Qu'il existe des écoles permettant d'identifier et classer les formes d'art, cela se comprend.Les termes de réalisme, d'impressionnisme, d'abstrait, etc, nous permettent de nous repérer dans l'histoire de l'art, ici spécialement de la peinture.
En dehors de ces classements bien utiles, il existe des productions artistiques réalisées par des personnes "différentes". Depuis "l'art brut" révélé au public par Dubuffet, les appellations se sont multipliées : art primitif, art en marge, art diffétencié, art spontané, art outsider, art naïf, art primal...
Pensez-vous que ces catégories soient utiles? Etant donné qu'elles existent, elles doivent en principe marquer des différences, à l'intérieur d'un art ...déjà "différent".
Parallèlement, la question-bateau sur les vertus respectives de la pratique de l'art en autodidacte et l'apprentissage en académie pose une fois de plus la question de savoir si l'école ne nuit pas à la créativité.
Quel est votre avis?
- sur le classement de l'art "pas normal"?
- sur l'importance de l'apprentissage de l'art.
Réponses
Et voici les preuves comme quoi tout le monde est capable de créér...
Eric Migom a dit :
Bien heureux de retrouver la discussion de notre ami Dominique Dumont...Je vois que j'ai laissé moi même une réponse sur la question qui d'après moi est d'une importance capitale. Et je maintiens mon point de vue. Je pourrai peut être ajouté un exemple... Au début de l'année je donne des retraites à une section de l'école St-Michel de Bruxelles (dites école élitaire), à la dernière je posais la question si quelqu'un avait une formation annexe de peinture. Aucun des 25 élèves ont répondez positive. La façon avec laquelle j'essaie d'emmené les jeunes (15-17ans) à réfléchir sur le sens de leur avenir est la création, dont pour la plupart n'ont aucune formation. Depuis 5 ans je suis à chaque fois stupéfaite des résultats... Pour moi il me parait claire que la création est à la portée de tous!!!
Je posterai demain(suis en voyage) des photos qui soutiennent cette conviction.
Eric Migom
Je suis navré pour la petite touche de révolte.
J'aurais voulu m'inscrire dans une académie en France mais vu les "conditions d'admission", je passe mon chemin.
Les gens des administrations se retranchent le plus souvent derrière : "Ce sont les lois".
Sauf que la loi dans ce cadre n'est pas acceptable. On crée une élite sur base de quoi ? D'un jugement avant le dit aprentissage ? Du prix du minerval ? En Belgique je n'ai RIEN eu à payer et l'on ne m'a demandé quasi aucune condition d'admission. C'est étrange non ? Bref... Mon atelier et les bibliothèques de la région me suffisent.
Je pense tout à fait comme vous.
J'ai été bien heureux de vous lire.
Non parce que autant d'étiquettes qui ne veulent rien dire...
Je ne vois pas l'intérêt de classer l'art. En fait je trouve ça comment dire ? Inutile.
N'est-ce pas l'Homme qui compte ? Qu'est-ce qui est le plus important ?
Picasso ? ou "le cubisme de Picasso" ?
En parlant d'académie... Puisqu'il en est question...
L'académie des beaux-arts en Belgique ne m'a posé aucun problème de créativité bien au contraire...
C'était un espace de partage de la Connaissance ouvert à tous et libre. Le sens du mot Liberté je l'ai en grande partie compris là-bàs d'un peu tout le monde.
Par contre en France, il est "normal" de présenter un dossier d'admission avec "sa production" comme ils disent...
Et donc un jury se permet "la normalité de juger" le candidat. Pour être admis dans une académie on doit accepter d'être jugé par d'autres. C'est une normalité qui ne sera jamais la mienne. Dans ce contexte je ne pense vraiment pas que le système académique puisse être d'une quelconque utilité pour la créativité. Soit l'individu est totalement libre de s'exprimer et crée pour Soi et pour les Autres (par exemple) , soit il est réduit à créer pour avoir "le privilège" d'être admis en académie et crée pour cela...
