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Publications de Luc Libon (5)

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La chanson d’Hannah

À ma femme et à toutes les femmes qui se battent pour leur liberté

I.

Hannah chante dans le vent
sa mélopée insaisissable
La coiffure déployée
En avenirs incertains

 

Pourquoi t’es-tu évanouie
Hannah puis tu disparus
En abyme verdoyant
Tes longs cheveux blonds
Galopant aux bruits
Sourds des sabots
De ta monture sordide

 

Merci Hannah de ce plaisir
Hagard, fluet, incertain
Je suis resté immobile
A te voir disparaître dans le vent
Ta chevelure noircie par la suie
Des haut-fourneaux
Que tu traversais
Dans la cité ardente
De nos désirs inassouvis

 

LL juillet 2014

 

II.

 

La neige bleue Est venue
Affûter mes dentelles
Aux paradis perdus
Et ma honte fut telle
Que nul souffle ne t’est parvenu

 

Les éclats scintillants céruléens
Rayons de tes yeux
Ont azuré la neige
Pour la rendre plus digne

 

Crois Toi en tes vertus
Et endigue tes fards,
Feintes ou simulacres

Tu n’es qu’une chimère

 

LL 6 aout 2014 

 

III

 

Hannah la charade
De l’enfance virtuelle
Sève de l’absolu
Des guerriers belliqueux

 

Ton châle plane au vent
De contrées évanouies
Dans l’écuelle jalouse
Des idoles et des dieux

Ta babouche a laissé
Des empreintes éternelles
Dans les sables d’Orient
Que les muses peuplèrent
En ces soleils ardents

Peut-être laisseras-tu
Dans ce beau coin de Terre
Un cheveu porter loin
Ton désir d’éclosion

LL 6 aout 2014

 

IV

Hannah toi douce et tendre
Nous avons entendu
Ta mélopée assourdissante
ET nous réagissons
A pas lents À petit feu

Hannah toi douce et tendre
Nous avons perçu
Ton gémissement fragile
Venu de l’Orient lointain
Où les bombes répondent aux bombes
Où les chars crachent le feu

Vois Hannah à Paris
Ils ont mis des pianos
Dans toutes les gares
Les mairies, les usines, les prisons

Peuple donc le désert sordide
De pianos mécaniques
Pour faire la course
Contre la honte
Pour l’harmonie
De tout un peuple

Pour lui recrée
La mélodie du bonheur
À travers les régions dévastées
Recrée en leur cœur
Un superbe piano intérieur
C’est déjà ça


LL 25 aout 2014

V

Deviens plurielle Hannah
Offre-nous ta mansuétude
Nous célèbrerons ton ocre bleu
Et ta lumineuse certitude
Éclairera nos chancres lumineux

Les éclats de tes yeux
Seront mes certitudes
Leur réverbération dans nos béatitudes
Et nos joies sublimées
Des beaux reflets fougueux
Portera l’Occident
A tes pieds plantureux

Et jaillira la neige
Que tu ne connais pas
Le Monde deviendra blanc bleu beige
Et gardera aussi l’empreinte de tes pas

Hannah tu seras grande le jour venu où se réuniront les cœurs à l’unisson Ils auront toutes les vertus et quand viendra le temps des réconciliations tu ôteras le voile qui cache ton beau visage

Tu seras blonde alors
Et tes cheveux dorés
Flatteront le décor
On rira de tes frondes
Nous chanterons en chœur
Une ode au bonheur

LL 19 octobre 2014 

VI

 

Lépreuse aux pieds d’argile
Tu poursuis ton chemin
Secouant la clochette
que tu portes à la main

Des squames chimériques
Éloignent les libertins
Menacés dans leur chair
Par le spectre divin

Ta pudeur est extrême
Mais sous ta couverture
Palpite en tes seins
Des désirs de luxure

Sous la chaleur des dunes
Tu rêves de Cythère
Et puis d’un doigt expert
Tu rejoins Aphrodite
Hurlant dans la lagune
Tes espoirs en sanglots

LL 20 octobre 2014

 

VII

 

Tu as vu les houris

Dans leurs doux lits de roses

Leur chapelet perlé

Lascivité et pose

Le brahmane en frémit

Pensent les Raffinés

 

Corps sublime fait de myrrhe et d’encens

Hannah Shéhérazade aux chapelets perlés

Tu n’as jamais été en panne de tes sens

Fourchette de verdeur de mon corps fatigué

 

Et pour mieux te connaître

Pour toi j’ai traversé

Cela en quelques brasses

La démocratie à la nage

Et t’apporte en mes bras

Avec un seul bagage

Le fado portugais

 

Sur ta presqu’île arabe aux confins du désert

Dans ta prison là-bas confinée au sérail

La Peste de Camus, la Nausée de Sartre

Et l’oiseau de passage qu’on doit à Richepin

Maldoror chante hurler les os dans le purin

L’éphèbe a fait son œuvre et ton désir est clos

 

Hannah ! Sois le serpent en embuscade

La mort ne passera pas

 

Pour toi je serai le Vendredi

Des limbes du Pacifique

 

LL 1 novembre 2014

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Hannah

Chanson pour Hannah

Hannah la charade

De l'enfance virtuelle

Sève de l'absolu

Des guerriers belliqueux

Ton châle plane au vent

De contrées évanouies 

Dans l'écuelle jalouse

Des idoles et des dieux

Ta babouche a laissé

Des empreintes éternelles

Dans les sables d'Orient

Que les muses peuplèrent

En ces soleils ardents

Peut-être laisseras-tu

Dans ce beau coin de Terre

Un cheveu porter loin

Ton désir d'éclosion..

