Extrait de Eugène Onéguine – POUCHKINE
« déjà le ciel annonçait l'automne », traduction I Tourgueniev et L Viardot
Уж небо óсенью дышало, Стоял ноябрь уж у двора. | Déjà le ciel annonçait l’automne, Le soleil brillait moins fréquemment ; le jour s’accourcissait ; la mystérieuse toiture des bois se dépouillait avec un bruit lugubre ; des brouillards se roulaient sur les champs ; les caravanes d’oies criardes se dirigeaient vers le sud ; la plus triste époque de l’année s’approchait : novembre était sur le seuil de la porte. |
Ouj niébo oscéniou dychala, ouj riéjié solnychko blisstala, karotchié stanavilçia dièn, liéçov tainistviénnaia cièn c piétchalnim choumom abnajalass, lajilçia na palia touman, gouçeï kriklivyï karavan tianoulçia k'yogou: priblijalass davolna skoutchnaïa para; ctaial naiabr ouj ou dvara. | Déjà dans les nuages on respirait l'automne, déjà le soleil brillait moins, les jours devenaient plus courts, les frondaisons mystérieuses des forêts s'étaient dénudées avec un triste bruit,
sur les champs s'étendait la brume, la caravane crialliante des oies allait s'éteignant vers le Sud: s'approchait une assez ennuyeuse période ; novembre se tenait devant la porte. |