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Publications de Marie-Blandine Pierson (6)

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Le chat,

Il était arrivé un matin de septembre: la vie de chat de ferme ne lui convenait pas. Il voulait un foyer, des câlins, quelqu' un avec qui parler le soir au coin du feu, des genoux sur lesquels faire la sieste.

La vieille dame l' avait nourri, il était un peu maigre; ils s'étaient regardés, apprivoisés, aimés.

Le chat était intelligent, il avait très vite compris que devenir un chat de maison impliquait quelques compromis comme  apprendre la politesse et ne pas monter sur la table.

La vieille dame n' était plus seule: quand roulé en boule sur ses genoux ou le ventre offert à ses caresses il ronronnait, elle oubliait sa retraite trop mince, ses enfants trop loins, la solitude, le silence de ses jours. Elle parlait, le chat répondait: des oreilles, de la queue, de la voix, du regard et la vieille dame s'émerveillait de tant d' amour dans ses yeux.

Le chat bien sûr menait aussi sa vie de chat tout comme la vieille dame menait sa vie de vieille dame. Il partait en visite un jour ou deux puis fidèlement revenait tout frétillant et affamé.

Il est parti comme cela un jour de décembre, le 12 pour être exact, et il n' est pas revenu.

La vieille dame comptait les jours. Au bout d'une petite semaine, prise de panique, elle a commencé à innonder les villages voisins, les fermes, tous les allentours d' affichettes amoureusement confectionnées. Tous les soirs pendant une heure ou deux, elle faisait les chemins et routes des alentours en appelant. Toutes les nuits elle entendait le chat dans son sommeil, il appelait à l'aide - puis il s' est tu.

Blessé par un piège, le chat à désespérément essayé de regagner son domicile, il a lutté, lutté, lutté ...

La vieille dame est de nouveau seule.12273053893?profile=original

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Le chien,

Comme une rivière, la vie coule entre des paysages toujours changeants, la mienne fut bouleversée par l' arrivée d' Arsouille, vieux toutou sauvé de l' euthanasie: plus de peinture mais le parcours du combattant. Ouf, Arsouille vient de se trouver une famille de trois personnes, adeptes du jogging: il lui faut bien ça!

Le vieux et son chien

S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.

Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.

Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.

Pierre Menanteau
( Ce que m'a dit l'alouette

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Novembre,

Après "Octobre" vient "Novembre", c'est original !

En hiver, la terre pleure,

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En hiver, la terre pleure

le soleil froid pâle et doux

vient tard, et part de bonne heure

ennuyé du rendez-vous

leurs idylles sont moroses,

soleil aimons! - essayons.

terre où sont donc tes roses?

astre où donc sont tes rayons

il prend un prétexte vent, grêle,

nuages noirs ou blancs

et dit c'est la nuit ma belle!

et la fait en s'en allant

comme un amant qui retire

chaque jour  son coeur du noeud

et, ne sachant plus que dire,

s'en va le plutôt qu'il peut

Victor Hugo

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Je peins peu... j'engrange, des sons, des formes, des couleurs, des impressions de gelées nocturnes, bleues et mauves sur le ciel rose, de flamboiement d'automne, de rivière impatiente de rejoindre l'océan, j'engrange. Le chevalet est là, je passe et repasse devant, des jours, le plus souvent des mois et des mois, je l'ignore.Il est là, je sais qu'il m'attend,  je le vois du coin de l'oeil; surtout ne pas s'en approcher, il n'est pas encore temps; gestation. Puis, c'est le moment, vite, quelques coups de crayon, le pinceau, les couleurs: il faut que ça sorte, il faut que ça vibre, que ça chante... une toile puis deux, peut-être trois ou quatre... La mère et l'(es) enfant(s) se portent bien. Merci

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