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Publications de Liliane Boulvin (36)

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La mort de Monsieur B.

Ceci est l'hommage d'un journaliste à un homme que j'ai connu ...et aimé .

 

André est mort à 83 ans..

Je l'appelle par son prénom pour la première fois de ma vie . Avant , jamais je ne me serais permis.

C'était Monsieur B.La différence d'âge et le respect m'en empêchait. Le personnage est resté intact dans mon souvenir,  avec sa haute stature et sa voix qui portait, un peu comme de Gaulle. C'était il y a longtemps, quand nous usions nos culottes sur les bancs de la communale avec mon copain Philippe.

Le papa de Philippe avait beaucoup de prestance, il m'en imposait et pourtant je n'étais pas du genre tranquille.

"Une forte tête', disaient mes parents. Mais, devant lui, je m'écrasais. J'étais d'autant plus docile qu'il avait la plus jolie femme du monde-après ma maman- et que son prestige n'en était que plus grand .

J'ai passé chez eux mes plus belles vacances, dans un chalet dont je me jurais d'en possèder un aussi beau quand je serais grand. Difficile d'en parler en quelques lignes.

Disons que tout était découverte et joie de vivre. On n'a pas tous les jours dix ans.

Mon regret est de n'avoir pas tenté de sauter par-dessus ce fossé qui se creuse quand les enfants grandissent.

J'ai eu souvent envie de partir à sa recherche, simplement pour le saluer et lui dire combien j'avais été heureux à cette époque, quand nous jouions dans les bois et qu'il venait nous rechercher à grands coups de pied symboliques aux fesses.

Mais il y a eu le temps du boulot, la vie .

Il y a des avis nécrologiques qui vous bourrent de remords .

Fantasio.

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Ce soir , je suis en Corse...

Ce soir, je suis en Corse...

La mer caresse les rochers,le soleil depuis longtemps a enflammé le ciel et cajolé les étoiles...

L'air du maquis m'enivre et me porte par delà la montagne, vers ces villages de pierres et de chants, de silence et d'amour ...

Des rues abruptes, quelques vieux qui discutent sur le banc, des femmes en noir qui tricotent en surveillant les gamins du coin de l'oeil, ici , tout respire le calme et la sérénité...

Et puis ,aux abords de la nuit,un chant s'élève, doux, lancinant, ajoutant à la tendresse ambiante.

Cette voix de femme caresse le temps, le suspend un instant.

C'est un chant d'amour qu'elle offre à son enfant aux portes du sommeil.

D'un coup, ce chant se propage bien au-delà du village, se jouant de la montagne, effleurant pins et châtaigners, caressant les rivières, il va , là où la brise l'emporte, là où la vie le mène, là où le coeur l'entend...

Bientôt ,il gagne le rivage, la mer, puis s'envole autour de la Terre où, d'Afrique en Amérique du Sud et d'Asie en Australie, il trouve des échos, des réponses. Comme un appel, comme une caresse...

Et à travers ces réponses, à travers ces partages, il se nourrit, il se grandit et semble renaître à chaque rencontre nouvelle...

Bientôt le chant revient par les montagnes de Corse. Là-haut,dans ce petit village de pierres, l'enfant s'est endormi,au sein de sa mère.

Le chant continue doucement de bercer le premier sommeil de ce petit être qui déjà voyage bien loin, au pays du magique et du  merveilleux...

Ce soir , je suis en Corse...et mon être, mon coeur, mon âme se laissent bercer par la Tendresse de cet instant,par la Tendresse du premier instant...

Ce soir je suis en Corse...Là-haut, la lune a pris son chemin, les étoiles lui tracent sa route et peu à peu la nuit envahit ce petit village de pierres...

Ce soir, je suis en Corse ...

 

Texte de Jacques Staempfli..(Rencontre lors de mon séjour dans le Jura).

 

Amitiés.
Liliane.

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Les coups ...

 

Ah, Les coups !

Nous en avons tous  connus bien des coups ...les bons comme les mauvais .

Nous en avons donnés, pris, reçus, subis...

