De tous les artistes vivant d'une plume, il m'apparaît que les poètes sont les plus mal lotis. Il est bien rare de trouver des recueils de poésie dans les vitrines des librairies et même parmi les contemporains, quand on en parle, on peut souvent remarquer qu'ils sont plus connus pour d'autres écrits que pour leur vers.
Pourquoi ?
Réponses
Bonsoir, c'est de l'humour ...noir enfin, notre groupe aussi bien qu'écrivant en rime, ne manque pas de bons mots..hélas, notre ami si doué s'en est allé...est-il au paradis ou en enfer ? Non, selon lui, il est rongé par les vers ! Il s'appelait Ivan Vanham et tournait beaucoup de ses souffrances en dérision, écrivait souvent très caustique mais avec lui ce que l'on riait.Si cela vous intéresse je peux vous en envoyer l'un ou l'autre...de son recueil "Sacré Poètes !" A vous lire.
Michel DEVIS a dit :
Une très belle fin, pour une très belle tragédie !
Carl du Toit a dit :
Pierre Moreau a dit :
Et je suis du même avis que vous lorsque vous dites : « …La poésie fait partie du rêve. Si la poésie est trop réelle, alors on la met au poteau. Le roman peut se permettre d'être réel, il est dilué par un flot de pages.
Ainsi va le réel. Ainsi va la vie. Ainsi va rêve. » !
Carl du Toit a dit :
Mais lorsqu'on dit "C'est la vie!", on parle là d'un sens métaphore, la phrase réelle c'est dire: "C'est le réel !". :-)
Carl du Toit a dit :
Je suis d’accord que lorsqu’on dit que toute chose est poésie, alors les gens ont mare de suivre tous cela, et tous ces changements malsains qui ont attaqués le cœur de la poésie, sous divers noms, parfois on parle de la modernité dans la poésie, et parfois de la poste-modernité...et parfois je ne sais quoi... et tout cela par prétexte seulement, alors que vraiment, et dans le vrai sens, la modernité ou la poste-modernité c’est tout à fait une autre chose…!
Et vous avez vraiment touché le fond du problème que connait la poésie, c'est le manque du "rarissime" et la qualité de la poésie..! Car qui peut lire n'importe quoi, au non de la poésie, et je dis cela sans enfoncer quelqu'un ou n'importe quelle partie !
Dans l'histoire de la poésie on connait des cas, où on ne trouve qu'un seul recueil ou peut être deux, chez un grands poète, et cela ne se produit qu’après une longue et fructueuse expérience dans la vie, et surtout dans le coté de la publication...Alors que maintenant les moyens de publication son devenus nombreux, et les recueils de poésie ont perdus la confiance par les lecteurs, car ce qu’on y trouve est loin de la vraie poésie..! Et la suite et venu de la part des éditeurs… Et voila, la chose est faite..!
1- Petit intermède pour le week end:
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Demain, dès l'aube.
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Recueil : Les contemplations.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo
(1802-1885)
2- Petit intermède pour le week end:
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Chant d'automne.
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Recueil : Les fleurs du mal.
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
Charles Baudelaire
(1821-1867)
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