L'esthétique de l' Emotion
Merleau Ponty qualifiait l'émotion constitutive d'une
oeuvre d'art d' Aura : Unique trame singulière d'espace-temps , sorte d'apparition d'un lointain
si proche soit-t'il.
Tous les personnages enfantés par l'énergie généreuse de Marie-Claude Debain ont ce point
commun: Ils ont l'âme au corps. Pétris d'un vécu inconscient de l'Histoire , animés d'une grâce dont le
rayonnement intérieur semble invincible, d'une aura,leurs regards "interdits" interrogent la perception de
notre regard , témoignant, baignés d'une enveloppe lumineuse et sensible , de l'acte intolérable.
Loin de s'indigner, comme pour mieux retenir l'essentialité et la poétique d'un bonheur éphémère,
chacun tient un mouvement verbalisant son sentiment , existe , par la responsabilité de l'artiste,
en cette trame d'un " ailleurs " immanent.
L'esprit de " l' être "
Les personnages dont le modèle épouse la forme d'une mémoire sub-consciente et dont Marie-Claude
connait l'histoire, proposent au spectateur de franchir ce mur, comme une traversée du miroir.
Au fond, ils nous invitent à enclancher ce travail de mémoire dont Paul Ricoeur écrit qu'il est
nécessaire pour se départir de l'insouciance du consentement et s'ouvrir à la problématique du
pardon.
Marie-Claude Debain nous confie sa propre spiritualité, sa force d'antiphraxis pour nous permettre
de sonder le mystère de la création dans la compréhension d'une Unique essence divine et d'en
saisir la dimension originelle sublime.
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