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Vagabondages Lee Eun Jung (dessin) – Marie Juge (sculpture)

Exposition du 24 mai au 13 juillet 2012 Vernissage le jeudi 24 mai à partir de 18h

Lee Eun-Jung nous surprend. L’univers de cette jeune artiste coréenne, ne ressemble à aucun autre. Ne cherchez surtout pas une composition classique avec horizontales et verticales délimitant notre espace... cela n’existe pas dans le monde en apesanteur de Lee Eun-Jung. On ne trouve ni profondeur, ni perspective....juste des lignes, légères, aériennes,  dessinant des bandes de petits personnages facétieux qui évoquent l’enfance et se répètent à l’infini. Comme si elle revivait ses souvenirs en rêve, l’artiste compose des ribambelles  d’enfants, jouant, se donnant la main, ou montant sur les épaules les uns des autres, en ignorant volontairement le cadre de la feuille de papier. Car la ribambelle continue d’une composition à l’autre, d’un diptyque à l’autre , d’un hexaptyque (composition de 6 dessins) à l’autre, comme si les personnages s’évadaient naturellement du cadre. Jeux, rondes, pique-nique, scènes évoquant la toilette ou l’école avec des fillettes en uniforme..... Chez Lee Eun Jung, tout nous parle, et tout est différent de notre univers. Marie Juge sculpte comme elle vit, au gré de ses passions, de ses envies, de sa curiosité....Silhouettes féminines fines, élégantes, raffinées, et matières rugueuses de terre noire, blanche, craquelée, émaillée, brute ou enfumée, obtenues grâce à la technique du Raku....La finesse alliée à la lave et au feu, une dualité qui fait tout le charme des œuvres de Marie Juge. Est-ce l’aspect de la pierre ou le style hiératique, totémique, de ses sculptures, celles-ci paraissent venir du fond des âges, d’une mythologie des temps les plus anciens. Des déesses à l’aspect rustique. Mais aussi des déesses d’aujourd’hui car la sculptrice s’inspire, non seulement de l’Afrique, particulièrement du peuple Masaï, et de l’Asie, mais aussi de la haute couture contemporaine. Grès et ses célèbres plissés, Dior, Chanel, Gautier....sans oublier le look de Lady Gaga ou les toilettes du film My Fair Lady...Marie Juge s’imprègne de ces différents styles, de ces modes, pour créer ses déesses de terre.

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