Les coups se composent avec tant de mots ...coup de tonnerre, coup de froid, coup de reins, coup pour rien, coup de poker, coup de pied, coup de poing, coup de blues, coup de sang, coup de théâtre, coup de tête, coup dur, coup d'épée dans l'eau ..

 

D'un coup, je vous livre mes derniers coups .

Il y a quelques semaines, sous l'emprise d'un coup de cafard ,le besoin d'un coup de fouet devenait urgent.

Et tout à coup , un coup de baguette magique !

     ARTS ET LETTRES !

Et les coups pleuvent ...coup de coeur, coup de soleil, coup de foudre ...Quel coup de bol !

Ayant en plus ,un bon coup de fourchette, je me régale parfois jusqu'à en  avoir un coup dans l'aile devant vos coups de crayons, vos coups de pinceaux, vos bons coups de langue ..

Pas envie de passer en coup de vent , vous valez tous le coup d'oeil, et je vous dis à tous 'MERCI' pour vos coups de mains, vos coups de pouce ...Merci à toi aussi 'MERLIN ' pour tes coups de patte ...

Coup de chapeau Monsieur Paul , Coup de chapeau à tous !

 

 

 

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ETRE JEUNE

 La jeunesse n'est pas une période de la vie,

elle est un état d'esprit, un effet de volonté,

une qualité de l'imagination, une intensité émotive ,

une victoire du courage sur la timidité ,

du goût pour l'aventure sur l'amour du confort.

 

On ne devient pas vieux,

pour avoir véçu un certain nombre d'années,

on devient vieux pour avoir déserté son idéal.

Les années rident la peau,renoncer à son idéal ride l'âme.

Les préocupations, les doutes, les craintes et les désespoirs

sont les ennemis qui lentement nous font pencher vers la terre

et devenir poussière devant la mort.

 

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.

Il demande comme l'enfant insatiable : et après?

Il défie les événements et  trouve la joie au jeu de la vie

Vous êtes aussi jeune que votre foi,aussi vieux que vos doutes.

Aussi jeune que votre confiance en vous-même, aussi jeune que votre espoir,

Aussi vieux que votre abattement,

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.

Réceptif à ce qui est beau, bon et grand .

Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

Si un jour votre coeur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme

Puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard .

 

Général Mac Arthur .1945.

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L'arbre ...

 

Il était une fois un arbre ,au beau milieu d'un verger ,il était sorti de terre,petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours.

Curieux de tout,il regarda bien vite le monde qui l'entourait,les fleurs qui s'ouvraient le matin et se refermaient le soir,les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres,les graminées qui ondulaient sous la caresse du vent ...

 

Ah!, Il le trouvait beau le monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie .

 

Une année s'écoula , il était devenu un petit rameau portant quelques tiges, il se rendit compte qu'il n'était pas un brin d'herbe comme il l'avait d'abord cru ,mais un arbre et il se mit à observer attentivement ses aînés.

Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et des leurs fleurs, il fut émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fut attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan mais ...

 

Mais se regardant, il s'aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune autre, que ses branches n'avaient pas la même forme ...

Alors il eut peur , peur de n'être pas assez grand, peur de n'être assez beau, peur que les autres, les pommiers, poiriers, pruniers n'acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuilles, ni fleurs ,ni fruits ...

 

C'est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps son tronc s'épaississait, s'allongeait, de nouvelles branches poussaient mais ni feuille, ni fleur ...

Pour ne pas se trouver nu face aux autres ,il s'était peu à peu laisser recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui, ne sachant à quoi il pourrait ressembler , il se couvrait d'une beauté qui n'était pas la sienne.

Le paysan, plus d'une fois, projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé ailleurs, il remettait cette tâche à plus tard .

Un matin , il vint pourtant armé d'une hache et commença à couper le lierre qui enserrait l'arbre .

Du lierre,il y en avait tant que cela lui prit toute la journée et qu'une fois de plus, il dut remettre l'abattage à plus tard .

Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui, vinrent le picorer.

Il ne restait plus de l'arbre au milieu du verger qu'un tronc et des branches .

