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Publications de Paul V. Camal (4)

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Parution

Mon dernier polar à la gloire de la commissaire Moreau est sorti aux Ed. Edilivre, aussi disponible sur Amazon.fr.

"La commissaire frappe un grand coup" par Paul Deléon.

Parutions précédentes: "La commissaire fait Ramadan"

                                       "Du rififi au château"  

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Votez UBU

 

Ubu Enchaîné. Théâtre de Namur. Allez, Eric, marque-leur-z-en encore un, cornegidouille.

 

Celles et ceux qui vont assister à ces représentations (du 8 au 15 Nov) à la vue du nom d'Eric Cantona en haut de l'affiche n'auront pas tort. Ce serait une facile évidence d'assumer que le rôle d'Ubu est taillé sur mesure pour l'ancien mythique centre avant, qu'il a le physique de l'emploi, etc... Encore faut-il assurer de façon convaincante, ne pas trop en faire, et surtout, jouer juste. Sa pointe d'accent du Midi le sert à merveille, enveloppant la truculence outrageante du personnage d'un halo jupitérien. Jouer un tel rôle entièrement assis en imposant une présence physique aussi écrasante que tonitruante, n'est pas évident, et King Eric se fond dans la mise en scène avec un naturel désarmant. On connaît la trame de cet épisode hautement philosophique de la vie du Roi Ubu, qui veut se faire esclave pour donner une leçon aux « maîtres ». Réflexion magistralement débridée de Jarry sur les notions de pouvoir et de liberté, qui n'a rien perdu de sa pertinence explosive. La mise en scène résolument contemporaine touche au but, grâce au décor à la fois sobre et déjanté de Dick Bird, qui a imaginé une scène sur la scène: une sorte d'écrin de foire pour strip-teaseuse au rabais encastré dans un massif portique de style mérovingien halluciné.

Une autre trouvaille de la production qui fait mouche réside dans les intervalles de sketches du « conteur », personnifié par Giovanni Calo, lui aussi servi par son accent transalpin, qui rappelle la grande tradition des bateleurss animant génialement les fêtes villageoises. Tout cela s'équilibre dans un chaos maîtrisé. Ici aussi, on remarquera une note de décor bien pensée: un buffet de cuisine des années cinquante (fifties en jargon branché) revu par Tati. La Mère Ubu, mi tigresse, mi hyène, est incarnée par une Valérie Crouzet bien dans sa peau de contrepoint contradictoire de son délirant époux, avec un battant de tragédienne aux tons amplifiés d'une Ségolène Royal subitement pourvue de talent, dans un rôle où il serait tentant d'en rajouter. Tout cela vous est servi sur un plateau baroquement enchanteur (et déroutant, comme il se doit) par Dan Jammett et son équipe. Les ennemis mortels de la musique électronique, dont je suis, reconnaîtront de bonne foi que l'environnement sonore mis en place par Frank Frenzy s'intègre plus qu'adéquatement dans ce numéro d'équilibriste à l'envers. Numéro assez réussi pour une première dans ce lieu délicieusement désuet qu'est le Théâtre de Namur, un des derniers bastions, écaillé, certes, du monde civilisé, où l'on ose vous accueillir avec le sourire et un foyer comme on n'en fait plus.

 

Informations pratiques: Si vous vous confiez naïvement aux soins de la SNCB pour vous rendre à Namur, prévoyez de vous pourvoir en lectures, de quelques provisions de bouche, de linge de rechange, et d'une trousse de toilette. Surtout, prévenez vos proches. Votre train de retour pourrait bien se retrouver détourné par quelque vache errante. Rassurez-vous: le sous-chef de gare vous proposera de passer la nuit dans un local chauffé. Question départ, la capitale de la région wallonne est solidement reliée à la capitale de l'Europe, éloignée de 60 km, à travers huit arrêts, plaisamment échelonnés pour vous faire oublier que votre train a démarré (très) en retard.

 

Paul V. Camal

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La direction se réserve le droit...

Exposition Europalia Brasil au Bozar (le bien nommé). Droit d'entrée: un cinglant 12 €.
9 € pour les sexagénaires et leurs aînés. Visiblement, je suis le seul, un doux vendredi
après-midi, intéressé par cet événement claironné et plastronné sur des dizaines de panneaux
et abris d'autobus en région bruxelloise. Je traverse bravement et solitairement le hall
majestueux menant au saint des saints. En haut des marches qui rappellent un film de Mel
Brooks sur l'histoire de l'empire romain, une accorte jeune personne à moitié endormie (on
le serait à moins), est affalée sur un pupitre destiné au cérémonial du vestiaire: on ne sait
jamais, avec toutes ces élégantes Bruxelloises couvertes de vison qui meurent d'envie de
visiter Europalia Brasil, mais peut-être pas par un vendredi après-midi resplendissant.
Un sbire, tout de noir vêtu, m'annonce sombrement que je devrai abandonner mon bénin,
mais néanmoins suspect sac à dos, au vestiaire. Samsonite rime avec dynamite, voyons.
J'aimerais montrer quelque compassion envers cette pauvre fille qui s'ennuie, mais il ne
saurait évidemment être question de me séparer de mon portefeuille, de mon parapluie,
et surtout de ma bouteille de Vittel. Flegmatiquement zen, je rebrousse chemin et retourne au
guichet d'entrée pour me faire rembourser. Le préposé, ô chagrin, n'est pas préparé pour une
telle éventualité. Je réclame, poliment mais fermement, la présence d'un « responsable ».
Rouge de confusion, il pointe un doigt tremblant vers « l'accueil », constitué d'un guichet
de pacotille de 80 centimètres de large. Derrière celui-ci, une dame, accrochée à un cornet de
téléphone, transpire abondamment en répétant ad nauseam «... mais il n'y a pas de problème,
Madame ». Je la laisse reprendre sa respiration avant de lui exposer patiemment le problème.
« Ah mais il est quand même grand, votre sac, hein, Monsieur ». L'effet de surprise me
foudroie: elle n'a pas dit « ton sac »! Je ne puis m'empêcher de penser à Baudelaire. L'air
contrarié, elle saisit son téléphone et appelle, en néerlandais, un haut gradé. Ah! Enfin
quelqu'un pourvu d'un macaron illisible épinglé sur la poitrine. Il me demande civilement
si je suis francophone. J'éprouve l'envie irrésistible de placer cette fameuse réplique de la
populaire série télévisée britannique Are you being served? : « At the moment ».
Il finit par enjoindre à son inférieur de me rembourser le billet d'entrée. Le tout a pris 25
minutes. Personne d'autre, pendant tout ce temps précieux (pour moi, du moins), ne s'est
présenté pour visiter cette prestigieuse exposition. Je me réjouis d'aller au Brésil, et d'y
rencontrer des gens vraiment drôles...

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En avant

Chers et chères irréductibles,

 

- Mon recueil de nouvelles "Le loup, la panthère et les autres", sous le nom de plume Paul Victor, est disponible sur Edilivre.com, et bientôt sur Amazon.com.

Versions téléchargeables et papier.

 

- Mon roman policier "Du rififi au château", sous le nom de plume Paul Deléon, vient également de sortir et est disponible chez les mêmes éditeurs/distributeurs.

 

 

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