Vassilissa.
Ce prénom tellement lisse et pourtant si pesant
Qui me fige, accablée d’un sourire permanent
Dans l’idiote impuissance de ne pouvoir dire non
Je forge chaque jour les barreaux d’une prison
Dont je suis à la fois seule geôlière et captive
Mais comment voudriez-vous qu’un jour j’y arrive ?
Mes sœurs disent vrai : je n’ai guère de valeur
Je suis l’ombre d’une ombre, une fille sans saveur
Juste bonne à se perdre dans l’épaisse forêt
Puis, dans l’indifférence, disparaître à jamais
Si d’aventure une bête, si sauvage soit-elle
Croise sur son passage ma dépouille mortelle
Elle ne trouvera pas de plus propice usage
Que de lever la patte, oui, en guise d'hommage
Et comme épitaphe sur ma tombe on lira :
« Si belle et si lisse, ci-gît Vassilissa,
Morte au fond des bois sans avoir su dire non.
Deux créatures et un chaudron.
Armées de leurs mots, leur voix, leur musique, elles explorent avec flair les archétypes féminins à travers une adaptation personnelle, rock et poétique d’un conte traditionnel.
Vassilissa (pas si lisse que ça) est le récit initiatique d'une jeune fille dynamique – peut-être trop académique? – envoyée par son affreuse belle-famille chercher le feu au cœur de la sombre forêt. Evidemment, elle perd son chemin et, avec lui, jusqu’aux derniers bastions de ce qu'elle croyait être. Evidemment, elle rencontre la sorcière et, pour (re)vivre, n’a plus d’autre choix que de travailler durement afin de réveiller la voie – sa voix? – enfouie.
Texte et interprétation : Anne-Catherine Regniers et Caroline Kempeneers.
Œil extérieur : Denis Laujol/Laurent Micheli
Univers sonore : Josselin Moinet.
Composition vocale: Ségolène Neyroud
Scénographie, costumes : Nathalie Maufroy
Création lumière : Nicolas Secretin
Spectacle Tout public
Durée: 60min
Un spectacle soutenu par le Centre Culturel de Beauraing et avec l’aide du BAMP.
Remerciements particuliers à Martin Firket et Jean-Marie Piemme pour le soutien à l’écriture et à Zoé Sevrin pour ses conseils rythmiques.
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