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Publications de jean pierre lesieur (4)

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jean pierre lesieur poète

jean-Pierre Lesieur, publie lui-même ses recueils, en artisan et en supplément à sa revue comme en poésie

Derniers titres parus

Triple A. poèmes fric 

Faits divers : poèmes policiers, une originale création de poèmes et de polars

Suzette : une petite fille des banlieues de la poésie illustrée par Claudine Goux

Minute papillon : la vie trépidante d'une petite minute illustrée par Flam

Zébane Fanfreluche : la vie d'un doudou au fond d'un sac de dame

Si vous êtes intéressé prenez contact avec moi. 12272773500?profile=original

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j'informe tous membres de la parution du n°46 de la revue Comme en poésie. Uniquement sur abonnement (12 euros) au 2149 av du tour du lac 40150 Hossegor

SOMMAIRE

Page 1 : Éditorial

Pages 2-3 : MAMAMI MACEDO

Pages 4 : FOURGOUS

Page 5 : SUQUET

Pages 6/7 : GOSZTOLA

Pages 8  : MAIGRE

Pages 9-11 : COUVÉ

Page 12 : CHATY

Pages 13 : NICOLAS

Page 14-15 : RIET

Pages 16 : MILLOT

Pages 17 : CACHAU

Pages 18-19 : MOTAVA

Page 20-21: OBER

Page 22 : DOMANGE

Pages 23 : SIMONOMIS

Pages 24– 26 : KAD

Pages 27: BERNARD

Page 28 : KIKO

Page 29 : BRUNET

Pages 30-31 : WERSTINK
Pages 32-33 : LE LEPVRIER

Page 34 : CHAPTAL

Page 35 : CHOLET

Page 36-37 : NICOLAS

Pages 38-39 : DUBEAU

Pages 41-43 : TORLINI

Pages 44  : GUILLERME

Page 45 : JACQUET

Pages 46-47: DEAUVILLE

Page 48-49  : PANABIÈRE

Pages 50 : SIMON

Page 51 : MIRONER

Page 52 : ALLIX

Page 53 : TOMASINI

Page 54 : LESIEUR

Page 55 : POT-AU-FEU

Page 56-57 : CARTES LÉGENDÉES

Page 58 : ALBARÈDE

Pages 58-63: CHRONIQUES COUPS DE CŒURS CRITIQUES

Page 64 : Comment je fabrique Comme en poésie

 

sI VOUS AIMEZ LA POESI , n'hésitez pas à vous abonner à envoyer des poèmes à faire vivre une petite revue qui ne demande qu'à grandir (64 pages actuellement)

 

 

 

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LES IMAGES DU PAUVRE

 

                               Enfant je possédais des images pieuses que j’échangeais contre des capotes anglaises aux soldats américains venus libérer notre territoire occupé par des images de bottes.

                               J’en faisais des ballons.

                               Enfant sans fric, je préférais le mystère de la bulle d’air et le terrible pouvoir qui la saignait quand elle partait découvrir un monde que je me contentais d’imaginer plein d’avions, de bombes et de types méchants avec des couteaux partout, même dans le coeur, jusqu’à la garde des rêves.

                               Je n’écrivais pas encore.

                               J’avais le temps de rêver, suprême délice, le temps de percevoir le temps, jusqu’au jour où mes images se mirent à tournoyer, à encombrer mes instants, à grelotter à la porte de mes mains, à écumer des métaphores.

                               J’aurai voulu les tuer. J’ai tenté de les fuir. Elles ne se laissèrent pas faire, dévorant mes répits, broyant ma vie, je devins inconscience.

                               J’étais en perdition.

                               Les sauveteurs de tous mérites m’offrirent leurs services : j’abusais de leur mansuétude couarde, car ils ne désiraient pas m’aider à canaliser, à trier, à classer, ils lorgnaient mes images pour les faire à leur semblance. Ils voulaient, les saints hommes, me jeter dans le moule à copie conforme, me faire bouffer du calque, me soumettre à l’offset pourtirer à multiples exemplaires des stéréotypes à leur dévotion.                      Mes images ne se laissèrent pas duper, elles étaient filles pas faciles d’une insoumission révolutionnaire.

                               Quand pris-je conscience qu’il fallait que je m’en sorte seul ?

                               Je ne saurais le dire avec exactitude, mais dès lors je vis un grand nombre de rats sauter du navire et une salubre tempête les noya queue et tout.

                               Je sus très vite qu’il me faudrait faire un pacte avec les mots : les tractations furent longues et pénibles, j’avais tant à apprendre.

                               Mes facultés nécessiteuses manquaient de vocabulaire, de connaissances et de livres. Je possédais mes images il fallait leur apprendre à faire l’amour.

                               Ce ne fut pas une mince affaire : combien de procédés, de recettes, de trucs, de traquenards, de pièges, de tindelles, dus-je utiliser ? mais les malignes trouvaient toujours une issue de secours.

                               J’appris des autres qu’on pouvait donner langue au hasard, utiliser les lettres et aller promener des squelettes d’images dans des chantiers indifférents, l’agencement scientifique des structures, l’insignification du signifiant, les alléas formidables des ordinateurs, l’impersonnalité des paris suggérants.

Pouvais-je refuser d’en tenir compte ?

                               Mais que devenaient mes images à langues multiples sans le choix créatif d’une loupe installée à hauteur de quotidien ?

                                               JE VOUS LE DEMANDE.

 

 

 

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comme en poésie

la revue comme en poésie met en couverture des illustrations, ainsi que 4 pages couleur intérieures. On peut me faire des offres de collaborations à j.lesieur@orange.fr . c'est une revue trimestrielle de poésie mais qui aime aussi les peintres, sculpteurs et graphistes. On peut me faire des offres pour un numéro complet. 64 pages.
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