S'apercevant de sa nudité et ne sachant de quel artifice la couvrir, il décida enfin de laisser pousser tout au long de ses branches des  belles petites feuilles d'un vert tendre, de laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de sa ramure et le vert du feuillage .

Le paysan revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc un magnifique cerisier, il ne trouva plus aucune raison de le couper ...Il le laissa heureux du miracle .

Depuis ce jour , l'arbre vit au milieu du verger, il n'est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand mais tout aussi utile .

Il a compris que ni la texture de l'écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n'ont d'importance, seuls importent les fruits qu'il porte et que nul autre que lui ne peut porter ..

Aussi tous les ans à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et s'éparpillant dans sa ramure se gavent de fruits et il se réjouit de leurs rires .

 

Source : "L'arbre qui voulait rester nu"

Auteur  Antoine LANG:

Ce conte fait partie d'une série de 8 contes s'intitulant "De fleurs et d'arbres" qui ont été écrits par Antoine Lang  en 1986 ,

Vous trouverez la série de laquelle est extrait ce conte sur son site à l'adresse : https://fleurs-et-arbres.000webhostapp.com/

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Si demain n'existait pas ...

 

Si demain n'existait pas, je voudrais que tu saches combien la vie à tes côtés fut ma 'Vie',

Que malgré nos orages, tu as été le soleil qui illuminait chaque matin mes réveils ,

Que tu as été la lune qui a bercé chaque nuit mes sommeils

Que tu as été l'étoile qui a caressé mes rêves les plus fous ...

 

Si demain n'existait pas , je voudrais que tu saches ,que si parfois j'ai fait ma valise , jamais je n'ai pu la boucler

parce que tu m'as offert les plus beaux voyages, les plus beaux paysages ...

Si demain n'existait pas, je voudrais que tu saches que tu as été le souffle du vent fripon , qui a balayé mes doutes et mes jours de cafard...

Si demain n'existait pas , je voudrais que tu saches que tu as été la source vive qui étanchait ma soif ...

Oui, mon Amour, tu as été tout cela pour moi, et bien plus encore ...

 

Alors si demain n'existait pas ...je te dis aujourd'hui ...ici et maintenant ' Je t'aime '.' .

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L'histoire de Nounours.

Lors de sa venue au monde, parmi nous, mon petit bouchon,merveilleux cadeau de la vie fut couverte de cadeaux .

Parmi ses cadeaux, un magnifique Nounours ,un peu grand il est vrai, mais doux au toucher, léger comme une plume ...

Mais voilà, sans que nous comprenions pourquoi , mon petit bouchon prit Nounours en 'grippe', et hurlait dès qu'elle l'apercevait.

La seule solution fut : Nounours au placard !

Mon petit bouchon grandit , son lit devient trop petit , le temps est venu de lui aménager une chambre de petite-fille .

' Mamy, viens voir, viens voir ...'

Comme elle est fière de me montrer son  nouveau lit , l'absence de barreaux prouve bien qu'elle n'est plus un bébé !.

Et je vois, j'admire ...et mon regard se pose sur Nounours,trônant sur le toit de la garde-robe .

'Oh, revoilà Nounours , qu'il est beau ..' Mais mon petit bouchon fait la grimace ...

Alors je prends Nounours dans mes bras, je le câline, je le serre contre mon coeur, je l'embrasse...

Je veux rassurer mon petit bouchon ...'Regarde, ma chérie comme il est beau , doux , tendre ...veux-tu le prendre dans tes bras ?'

L'expression de son visage me prouve qu'elle lutte ...mais puisqu'elle n'est plus un bébé , elle accepte de prendre Nounours , mais de loin, les bras hyper  tendus à l'horizontal...

Toute sa frimousse exprime le dégoût ..

' Beurk qu'il est laid ...mais cela ne fait rien , puisque toi tu es toute seule ( mon compagnon était parti pour son dernier voyage) et que tu l'aimes ...je te le donne ' .

Futée mon petit Bouchon !

Nounours trône maintenant dans mes appartements,..et parfois ,quand j'ai besoin de réconfort , je le serre dans mes bras ...

 

 

 

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Mes mots ...

