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Publications de Julien Boulier (153)

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Bientôt, parmi ces chants, le soleil !

« Bientôt, parmi ces chants,

 

le soleil !

 

Où dormaient tes souvenirs ?

 

Pourquoi tes sourires

 

s’étaient enfuis ?

 

Ce jour, sans attendre,

 

brilleront les joies

 

de tes danses en arabesques.

 

A chaque pas, derrière chaque porte,

 

on entend, toujours vifs,

 

les mouvements d’une imagination vagabonde,

 

puis très loin,

 

Les murmures féériques de grandes envolées. »

 

de Julien boulier le 22 janvier 2018

On peut lire le poème en écoutant la musique sur ma page soundcloud : https://soundcloud.com/julien-boulier/pas-de-deux-arbres-by-julien-boulier

ou sur mon site internet : http://www.julien-boulier.net/Pas-de-deux-arbres.html

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"De quelle nature

fut ce souvenir ?

Il faut du temps,

quelques vérités à soi.

Bien souvent d'autres visions aussi,

et le chant du jour.

Marcher au bord des chemins.

Ecouter sa respiration.

Avancer en silence

le long des sentiers,

les yeux

et les sens aux aguets."

de Julien Boulier

poème déposé Sacem : code oeuvre 3433872111

poème lisible en écoutant mon morceau "Ailleurs osmose"  sur mon site internet : http://www.julien-boulier.net/Ailleurs-osmose.html

ou sur ma page soundcloud : https://soundcloud.com/julien-boulier/ailleurs-osmose-by-julien-boulier

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"Aldébaran" cité dans "Le voyage des mots" "De l'Orient arabe et persan vers la langue française" "calligraphies de Lassaâd Metoui", par Alain Rey, éditions Guy Trédaniel

"Aldébaran.

 

Dans le catalogue d’étoiles dressé par Johann Bayer au début du XVIIème siècle, la première, Bételgeuse, est appelée alpha, alpha d’Orion, et Aldébaran, alpha du Taureau, Rigel, autre étoile au nom « arabesque », devenant Beta de la même constellation.

Cependant, malgré son prestige, l’alphabet grec ne parvint pas à éliminer le pouvoir de ces noms arabes.

Ainsi, Aldébaran, célébrée par Victor Hugo dans Les Quatre Vents de l’esprit et dans Les Contemplations, n’est autre que « la suivante », du verbe dabara, « venir après », d’où ad dabir, ad dabira, « l’extrêmité arrière », nom qui fut affecté par Abd el Rahman Sufi, astronome persan du Xème siècle, à cette étoile, la plus brillante de la constellation du Taureau, qui semble suivre et regarder ( on l’appela aussi « l’œil du Taureau ») le groupe des Pléiades. Cette dénomination assez banale, soulignant pourtant l’unité des apparences célestes, n’empêcha pas les poètes de voir en ce nom des mondes de lumières. Ainsi, Hugo, inépuisable, fait de l’astre un « turban de feu » (turban est un mot turc) et se déchaîne, le qualifiant de « clarté de l’insondable grève », « un de ces inconnus que nous nommons soleils », « une face splendide et sombre sur l’abîme », « un éblouissement », pour conclure : « Ta merveille, c’est d’être une roue inouïe / De lumière, à jamais l’ombre épanouie. »

 

Bételgeuse ne fut pas moins propice à l’imaginaire poétique, mais son origine – incontestablement arabe – est discutée. Soit le nom vient de beital-janzaa, « la maison des Gémeaux » (autre nom de la constellation d’Orion), soit de ibt al-jauzaa, l’ »épaule » de ces mêmes Gémeaux. La « maison » vient des Tables d’Ulug Beg, de Samarcande, au XV ème siècle, l’ « épaule (droite) » provient d’Abul Hassan, environ un siècle auparavant.

 

Aldébaran.

 

La science moderne, après la connaissance ancienne de l’image céleste, après la symbolique et la poésie, donne à Aldébaran ses caractères d’étoile « rouge », ayant consumé son hydrogène et brûlant son hélium. Extrêmement lumineuse étant vue de la Terre, Aldébaran possède un satellite, et la découverte en 1997 de ce qui pourrait être une très grande planète a stimulé les imaginations. Déjà les variations de couleur de cet astre avaient fait écrire à Gérard de Nerval, dans Sylvie : « tour à tour bleue et rose comme l’astre trompeur d’Aldébaran ».

