« Les gens qui ne sont pas capables de jeter , qui hésitent à se séparer de vieilleries qui ne leur sont d'aucune utilité sont d'incurables nostalgiques que le passé entrave. »
Extrait de " Se résoudre aux adieux " de Philippe Besson
" Le cri "
Edvard Munch
Réponses
Si vieilleries d'aucune utilité...! 'incurables nostalgiques" ? Vrai !
Triste de ne plus être ouvert à l'émotion du Temps présent...
Bonne soirée.bsx.
Je suis de celles-là. Non pas que je ne sois pas capable d'aimer ou de continuer à aimer mais les objets ne représentent jamais à mes yeux, qu'un transfert que l'on fait. C'est la présence ou l'éloignement avec des petits mots, des gestes d'affection (lettres, coups de fil, messages, etc.) qui importent et non des objets inertes qui ne feraient que raviver la douleur de l'absence ou de l'oubli.
Je m'attache cependant à certains objets fabriqués avec amour parce qu'ils représentent alors l'amour du métier ou d'une personne en particulier (même si ce n'est pas moi) pour l'artisan.
Je me suis moi-même étonnée, lorsque j'ai décidé de virer tout ce qui faisait de ma maison un musée, lorsque j'ai décidé de changer de vie quelques années après le décès de mon mari, du peu d'attachement que j'accordais à ces choses inertes qui commençaient à m'étouffer. Nous les avions pourtant choisi ensemble et il m'en avait offert certains. Mais j'en garde le souvenir dans la tête et dans le coeur et cela me suffit.
Je me suis d'ailleurs réapproprié tout l'espace de la maison depuis qu'elle s'est vidée de ces objets qui finissaient par m'étouffer.
Suzanne Walther-Siksou a dit :
« Objets inanimés avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer?»
Pour ma part, je m'attache à des objets n'ayant aucune valeur. sinon sentimentale, et je ne peux me résigner à m'en séparer. Or je sais que nombreuses personnes ne conservent même pas d'anciennes amitiés.
Merci à toi Sandra , d'avoir si bien donner un sens à cette discussion ..Je retiens le mot "PATRIMOINE " émotionnel .
Je partage tout à fait tes réflexions , sur ces souvenirs si chers à notre coeur .
Amitiés
Solen
Sandra Dulier a dit :
il est un fait que l'on doit faire une différence entre garder des "objets souvenirs" et être une perpétuelle je garde tout, je ne sais rien jeter, moi-même j'ai une bague en souvenir d'une arrière tante décédée la soeur de ma grand-mère maternelle et je ne m'en séparerai jamais (c'est comme on dit un porte-bonheur)
très beau texte Sandra et qui vient de ton "beau" coeur
Bonne journée
Marcelle
Merci Marcelle Notte , pour votre passage et commentaire . Chaque instant et chaque personne ayant ses propres émotions , il est logique de ne pas avoir un regard identique :-)
Bon w-e à vous
Solen
Notte Marcelle a dit :
ça c'est une vérité mais ce n'est pas mon cas - pour la peinture, la douleur est magnifiquement représentée "le cri", les couleurs sont belles mais moi ce n'est pas mon style - merci pour l'envoi
J'adore les greniers pleins de souvenirs mais on garde parfois des trucs qui pourraient éventuellement servir et quand on en a besoin, on oublie qu'on les a.
Dans mon cas, la conservation des souvenirs était trop douloureuse et m'étouffait. Il a fallu que je les vire pour vraiment me sentir libre et enfin aller de l'avant. Ce n'est pas pour autant que j'en oublie ceux qui les ont utilisé mais quand ils se chargent de larmes, ils ne font plus de bien.
Belle et douce nuit à tous et toutes.
Amitiés,
Yvette
Merci Elide de ces confidences , qui finalement , font que nous nous ressemblons .. j4aime beaucoup ton commentaire "
Ca sort peut-être du thème mais après tout n'est-ce pas ainsi que commence la conservation du patrimoine ? ces objets du temps passé sont des éléments de nos racines ... Et un arbre coupé de ses racines ne saurait croître ! "
Bonne soirée Elide
Amitiés
Solen
Elide Montesi a dit :
Non seulement ne pas tout jeter mais déposer dans mon grenier des objets et messages volontairement écrits pour mes enfants. Qu'ils puissent rire, savoir encore qu'on les aimait, s'amuser dans une maison à vider un jour...très belle idée Catherine !
Catherine Melchior Sana a dit :