 

Mes mots sont bien souvent maladroits

Quand ils crient leur désarroi,

Mes mots sont parfois prière

Il y a tant de misère ,

Mes mots sont aussi tristesse

Devant le manque de tendresse

Mes mots sont alors quémandeurs,

Des mendiants d'un peu de douceur .

Mes mots sont action réflexion

Ils n'ont pourtant pas toujours raison.

Mes mots sont sourires, rires,

Là , ils ne sont pas les pires .

Mes mots sont encre du coeur ,

Quand ils donnent une part de bonheur .

Mes mots sont parfois vains

Ils n'ont aucun lendemain .

Mes mots sont des ratures

Ils ont leurs déchirures.

Mes mots sont des rêves

Ils ne connaissent pas la trêve .

Mes mots  sont courage

Il y a tant d'ouvrages

Mes mots sont espoirs

Quand ils s'égarent dans le noir

Mes mots sont couleur soleil

Il y a tant de merveilles

Mes mots sont des 'bricoles'

Ils ne feront pas école .

Mes mots ne sont que des mots

Qui se lient mot à  mot

Rêvant d'une belle phraséologie

Ah, quelle folle idéologie.

Mes mots ne seront pas édités
Qu'importe ! Ils sont ma réalité ;

Mes mots ne sont pas la 'Vérité'

Ils m'ont simplement  édités .

Mes mots ...

 

 

 

 

 

 

 

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Un jour, la parole dit au silence:

 

 Toi, tu n'es rien, rien qu'un vide, rien qu'une absence .

 Moi, je dessine des sons,je sculpte des idées,je bâtis des raisonnements, je tisse des amitiés,

 Moi,je suis Parole de Vie ,

 Toi, tu n'es que Silence de Mort,

 

 Alors, le silence ne répondit pas, bien sûr, ce n'était pas son habitude!

 

Mais quand la Parole eut fini son discours, elle voulut reprendre son souffle,

et, tout à coup...elle tomba dans le Silence.

 

Elle eut peur, elle trembla, elle voulut se boucher les oreilles, tant était horrible ce qu'elle éprouvait,

elle se débattait comme un homme à la mer, elle tentait des "oh',des"hein?' des 'Je m'explique'

Mais le silence eut le dernier mot.

 

La Parole alors se mit à comprendre qu'elle avait besoin du Silence,comme le nageur a besoin de l'eau,

que les mots qu'elle découpe sont taillés dans le Silence,

qu'il faut le Silence de l'écoute pour que deux êtres se rencontrent,

que la vraie Parole mûrit dans le Silence comme le blé au soleil,

et qu'elle se charge ainsi d'idées et d'émotions.

 

La Parole alors apprit à se taire...

et à  aimer le Silence.

Elle se lia d'amitié avec le geste, lui, le silencieux.

Elle comprit la musique,elle, qui joue depuis toujours avec les silences.

Elle prit la résolution de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler,

pour prendre le temps de voir si ce qu'elle a à dire est plus important que le Silence.

 

Dès lors, il y  eut beaucoup moins de bruit mais plus de fraternité parmi les hommes.

 

(Anonyme .)

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Paroles d'enfant ...

Chaque mercredi après-midi,c'était jour de fête ...La tendresse, l'amour, les calins, les rires étaient au rendez-vous .

Dès 11h 45 , je l'attendais devant la grille ... La cloche de l'école maternelle sonnait à midi .

 

Qui de nous deux était la plus impatiente , je ne sais ...

 

Mais ce  mercredi, il y aura un plus , je vais réaliser un de ses souhaits ...

 

Mon petit bouchon aime bien ses crayons, ses feutres , mais depuis quelques temps elle veut 'pintre ' .

 

Je vous laisse imaginer sa joie , ses yeux pétillants de plaisir dès la découverte d'un gobelet rempli d'eau claire, d'un chiffon tout propre, d'une petite toile blanche , d'un pinceau et d'une palette de couleurs.

 

Mon petit bouchon va 'pintre' ...et comme tout artiste ,elle ne veut pas de ma présence à ses côtés .

