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Publications de Arachnéens Séverine François (7)

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D'où je suis

D'où je suis

D'où je suis, je regarde le lointain et je rêve
Je me laisse emporter par le son mélodieux des oiseaux
Ils survolent les plaines à pleines ailes, j'admire la nature, sa sève
De quel pays viennent-ils ces albatros, serait ce Rimbaud?
Qui m'annonce l'hiver et la fin de sa trêve?

D'où je suis, je peux ouïr ce léger cour d'eau
Qui épouse fièrement un lopin de terre
Avant de se noyer devant l'immensité, j y devine des flots
Verdoyants, ombrageux où le jour peut poindre parfois des airs
Entre deux arbres, je ne fais qu'une blessure de trop

D'où je suis, les yeux clos, le vent frais me surprend
Sans doute pense t il que son frisson me plait
Alors le corps glacé, j'aperçois que d'une chambre se tend
Les bras grands ouverts de ma simple fenêtre
Là où j'étais finalement, je ne fus qu'un attrait

Charleine Nenoff avec la participation de Arachneens Séverine François

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L'horreur absolue!

Le 13 mars : Attentat en Côte d’Ivoire, bilan 19 morts

Le 19 mars : Attentat en Turquie : bilan 4 morts 39 blessés, une semaine avant au centre d’Ankara, un autre attentat suicide avait causé la mort de 36 personnes.

Ce mardi à Bruxelles 30 morts et 200 blessés… Je suis anéantie...

La société est vraiment malade ! Aucun mot ne peut définir l’horreur et la souffrance des familles endeuillées. Quant aux survivants, en plus des séquelles physiques, il demeurera une souffrance psychologique indélébile.

 Ma réflexion est la suivante. Nous avons la chance d’être en vie alors vivons pleinement, jouons, humons notre belle nature, aimons, jouissons de ce que nous avons et n’attendons pas qu’il ne soit trop tard avant de dire « je t’aime »…

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LETTRE A PAUL

LETTRE A PAUL

Oh mon amour,
Je suis parti
Avec une jambe amputée
Je ne me suis pas repenti
Ma sœur est une bigote hantée
Par mes écrits blasphématoires
Tu as pris soin de les publier
Quant à ma famille étriquée
Je n'suis qu'un excentrique notoire

Oh mon amour,
Mon seul ami,
Je t'écris via cette blessure
Que je t'ai plantée dans une paume
Pardonne-moi pour cette injure
Je ne supportais pas tes psaumes,
Sur tous tes amours souvenirs
Le corps de Mathilde dans une piaule
Me rendait jaloux à en vomir

Oh mon amour,
Je te l'avoue,

Je ne t'ai jamais trouvé laid !
Malgré mes seize ans et ton âge
Les propos sur nous, dérangés
Les imperfections de ton corps
Je les aimais, je les choyais
Je contemplais souvent ton visage
Longuement dans notre décor

Oh mon amour,
Mon doux ami,
Trop longuement emprisonné
Le juge n'a vraiment rien compris !
Malgré ma plainte retirée
Tu es ma plus belle poésie 
Jamais je n'ai pu te décrire
Je me sentais trop concerné
Pourtant, parait que je suis un génie !

Oh mon amour,
Mon doux ami,

Tu as fait de moi ce que je sais
Et puis aussi ce que je suis
Je t'adore au plus que parfait
L’absinthe ne me rendait pas fou
Mon troisième œil a découvert
Que nous étions homosexuels
A la grande frayeur des mortels

Oh mon amour,
Mon doux ami,
Je suis de naissance effronté
Craignant avec le temps que nos cris
Laissent des hivers sur l'oreiller
Les filles de joie que j'ai connues
C'était juste pour t'ennuyer
Te faire pleurer, bien entendu !

Oh mon amour,
Mon doux ami,
Lors de tes réunions d'auteurs
Rappelle-toi les pisse-copies
Mes blagues à l'acide sulfurique
J'étais d'une insolence telle
J'les trouvais pas à la hauteur
Cette bouffée d'cons soporifiques 
Nous disait de nous faire la belle !

Oh mon amour,
Mon doux ami,
Oui, nous étions la débauche même 
Nous n'avions aucun interdit
Mais n'est- ce pas la preuve que l'on s'aime ?
J'ai été cruel avec toi
Mes pupilles dans les chrysanthèmes
Malgré ma mort, je te le dis
Ton Arthur t'as toujours chéri....

