Tout a été nommé, l'on croit. Les créations de la nature, que leur grande complexité rend fort souvent indescriptibles, ont été classées en espèces.
La photographie peut saisir formes et couleurs mais ne capte pas l'énergie qui est le moteur de la vie. Une caméra peut le faire.
Tout ce qui existe a un nom, celui d'une catégorie. La poésie n'y change rien.
L'espace n'échappe pas aux savants qui inventorient et classent minutieusement.
Par nuit noire, un pan de l'univers étale ses brillances. Comment le baptiser? Cela semble impossible. On s'extasie dans le silence.
Ce qui nous paraît innommable peut être une chose incongrue que le climat a façonnée
Une fleur métamorphosée, n'a plus de nom, laisse muet.
La serre qu'un ciel bas construit dans un espace illimité nous englobe. On lui cherche un nom
Ailleurs, une chute de flammes qui déboule dans le silence peut-elle aussi être nommée?
Les tableaux vivants nous émeuvent, ils ont des attraits différents. Quand leur beauté est indicible, on les classe comme innommables.
Et quels noms donner aux souffrances ou aux grâces qui nous comblèrent?
27 juin 2014
Réponses
L'innommable fait partie de notre finitude .... d'être humain. Quand nous ne savons plus nommer sereinement ce qui nous dépasse, nous rend instable, faillible ou, au contraire, immensément heureux, muet devant la Beauté, .....etc.
Beau questionnement.