 

Alors je me fais toute petite, je m'installe dans le fauteuil, un livre à la main mais ne pouvant m'empêcher de jeter des regards furtifs ...et de sourire en voyant mon artiste à l'oeuvre ...Front qui se plisse, les yeux qui se lèvent vers le plafond... le pinceau  voyage du gobelet ,au chiffon , à la palette ..;et termine sa course sur la toile ...Elle me semble bien inspirée ...

 

Voilà la touche finale, un soupir de satisfaction s'échappe et triomphante elle m'offre son chef d'oeuvre ..

'C'est pour toi, Mamy ...c'est beau hein?''

'C'est magnifique ma chérie, c'est un arc-en-ciel?'

Alors là, les poings sur les hanches, le regard réprobateur, la réponse fusse , presque cinglante ...

' M'enfin Mamy , mets tes lunettes !' ( Etonnement, car je ne porte pas de lunettes , du moins pas encore ')

' C'est un coeur avec un corps !'

Oups, j'ai pris rendez-vous chez l'occuliste ...j'avais besoin de lunettes ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ALLO MAMAN BOBO ...

 

Elle est là devant moi comme un petit animal blessé , pris au piège ...

Je sens, je sais ... que ses larmes vont dire ...les mots que je redoute d'entendre ...

' Allo maman bobo...il m'a quittée...il ne m'aime plus ...'

 

En un instant , une vague de peur me submerge ...peur d'être maladroite, peur de ne pas trouver les mots justes qui consolent , peur de cette colère qui monte contre celui qui a osé réduire l'être de ma chair à l'état de poupée de chiffon...

 

'Allo maman bobo ...qu'est-ce que je vais devenir ? Comment survivre ? Dis-moi maman, toi qui sais ..'

Oui, je sais...je sais qu'avec le temps ...que demain ...un autre jour ...un autre viendra ...

Mais le temps de demain ,elle n'en veut pas , elle veut  le temps d'hier , le temps qui était 'eux ' ...

Et un autre ? Pas question ! C'est lui et personne d'autre qu'elle veut ! C'est lui qu'elle aime ...pas l'autre !

 

'Allo maman bobo , dis-moi ...'

 

Je n'ai rien dit...on ne parle pas d'un bonheur futur au malheur présent...j'ai pris un beau mouchoir tout fleuri, j'ai essuyé avec tendresse ses larmes de détresse...d'un tiroir j'ai sorti son doudou que je conserve comme une relique ...

Elle s'est lovée dans mes bras...je l'ai bercée ...et elle s'est endormie ...serrant' Kouki 'dans sa main ...

 

Demain ..avec le temps ...je sais ...mais qu'est-ce que je sais ?

'Allo maman bobo ...'

 

 

 

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UN JARDIN EXTRA-ORDINAIRE.

 

Voyez-là tout au fond ce saule , ses branches s'écartent en bras protecteurs pour consoler vos pleurs, mes pleurs...

Voyez-la ces roses, certaines sont déjà fanées, d'autres ont trop d'épines, d'autres sont encore en bouton...

Voyez-là ces violettes , elles disent ' Ne m'oubliez-pas' .Non je ne vous oublie pas, je ne m'oublie pas ...

Voyez-là,ces délicates et fragiles clochettes blanches, symbole d'un porte-bonheur ...

 

Mais voici, les plus belles fleurs du jardin ......

Elles ont toutes un prénom : Tendresse, Caline, Confiance, Patience, Tolérance ...

Ce sont des pensées et  leur nom de famille est 'AMOUR'.

 

Oui, j'aime le jardin de mon coeur, son essence au mille senteurs parfume ma vie ...

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ATTENTE...

Petit texte inspiré ...(Et bien je ne sais plus de qui ...)

J'ai fait le compte de mes attentes ...l'attente aux feux rouges, l'attente aux caisses des super-marchés, l'attente d'un résultat, l'attente d'une lettre , l'attente d'un coup de fil ...

Et je me suis scandalisée ..

Un jour ,je t'ai croisé et tu m'as dit 'Nous nous sommes déjà rencontrés '

Etonnée, j'ai répondu ' Je ne crois pas '

Mais tu as insisté ' Si, si ...'