***

Hannah chante dans le vent

Sa mélopée insaisissable

La coiffure déployée

En avenirs incertains

Pourquoi t'es-tu évanouie

Hannah puis tu disparus

En abyme verdoyant

Tes longs cheveux blonds

galopant aux bruits

Sourds des sabots

de ta monture sordide

Merci Hannah de ce plaisir

Hagard fluet incertain

Je suis resté immobile

A te voir disparaître dans le vent

Ta chevelure noircie par la suie

Des hauts-fourneaux

Que tu traversais

Dans la cité ardente

De nos désirs inassouvis.

***

La neige bleue Est venue

Affûter mes dentelles

Aux paradis perdus

Et ma honte fut Telle

Que nul souffle ne t'est parvenu

Les éclats scintillants céruléens

Rayons de tes yeux

Ont azuré la neige

Pour la rendre plus digne

Crois Toi en tes vertus

Et endigue tes fards

Feintes ou simulacres

Tu n'es qu'une chimère.

A ma femme Marie-Claire et à toutes les femmes du Monde qui se battent pour leur liberté 

Luc LIBON

6 août 2014

 

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Poème sans titre

Venelles édentées

D'orties et de safran

Loin des combes abandonnées

Au souffle fou de mille vents

Sortis des gueules effarouchées

Des mille cratères des volcans

Tu sombres à mon tour

Je veille à ton plaisir incandescent

Quand de ta bouche émerveillée

Sort le cri du nouvel enfant

Plaisir serein au creux du nid

Où nous restons de chaud rougis

Ô muse imparfaite qui hante

Tous mes jours et toutes mes nuits

Que sur tes seins durcis volettent

Les plus beaux papillons de nuit

Luc LIBON 5 octobre 2013

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Ma carte de voeux

Un peu tard, sous la forme de poème, mes voeux à tout le monde.

Sous le crachin de décembre

Même les lilas sont endormis

La sève murmure encore

Au fond des limbes au creux des nids

Que pour vous se lève l'aurore

D'un matin bleu couleur de bruit

De chants d'oiseaux qu'un météore

Aura apporté avec lui

Luc LIBON 

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Poème à un ami décédé prématurément.

Il s'appelait Frédéric et est décédé prématurément à l'âge de 47 ans.

C'était un esprit brillant et je vous invitye à lire le poème que j'ai écrit et lu à l'occasion de ses funérailles au Crématorium d'Ottignies le 6 décembre 2011.

 

Frédéric,

Quoique mon cadet de près de quinze ans

Tu es mon Ami plus que cela un Frère

Ensemble nous nous sommes dit qui nous aimions qui nous fuyions

Les certitudes comme les incertitudes

De nos habitudes nous sommes partis

D’un renouveau d’une renaissance

Finalement nous avons laissé nos certitudes

Au vestiaire de nos évidences

Nous avons gouté la saveur de l’inconnu

Passé des épreuves trébuché

Haletant sur les chemins de l’avenir

Du néant de la terre avenir incertain

Agonies et sanglots tu as posé ta palme

Sur une épaule dépouillée

Gong assourdissant vers les ombres

Les chaines ont craché leur venin

Noir comme cette incertitude

Naitre ou renaitre 

Ton arrivée fut un nectar

Qui t’a soulé avant la fête

Le gong s’est tu

Voilà que la cérémonie commence

La foule se déchaine tambours

Et trompettes cris et hurlements

Vacarme et tumulte

Ont assombri ton espace vital

Aveugle tu as fui la ville le bruit

La décadence

Le tapage s’apaise et tu poursuis ton périple

Dans cet apaisement relatif que constitue la recherche

D’un infini puis le calme total s’accroît

Concrétise ta recherche de l’absolu moral

Dans une clarté immense

Brillant de mille regards de mille sourires

Plus tard riche de notre pouvoir de transmission

Au terme de nombreux détours, je t’ai envoyé

En voyageur solitaire vers des lieux géographiques

Connus de nous deux

Et tu es revenu me combler

Je t’aurai appris, Frédéric,

Que la mort n’est rien

Que la vie n’a de sens qu’à partir de la mort

Et que la pérennité de ta recherche

Contribuera à grossir le futur

De la richesse de ton souvenir

De ton sourire de ton humour

De ta tendresse

A jamais

Merci Frédéric

 

Ecrit le 4 décembre 2011 de Midi à Minuit dans la sérénité de ma tristesse.

Luc LIBON

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