Arachneens Séverine FRANCOIS12273157473?profile=original

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PARTICIPATION D’ADN

PARTICIPATION D’ADN

Tu m’as fait mais tu n’as rien fait
Qu’une participation d’ADN
Tu m’as fait d’accord oui mais
On ne se ressemble pas quand même

Lui m’a pas porté dans son bide
Mais c’est tout comme mais c’est comme si
Lui que tu as toujours appelé lui
Pour que ça sonne creux dans le vide

Tu m’as fait mais tu n’as rien fait
Que des soirées marquis d’alcool
Pendant que lui ne ratait jamais
Une réunion à l’école

Tu m’as fait mais tu as bien fait
Que de croquer dans la pomme
Je ne t’aime pas et c’est bien fait
J’espère que ça te retourne les hormones

Tu m’as fait mais tu as oublié
Même ma date d’anniversaire
Face à lui tu fais poids plume
Dans ta sale histoire d’adversaire

Tu m’as fait mais j’ai déserté
De ta particule D’ADN
Tu m’as fait mais je n’ai pour toi
Même pas d’amour, même pas de peine

Avec le fameux lui on a
Des sentiments atmosphériques
Que tu ne comprendrais surement pas
Tellement tu l’aimes ta barrique

Et il faudrait que je t’appelle papa
Avec tout ce que tu n’as rien fait
Faudrait que je t’étrangle dans mes bras
Et qu’on s’imagine un passé

Et il faudrait que je t’appelle papa
Alors qu’t’as pas un truc parfait
Et qu’au fond du cœur, j’ai trouvé
Un papa au plus que parfait

Arachnéens Séverine François

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Le printemps du saccage

Le printemps du saccage

 

 

Elle ne peut plus l'aimer

Ce dandy dégingandé
Avec son air frivole
C'était bien les deux seuls
A ne pas rattraper
Sous une pluie battante 
Les parapluies en vol

Elle ne peut plus l'aimer
Ce cher et tendre ami
Avec qui elle pensait
Devenir l'amante jolie
Mais en une seule journée

Ce conte qu'elle s'était conté
A été saccagé

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
Au tréfonds de son être
Pour lui, elle ne fut qu'un con
Une violente amourette
Dans son ventre, il pousse
Des armes et un violon

Elle demandait peu de choses
Même pas sur le lit
Des pétales de roses
On l’appelait petite fée
Sa magie est meurtrie
Par la métamorphose
D'un diable déchaîné

Elle ne peut plus l'aimer
Bien écrits sont ses leurs
Avec grande bravoure
Certains de ses effets
Il a brisé la fée
Et ses petits bonheurs
Il a failli la tuer

C'est le printemps des poètes
Mais l'hiver dans son cœur
Il pleure des allumettes
Elle fait flamber les fleurs
Ses yeux étaient le Saint Graal 
Désormais elle se noie
Au canal lacrymal

Rien de plus cruel
Que de jouer l'amoureux

Dans son cerveau en duel
Ne demeure pas le jour
Encore moins les cieux
Soumise, soubrette, assommée par les coups
Réduire au néant , il apprécie beaucoup

Voleur, violent, violeur
Elle a perdu la clef
Des ses rêves d'enfance
Une culpabilité qu'elle porte en permanence
Comme un vieux pardessus
Le fruit de son offense

C'est qu'elle y a trop cru

Une poupée de chiffon
Voilà ce qu'elle fut
Blindée d'humiliation
Un soir, dans une rue
La haine et le mépris
Lorsqu'elle repense à lui
Sont ses nouveaux prénoms

Il se croit stupéfiant
Mais il est loin de l'être
A trop abuser des stupéfiants
Il s'est pris pour un maître
Ce qui est stupéfiant

C'est de voir à quel point

Comment les stupéfiants

Sont devenus ses maîtres 

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
C'est l'hiver dans ses plaies
Le temps fera tout fondre
Il sera devenu
L 'aparté dans une tombe
Et elle saura enfin renaître...

Arachneens Séverine François

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Mon amant maudit, mon ami modèle

Mon amant maudit, mon ami modèle

 

 

J'aimerais qu’ il comprenne sans un mot dit
Qu'il est mon ami modèle, mon amant maudit
Nul besoin qu’ il me touche 
Qu'il trébuche sur ma bouche
Son aura, le sucre de sa voix
Sont imprimés dans ma peau et bien au- delà

 

Les hommes pour la plupart m’ont déçue
Partager avec eux mes draps , je m'en étais déchue
Lui seul pourrait m'effleurer
Et spontanément je l'inviterai à me coucher
Insomniaque abstinente
Je rêve de lui à cœur me fendre!

 

Quelques personnes souffrent de troubles acéphaliques
Quant à moi sa philosophie m'est orgasmique

Je ne te dirais pas les trois mots

 Quand tu déboutonnes mon paletot
Je défie n'importe quel dictionnaire
De définir ce que nous sommes sauf les poèmes d’Apollinaire

 

Mon légionnaire est simplement un marin
Qui vogue sur les mots armé d'un stylo aérien
Mon ami modèle, mon amant maudit
Est aussi beau, qu'un Rodin ou un Volti
Insomniaque volontaire
Dans ses bras, je m'insomnifère

 

Que faire face à ces femmes opulentes?
Qui sans aucun doute doivent être succulentes!
Je ne sais plus à quel saint me vouer
Mais oh grand jamais je ne saurais lui avouer
Ni répondre à ses questions mais...
Il est ma superbe addiction

J'aime quand ses mains déteignent sur ma peau
Ça me fait des jardins où se mêlent des couteaux
Avec lui, j'ai appris tous les visages humains
De L'amour à la pluie en passant par des riens
Je souhaiterais être son insomnie
Et ce, pour la vie

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