Peintre autodidacte et libre, Yves Buffalo prend ses pinceaux pour ré-imaginer un monde un peu meilleur, à défaut d’être le Superman qui pourrait réellement changer la société. Un artiste que l’humain interpelle, à découvrir à la Châtaigneraie pour sa troisième exposition personnelle, dans le cadre et la foulée du Week-end du Bois…
Flémallois, né à Ougrée en 1971, Yves Buffalo est autodidacte. Enfin presque. Il a suivi de nombreux stages de recherches picturales et plastiques mais aussi de croquis à l'Ecole supérieure des Arts de la Ville de Liège et à l’Académie de Libramont. Il a été l'élève du peintre Jean-Pierre Ransonnet avec qui il partage la passion de la peinture et un amour de la nature. Ce dernier accrochera ses toiles au cimaises de La Châtaigneraie à la suite de l'exposition d'Yves Buffalo (du 28 octobre au 11 décembre 2011).
Peu soucieux de diffuser son oeuvre, Yves Buffalo compte deux expositions personnelles, à la Galerie Orphéu et à l'Espace « L’Echappée Belle » à Liège. Il a aussi participé à quelques expositions collectives : « Boule de neige » au Centre culturel de Huy (où il est d'ailleurs lauréat du concours) et « Made in Flémalle » à La Châtaigneraie. En ce mois d'octobre, vous aurez l'occasion de découvrir cet artiste trop discret pour sa troisième exposition personnelle.
Son travail s’élabore autour de souvenirs d’enfance, de paysages, de vieilles photos, de dessins animés, de films, de la réalité d’hier et d’aujourd’hui et du monde qui l'entoure. A travers ses œuvres, le peintre essaie de comprendre le sens de la vie, le comportement de l’être humain et l’utilité de l’homme sur terre : « J’ai très vite pensé que notre société était assez médiocre, confie-t-il. Je me suis toujours dit que l’on pouvait mieux faire. Mais tout ça est tellement complexe et dépendant d’une multitude de paramètres, que j’en suis venu à me dire et écrire que ‘Je peins parce que je ne suis pas Superman’ ! C’est peut-être pour ça qu’au premier regard mon travail est très coloré et joyeux. J’ai envie de recréer un monde moins brutal, moins difficile, plus enfantin peut-être. Derrière chaque dessin ou peinture, il y a une histoire, il y a une question. Il y a beaucoup de nostalgie dans mon travail, une espèce de temps regretté ».
Un autre aspect de son travail porte sur la structure visuelle, l'organisation des couleurs et des formes. Il travaille sur des structures croisées, réalise des formes, des traits, des lignes qui s'entrelacent et qu'il nomme "craboudjas". Par ses travaux, il tente d'être le plus spontané possible, aussi bien dans le trait que dans la couleur. Mais s'ensuit évidemment une recherche sur l'équilibre entre ces divers éléments : « Il y a une chose à retenir, nous explique-t-il, et à essayer d'appliquer, c'est d'être libre. Très difficile dans la vie et accessible dans la pratique artistique. Quand on est face à la surface blanche, on peut faire ce que l'on veut, des traits, des taches, des formes... Des ‘craboudjas’. On est comme des enfants, on a une liberté absolue... C'est magnifique. C'est merveilleux la liberté. ».
Un peintre de la liberté retrouvée, pour ne pas dire de l’espoir, à découvrir durant une bonne semaine au Centre wallon d’Art contemporain « La Châtaigneraie »…
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