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Commentaires
J'aimerai tant voir la mer...
Une petite goutte de pluie, tombée sans préambule
Sur une steppe aride, lors d'une nuit sans lune
Une toute petite goutte, ronde comme un ventre plein
Promesse de rêves sans fin, et d'éternelles ondées.
Courageuse, elle sautille, de nuages en nuées
Augurant l'impossible, telle une frasque de la nature,
Elle cherche son chemin, tâtonne dans l'univers
Espérant échouer, sur le delta de la mer.
D'un désir d'éternel, pour que sa vie fasse sens
Et qu'à cette embouchure, elle puise sa survivance
Avant de toucher terre, et qu'en s'écrasant se meure
Elle tente de durer, elle aimerait tant voir la Mer...
Elle roule sur une crête, un sommet, une arête
Elle parcourt des vallées, des dunes et des contrées.
Elle rencontre des rocs, des pierres et des cailloux
Du sable et des remous, sans que rien, jamais, ne l'arrête.
Comme une aurore splendide, elle venait consoler
Les attentes incertaines d'une terre étiolée,
Elle aurait tant voulu, retrouver cette vague
Aux senteurs attrayantes, qu'elle entendait hurler.
Elle rêvait la croiser au détour d'une tempête
Saluer son écume, et puis s'y délayer,
Avant que de rejoindre, pour enfin y mourrir
La Mer qui chante au loin les matins printaniers.
Comme un poème d'Amour, une délicieuse aubade,
La musique du ressac s'élève au firmament
Pour fêter la folie de la goutte prodige
Qui voulait voir une vague, quels qu'en soient les tourments.
Petite goutte si brave, qu'aucune quête n'effraie
Quand elle croit assouvir son besoin d'existence
Comme une résurrection, une aube, un dénouement
Que voir la Mer, enfin, pourrait lui accorder.
Mais la Mer est trop loin, et ces vagues qu'on entend
Sont bien plus éloignées que les embruns ne disent,
Et le chant de la vague n'augure que d'un écho
Venu de si loin qu'aucune Mer n'eut pu le bruire.
Élaguant ses espoirs d'une bourrasque d'oubli
La petite goutte se meure, avant de voir la Mer.
Et son rêve se repaît comme une gorge sèche
A la source bienveillante d'une mémoire immortelle.
L'hiver s'en va bientôt et avec lui la pluie
Et le ciel colérique s'apaise de s'éclaircir
Et les promesses de Mer, se fondent dans l'impossible
Pour renaître à jamais aux immarcescibles désirs