'un cadavre rongé par les vers. Exquis. Putefractos ! (Dalien, non ?)
Merci à nouveau pour l'attention portée. Je suis pas géologue mais un simple amateur de minéralogie (qui depuis de longues années s'intéressent tout particulièrement au destin des mineurs, et plus particulièrement des chercheurs d'or sur lesquels j'axe mes recherches. J'ai déposé quelques billets et photos qui tournent autour de ces sujets). Amitiés
Merci Michel de m'avoir remise sur la bonne route du Mexique et non du Chili. J'y ai vu une artiste masquée et protégée pour graver rapidement sur papier ces merveilles. Etes-vous géologue ? Quelques photos m'engagent à travailler plus tard le sujet.
Je reviendrai à Dali, promis. Mais en attendant merci Jacqueline, cette photo jointe et son commentaire qui renvoie à précédente remarque me ramènent à mes démons et merveilles.
La photo représente des cristaux géants (plus de 10 m pour certains) de gypse découverts à Naica au Mexique. Une extraordinaire caverne (quel merveilleux décor pour Dali) qui disparaîtra quand la mine fermera et que l'exhaure s'arrêtera. Le gypse c'est que prosaïquement on appelle la "pierre à plâtre" dans le bassin parisien, et ce pour quoi il est exploité à Naica. On l'appelle aussi parfois sélénite lorsqu'il est fibreux, translucide, chatoyant comme une pierre de lune (selêné). Autrefois dans le midi de la France on en déposait des fragments transparents aux pieds de la vierge que l'on appelait le "verre de Marie". Voilà pour le coté féérique...
Coté démoniaque, au Chili, à la frontière avec l'Argentine, dans la vallée de Huasco, un projet fou était de découper trois glaciers en blocs qui seraient déplacés sur un quatrième, ceci pour exploiter une mine d'or, d'argent et de cuivre. Au détriment notamment des Diaguitas, des Indiens vivant chichement d'agriculture et donc tributaires de ces maigres ressources en eau douce. En plus sur une zone qui avait été déclarée "réserve de la biosphère" en 1981, à 4500 m d'altitude ! On sait ce qu'il en est des Indiens et des réserves... Le minerai serait solubilisé par lexivation, où une solution de cyanure de sodium traverse le minerai broyé. Face à la mobilisation, l'exploitant à d'abord proposé de forer sous la glace puis de déplacer le tracé de la mine.
Merci Michel pour cette découverte "Destino" jamais vue. Par ailleurs ces abanderos, cela me rappelle les mines d'argent au Chili (je crois) où les ouvriers travaillent dans une température de 50° avec tout ce que cela suppose d'empoisonnement minéral et il a fallu que l'on s'y intéresse parce que dans une veine voisine on a découvert les plus belles et plus grandes concrétions de cristal. .
Commentaires
Vous êtes nombreux a avoir vu et apprécié cette vidéo Destino. En complément de programme vous aimerez surement le Tristan fou...
Merci Béatrice, Sandra et tous ceux qui ont laissé une appréciation, un commentaire. Je vais essayer de creuser un peu plus le sujet.
Merci Jacqueline de me suivre dans les circonvolutions de mon esprit tourmenté !... (sérieusement, j'essaye toujours de bien légender mes différentes contributions et d'apporter des informations dans mes commentaires)
Oh! la comparaison de l'adjectif transi de froid ou d'amour avec le transi déjà putréfié. Est-ce encore de la minéralogie ou déjà la cristallogénie ?
....
Merci à tous.
Pour faire écho à François, Dali côtoya le milieu du cinéma, du théâtre, du ballet... sans grand succès. Même si sa collaboration avec Bunuel sur le scénario d'"Un chien andalou" (1929) lui ouvrit grand les portes du cercle des surréalistes et que le film connut un retentissement certain. L'année suivante, leur second film "L'âge d'or" fut censuré et les sépara. Avec Alfred Hitchcock son travail se limita aux décors de la scène onirique de "La maison du docteur Edwards" (Spellbound, 1944), la production de "Destino" avec Disney en 1946 fut interrompue. Ses décors pour le ballet "Tristan fou" (1944) furent également interdits... Dali alla donc de déceptions en déconvenues. Dali amoureux transi*. Alors il se mit en scène lui-même jusqu'à l'absurde, la parodie et réalisa son propre "Teatre-Museu" à Figueras.
Destino...
* Transi, ce dit aussi d'un cadavre rongé par les vers. Exquis. Putefractos ! (Dalien, non ?)
Merci à nouveau pour l'attention portée. Je suis pas géologue mais un simple amateur de minéralogie (qui depuis de longues années s'intéressent tout particulièrement au destin des mineurs, et plus particulièrement des chercheurs d'or sur lesquels j'axe mes recherches. J'ai déposé quelques billets et photos qui tournent autour de ces sujets). Amitiés
Merci Michel de m'avoir remise sur la bonne route du Mexique et non du Chili. J'y ai vu une artiste masquée et protégée pour graver rapidement sur papier ces merveilles. Etes-vous géologue ? Quelques photos m'engagent à travailler plus tard le sujet.
Je reviendrai à Dali, promis. Mais en attendant merci Jacqueline, cette photo jointe et son commentaire qui renvoie à précédente remarque me ramènent à mes démons et merveilles.
La photo représente des cristaux géants (plus de 10 m pour certains) de gypse découverts à Naica au Mexique. Une extraordinaire caverne (quel merveilleux décor pour Dali) qui disparaîtra quand la mine fermera et que l'exhaure s'arrêtera. Le gypse c'est que prosaïquement on appelle la "pierre à plâtre" dans le bassin parisien, et ce pour quoi il est exploité à Naica. On l'appelle aussi parfois sélénite lorsqu'il est fibreux, translucide, chatoyant comme une pierre de lune (selêné). Autrefois dans le midi de la France on en déposait des fragments transparents aux pieds de la vierge que l'on appelait le "verre de Marie". Voilà pour le coté féérique...
Coté démoniaque, au Chili, à la frontière avec l'Argentine, dans la vallée de Huasco, un projet fou était de découper trois glaciers en blocs qui seraient déplacés sur un quatrième, ceci pour exploiter une mine d'or, d'argent et de cuivre. Au détriment notamment des Diaguitas, des Indiens vivant chichement d'agriculture et donc tributaires de ces maigres ressources en eau douce. En plus sur une zone qui avait été déclarée "réserve de la biosphère" en 1981, à 4500 m d'altitude ! On sait ce qu'il en est des Indiens et des réserves... Le minerai serait solubilisé par lexivation, où une solution de cyanure de sodium traverse le minerai broyé. Face à la mobilisation, l'exploitant à d'abord proposé de forer sous la glace puis de déplacer le tracé de la mine.
Destino...
Merci Michel !
Merci Michel pour cette découverte "Destino" jamais vue. Par ailleurs ces abanderos, cela me rappelle les mines d'argent au Chili (je crois) où les ouvriers travaillent dans une température de 50° avec tout ce que cela suppose d'empoisonnement minéral et il a fallu que l'on s'y intéresse parce que dans une veine voisine on a découvert les plus belles et plus grandes concrétions de cristal. .
Amitiés Jacqueline