1ère partie : Julien, de père en fils, l’enfance.« (…) Qu’on invoque une venue au monde et cela s’inscrit volontiers dans une mythologie un peu parodique. Dans un lieu non déterminé – mais ce pourrait être en Belgique -, à une époque incertaine – mais il devrait s’agir de la Seconde Guerre mondiale –, un enfant paraît.Tel Christophe Colomb, il part pour un pays et découvre un autre continent : ainsi n’en va-t-il pas de toute vie ? Sauf qu’ici, on voyage sans carte, ni sextant, ni boussole. Alors, bien sûr, on s’égare et on réinvente le monde. Aussi naufragé que Robinson sur son île mais, comme lui, on ne conquiert pas vraiment, on n’apprend qu’à peine à habiter. On est en visite. On n’est encore propriétaire de rien, même pas du temps. On ne rassemble en soi que de l’être, jusqu’à ras bord. »Pierre Mertens, Paysage avec la chute d’Icare : extrait de la préface, Seuil 2009.L'entrée est libre.
Commentaires