Publié(e) par CHLAG Amraoui le 24 décembre 2013 à 3:27
Hassane AmraouiTUMULTE DU PRINTEMPSRaconter une réalité, quand elle est marquée par l'horreur, la violence,la cruauté, dire letourbillon au quotidien. C'est prendre le risque de l'excès, de l'outrance. C'est un point deconstat, traduit par un geste, une tache, une colère de couleur pour dire l'impossible,l'inacceptable. L'emportement n'est pas ici à un échappement complaisant du moi, mais unenécessité du témoignage. Tout est en cadences, modulations.De la saturation du geste, mais aussi de sa turbulence, et des issues offertes à sa manifestationla plus élémentaire, la plus brutale, des instants de spontanéité. Dans mon projet TUMULTEDU PRINTEMPS , je lie signes et pensées dans de vastes toiles ou formes et figures naissent ets'évanouissent au caprice du regardant.Un champs de bataille ou les armures, la ferraille des uns et des autres, ressemblent à unespace de déchets d'un ferrailleur, traduisant la bêtise humaine face à la guerre qui hante nosesprits.Des silhouettes qui s'installent sur les sommets, elles n'aiment guère la solitude, et puis, leuraffaire est commune, leur vérité entière exige le nombre pour que leur voix puisse porter.Sinon, elle ne seraient ni clan ni tribu mais marcheurs égarés dans un monde fragmenté.Partout ces tribus protestent contre le mauvais sort. Là ou elles demeurent, le ciel et la terre seconfondent, liés par des roches, du vent, d'illusion, d'utopie...L'élimination des efforts de chacun diminue la force de tous et cultive la dictature et l'égoïsme.Cet esprit négatif, qui néglige toutes ces forces et ces richesses, nous pousse à l’impasse plutôtque d'encourager la diversité. Ne croyez pas que les tribus enlacées à flanc de collines ou ausommet des dunes gigantesques sont là pour regarder la plaine. Non, elles sont fleures demontagnes , fleurs de refus, juchées là haut, parce qui est juste est surement plus prés du cielet des horizons sans limites.Les êtres juchés sur les crêtes sont simplement partis la rejoindre et partager avec elle lachaleur des foyers en attente d'un futur plus humain.La parole de la créationJe veux peindre les révoltes, les refuges de l'innocenceLes mémoires perdues et les batailles à venirTout ce qui s'égare et libère la penséeLa solitude au milieu de la fouleL’esclave délivréJe veux qu'aucun cri ne reste silenceJe veux déranger les insomnies pour parfumer les blessuresJe veux peindre la révolte pour donner du pain au sourire des libertésJe veux peindre sans frontières, marcher sur l'eau et naviguer sur la mémoireJe veux peindre le désir, l'amertumeLa connaissance, la mesure du tempsL'oubli pour ne pas oublierLa montagne pour survivre au désertL'océan pour savoir d'où je viensPoème de A. Mohand inspiré des oeuvres de l'artiste A. Hassane
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