Non parce que j'ai peut-être envie d'exprimer quelque chose sur un support très rudimentaire alors que je pourrais le faire dans un style très plaisant aux "juges" dans un marbre sauf que ça ne m'intéresse peut-être pas...
Un jury en fin d'année je veux bien mais un jury d'admission...
Si quelqu'un n'a pas accès à la Connaissance artistique sans barrières et que l'on ne permet pas à n'importe qui de s'évéiller en cours de route alors je ne vois vraiment pas ce qu'une académie ou toute autre école d'art peut apporter à la créativité.
Je trouve important de connaître l'histoire de l'art pour créer du neuf et pour sa culture générale.
Pour moi, pour pouvoir transgresser les règles, il faut d'abord les connaître et l'aprentissage des techniques est un peu un ABC pour pouvoir s'exprimer librement sur plusieurs supports et matières. Mais l'aprentissage ne remplacera jamais l'instinct ni ce que l'Homme possède au plus profond de lui.
Il me semble qu'il y a un mouvement dialectique entre le don et l'apprentissage, mais, au départ, bien sûr, est le don. Mais d'où vient-il ? Est-ce une sorte d'hyper désir qui pousse certains à une recherche, une interrogation constantes, et jamais achevées sur le mystère du monde et de soi ?
En ce qui concerne l'art "pas normal", refaire un petit tour du côté de Freud...
Pour faire une autocritique : remarques sommaires et à l'emporte pièce. Mais le sujet "m'interroge", comme certains disent avec une gravité que je ne partagerai pas.
Le sujet est complexe…mais si j’essaie de répondre seulement aux deux questions, je dirai pour la première sur l’art normal que personne de se réseau dira qu’il existe une différence entre l’art tout simple ou l’art normal. Tout art est normal puisque elle ne tient justement pas compte d’aucune « norme » Même les êtres considérer comme « pas normal » font de l’art…normal.
Faudra en annexe bien entendu définir se qu’on comprend par « art ».
Alors que sur la deuxième question sur l’apprentissage de l’art, la réponse est multiple.
Comme à avancé Nicole l’école ou l’académie ou toute autres formule à dévoiler les possibilités de l’art ou de la création peuvent, et c’est leur rôle principale, apprendre « le métier »
Il n-y-à pas plus grande frustration pour un peintre ou dessinateur d’entendre ou de se rendre compte par lui-même…qu’il ou qu’elle ne sait pas dessiner.
Mais comme j’ai bien vu dans ma propre formation, faut pouvoir l’oublier et là ça devient intéressant…quand on y arrive. Sinon on reste dans les copies ou dans les bulles…d’art.
Ils en ont à nous apprendre les premiers artistes..!
J'émets l'hypothèse suivante : tout classement répond au besoin profondément humain de contrôle. En classant, on se rassure. L'objectif est de maîtriser l'inconnu en le faisant rentrer dans des catégories connues. Mais le classement ne jouit pas de la propriété de complétude. Il est forcément bancal car il y aura toujours des "objets" qui ne relèveront pas clairement de telle ou telle catégorie (les exemples sont légion : la systématique des espèces; les incriminations pénales,...). Le classement ne transcende pas l'objet, il ne lui ajoute rien ni le transforme. Il faut donc fortement relativiser sa valeur et n'y voir qu'une aide à la compréhension. Il s'ensuit qu'un classement en "normal / pas normal" a encore moins de sens, dès lors que cela supposerait la définition d'une norme dont on ne voit pas bien qui l'édicterait !
Pour ce qui est de l'apprentissage de l'art (et je parle en amateur non praticien), je suis d'accord avec ce qui a été dit sur la vibration, l'émotion,... Cela étant, apprendre à aiguiser son oeil, s'intéresser au parcours d'un artiste, situer l'objet d'art dans la production de l'artiste,... ne peut nuire à l'émotion ressentie par rapport à une oeuvre et apporte quelque chose, selon moi. Pour ce qui est d'apprendre à créer, la tâche me semble en effet impossible. On est créatif ou on ne l'est pas et toute la technique du monde ne pourra jamais donner du génie. Amicalement.