Le nom calligraphié de l’étoile est entraîné vers le zénith par une puissante trajectoire qui abrite  un « satellite » décoratif circulaire et, ramassée, la reprise du nom. »

 

Alain Rey, cité dans« Le voyage des mots », «De l’Orient arabe et persan vers la langue française », calligraphies de Lassaäd Metoui, éditions Guy Trédaniel.

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Chant de Weyla et autres poèmes, de Eduard Mörike, traduit de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson, éditions La différence, collection Orphée dirigée par Claude Michel Cluny

"Mörike n'a jamais pu envisager de vivre longtemps loin de cette Souabe à laquelle il appartient par toutes les fibres de son être.[...] L'expérience des voyages ne lui est certes pas étrangère, mais ceux que ses poèmes nous racontent sont surtout des excursions à pied - de ces moments où la pensée vagabonde au rythme de la marche et qui ressemblent à de brûlants retours vers un Eden toujours déjà perdu.[...] Le plus important était pour moi de faire voir à quel point ce grand poète du secret était aussi un poète de la fantaisie, au sens étymologique du terme que l'allemand Phantasie, à la graphie plus proche du grec, conserve mieux que notre mot français : un poète de l'imagination.C'est cette faculté créatrice qui gouverne toute son oeuvre.[...] Tel est Mörike, poète du secret : le prince caché d'un royaume où n'entrent que ceux qui ont gardé l'esprit d'enfance." Jean-Yves Masson (présentation et traduction de Chant de Weyla et autres poèmes")

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Journal d'Aran et d'autres lieux de Nicolas Bouvier

"Si l'on ne trouve pas surnaturel l'ordinaire, à quoi bon poursuivre ?" Charles-Albert Cingria, La Fourmi rouge", cité dans Journal d'Aran et d'autres lieux de Nicolas Bouvier

"Tout ce qui est rouge est joli, tout ce qui est nouveau est beau, tout ce qui est habituel est amer, tout ce qui est absent est sucré", La maladie de Chûchulainn" Manuscrit L.U.H.4 Trinity College, cité dans "Journal d'Aran et d'autres lieux de Nicolas Bouvier

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Sages ou fous les haïkus de Henri Brunel

Sages ou fous les haïkus de Henri Brunel

"Dites par exemple à mi-voix les deux premiers vers de ce haïku de Yosa Buson : "Ochi kochi ni, tachi no oto kiku, wakaba kana", "Ici et là, écoutant les cascades, jeune feuillage". "Ochi kochi ni / tachi no oto kiku" Vous croirez entendre le bruit clair et frais des cascades. Vous serez le jeune feuillage". Henri Brunel, dans Sages ou fous les haïkus.

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Trois nuits au palais Farnèse de Philippe Claudel

Trois nuits au palais Farnèse

"Le vent fait bouger le grand arbre du jardin, comme une aigrette sur le sommet du crâne d'un oiseau gracieux"

"Rien ne bouge mais tout est vivant. Il n'y a ce soir aucun bruit. Aucun. Je suis au coeur d'un mystère dont je ne peux saisir toute la portée. Sans doute en va-t-il ainsi de certains lieux, de certaines réalisations de l'art, de certains regards de femmes, de certains de nos actes, de nos vies. Il ne faut pas tout expliquer ni tout saisir." Philippe Claudel, Trois nuits au palais Farnèse.

""On entendait, venue d'une maison de la villa Giulia, le son d'une harpe. La musique de la harpe m'a toujours semblé être celle qui se rapprochait le plus de la musique de l'air, de l'herbe, du souffle passant parfois, l'été notamment, dans les hautesbranches des forêts de pin, en bord de mer, lorsque le soleil les écrase et les presse, et que rien d'autre ne bouge tout alentour, à l'exception peut-être des fourmis qui portent inlassablement leur fardeau d'aiguilles à des fins laborieuses." Philippe Claudel, Trois nuits au palais Farnèse.

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