Demain
oui demain
j’attendrai
le passage du vent
et le cœur battant
de mots
je marcherai
sur la terre des pensées
pour réveiller
le poème dormant
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Martine Rouhart
Demain
oui demain
j’attendrai
le passage du vent
et le cœur battant
de mots
je marcherai
sur la terre des pensées
pour réveiller
le poème dormant
...................................
Martine Rouhart
Je me demande où s’en vont
tous les songes
que le matin nous vole
peut-être mués en oiseaux
ils nous attendent
dans leur nid de brume
au bord du jour qui s’absente
.........................................
Martine Rouhart
Chers amis écrivains,chers amis d'Arts et Lettres,
je souhaitais vous informer que je venais d’être nommée Vice-présidente de l’Association des Ecrivains belges.
Si j’ai accepté ce mandat, sachez que c’est pour œuvrer le mieux possible au rayonnement de notre littérature et en particulier pour mettre en valeur les livres de tous nos membres.
Je peux marcher très longtemps
en silence
passer de la lumière au vent
présente
absente
perdue au fond d’images
qui bougent à peine
Je redeviens heureuse
à chaque pas
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Martine Rouhart
C’est promis
nous irons
ensemble
au fond du jardin
poser le pied
sur les décombres du jour
dans un instant
oublié
du monde
pour détendre
tous les noeuds
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Martine Rouhart
Même invisibles
à l'intérieur des nuages
les étoiles
recousent le ciel
au point de croix
rien que d'y penser
défroisse
le ruban soyeux
des rêves
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Martine Rouhart
Je peins mes mots
et j’écris comme je peins
il me suffit de cueillir
un jour après l’autre
les couleurs du temps
les métamorphoses du vent
le flou des songes
des oiseaux
l’éblouissement
des choses simples
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Martine Rouhart
Et si nous prenions
les chemins de traverse
les contre-allées
qui donnent un sens
plutôt qu’un but
les versants de la vie
où l’on s’égare
mais pas trop
par la force des rêves
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Martine Rouhart
Laissons parler
l’intime
donnons-lui
la chance
de dépasser
le murmure
et refaisons chaque jour
ce voyage
remonter les fleuves
de nos paysages
trouver la source
ce ruisseau souterrain
limpide
complètement libre
qui coule au fond de nous
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Martine Rouhart
Écrire un poème
n’est pas une fin
c’est voguer
d’île en île
c’est sillonner
le temps
en demandant son chemin
aux arbres et aux oiseaux
Martine Rouhart
Dans mes poèmes
habitent des oiseaux
parfois
on les entend
chanter
parfois
on les voit même
s’envoler
Martine Rouhart
Ce soir
j’irai à la lisière
des bois
dans la lumière nue
de la lune
ramasser
un peu de l’or
éparpillé
par les arbres
je ferai briller
notre nuit
de restes de soleil
Martine Rouhart
Sous le ciel fatigué
de tous les matins
du monde
il y aura toujours
heureusement
l’eau transparente
et vive
des poèmes
Martine Rouhart
Le vent
couleur de pluie
couleur de feuilles
efface les chemins
qui ne mènent
nulle part
emporte dans ses bras
les mots
les pensées
les regrets
inutiles
qui n’appartiennent
qu’à la nuit
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Martine Rouhart
J’écris
pour cette bouffée
d’intime
apprivoisé
qui me mène
jusqu’à vous
dans un seul souffle
Martine Rouhart
Comme les images de neige
qui vont dans le coeur
des enfants
il arrive que des choses
minuscules
très ordinaires
fassent chanter
nos chemins
Martine Rouhart
Quand le jour
s’enfoncera dans l’ombre
quand seront défaites
ses lueurs
ce sera l’heure
intime
grise et bleue
un duvet de brume
des fantômes d’oiseaux
dans les branches
le mouvement
irréversible
un peu plus lent
de la vie
et c’est tout
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Martine Rouhart
Je souhaite
que mes mots
ne ferment jamais
leurs ailes
surtout
qu’ils ne s’endorment pas
je leur donne déjà
mes jours
faudra-t-il aussi
que je leur laisse
mes nuits?
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Martine Rouhart
Dans le fond de mon jardin, de Liliane Magotte
Souffle léger, de Martine Rouhart
Au petit matin
à l'heure encore bleue
je m'en vais
écouter le ciel
un ou deux cris
qui zigzaguent
les larmes jaunes
des grands arbres
le souffle léger
du vide
les vies qui s'éveillent
se propagent
se répètent
de maison en maison
d'arbre en arbre
de fleur en fleur