Ah bon ! ' Dis- moi , où...'

Tu as souri...et répondu ' Dans une salle d'attente .'

Oh ! me suis exclamée ...'Et tu ne t'y es pas ennuyé? '

En éclatant de rire tu m'as répondu ' Et bien non, puisque je t'y attendais !'

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VICTOIRE.

Chaque jour vous étiez là pour me torturer l'esprit, m'écorcher le coeur ...

Chaque nuit vous veniez hanter mes rêves pour qu'ils restent cauchemars...

A chacun de mes pas , vous vous accrochiez m'empêchant d'avancer sans vous ..

Ma mémoire vous faisait vivre ...vous nourrissait .de doutes, de peurs , de larmes ...

 

Mais un jour de grand soleil, j'ai décidé de vous combattre.

J'ai levé une armée de guerriers invincibles : Courage, Force, Confiance ,Pardon ,Amour ...

Sans répit, sans vous accorder la moindre trêve , j'ai lutté contre vous,

J'ai pleuré, crié, hurlé ...mais je vous ai tous anéantis ,vous les mauvais ...mauvais souvenirs de mon passé

je vous ai fait trépasser.

 

Ma plus belle Victoire !  La liberté de mon âme !

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C'est le" presque "qui compte , et le conditionnel.Sur le coup, ça semble une folie. On est tout juste au début de mars, la semaine n'a été que pluie, vent et giboulées.

Et puis voilà. depuis ce matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille. Le repas de midi est prêt, la table est mise. Mais même à l'intérieur tout est changé . La fenêtre entrouverte, la rumeur du dehors, quelque chose de léger qui flotte.

"On pourrait presque manger dehors".La phrase vient toujours au même instant. juste avant de passer à table, quand il semble qu'il est trop tard pour bousculer le temps,quand les crudités sont déjà posées sur la nappe.

Trop tard ? L'avenir sera ce que vous en ferez.

La folie vous poussera peut-être à vous précipiter dehors, à passer un coup de chiffon fièvreux sur la table de jardin, à proposer des pull-overs, à canaliser l'aide que chacun déploie avec un enjouement maladroit, des déplacements contradictoires.Ou bien vous résigner à déjeuner au chaud...les chaises sont bien trop mouillées, l'herbe si haute ...

Mais peu importe. Ce qui compte, c'est le moment de la petite phrase. On pourrait presque ...c'est bon ,la vie au conditionnel comme autrefois, dans les jeux enfantins:'On aurait dit que tu serais ..." Une vie inventée, qui prend à contre-pieds les certitudes.

Une vie presque:à portée de la main, cette fraîcheur.

Une fantaisie modeste, vouée à la dégustation transposée des rites domestiques. Un petit vent de folie sage qui change tout sans rien changer...

Parfois on dit:" On aurait presque pu ..."Là c'est la phrase triste des adultes qui n'ont gardé en équilibre sur la boîte de Pandore que la nostalgie.

Mais il y a des jours où l'on cueille  le jour au moment flottant des possibles, au moment fragile d'une hésitation honnête, sans orienter à l'avance le fléau de la balance.

Il y a  des jours où l'on pourrait presque .

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Le temps...

 

Pour gagner du temps, par peur de perdre son temps parfois on loupe le temps...

 ' On n'a pas le temps, on verra demain si le temps le permet ...'

 

Et voilà qu'au détour d'une rue, le temps d'un regard ,on se rappelle...on se rappelle un temps qu'on a aimé , un temps qu'il est temps d'oublier...un temps que l'on n'a pas perdu pour autant  ...le temps est encore  là qui attend ...d'autres temps ...

 

 Mais où es- tu pendant ce temps ? Tu regardes le temps passé ou passer?

Oh , tu veux juste encore un peu de temps ...mais ne crois-tu pas qu'il est temps d'apprendre à conjuguer le verbe aimer au temps présent ?

'J' aime, tu aimes , il aime, nous aimons ...'

N'est-ce pas le plus beau des temps ?

 

Allez viens , il est temps ...

 

 

 

 

 

 

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