du 4 mai au 29 septembre au Musée royal de Mariemont.
L’été dernier, les quarante-deux œuvres de la donation d’Yves et Yolande Boël entraient à Mariemont. Maintenant photographiées et inventoriées, elles seront bientôt exposées ensemble pour quelques mois, dans une présentation qui se veut un hommage aux donateurs, avant d’intégrer le parcours des différentes collections permanentes du Musée.
Toutes les œuvres témoignent du goût des collectionneurs pour les formes pures, simples et géométrisantes, pour les masques et pour le jade, ainsi que pour les représentations animales. Les collections d’antiquités égyptiennes et classiques du Musée, dont la rénovation s’achèvera cette année, s’enrichiront ainsi d’une idole cycladique, belle divinité féminine en marbre de grande taille, et de quatre œuvres égyptiennes parmi lesquelles deux remarquables statuettes en bronze de la déesse Ouadjet à tête de lionne datant du Nouvel Empire et de chat, animal consacré à la déesse Bastet, datant de la période saïte (7e – 6e s. avant notre ère).
Une part importante de la donation Boël est consacrée à l’Extrême-Orient. Les œuvres chinoises constituent un apport majeur à la collection existante, en proposant d’intéressantes variantes de styles et de formes parmi les bois sculptés et laqués et les céramiques d’époque Han et Wei. Yves et Yolande Boël ont également offert à Mariemont des bronzes chinois tout à fait exceptionnels. Les plus anciens sont deux œuvres archaïques datant de la fin du 2e millénaire avant notre ère : un calice rituel gu d’époque Shang et un vase à alcool (guang) d’époque Zhou portant une inscription. L’époque Han (1er-2e s.) sera représentée par un élégant cheval en bronze, haut de plus d’un mètre, qui fit autrefois partie du mobilier funéraire d’un riche personnage. Une œuvre véritablement spectaculaire ! Enfin, la petite collection d’époque Liao (916-1125) du Musée sera heureusement complétée par un étonnant masque funéraire en cuivre argenté.
Quant aux œuvres précolombiennes, de provenance mexicaine pour la plupart, on compte parmi elles des masques en pierre de styles Olmèque et Chontal, des céramiques de Colima (100 avant notre ère – 250), ainsi qu’un magnifique joug en pierre verte orné d’une tête de jaguar, de la culture de Veracruz central (450 – 750). Il s’agit du premier ensemble de ce type offert à Mariemont et qui, à ce titre, méritera une attention particulière et une étude approfondie. Á l’issue de l’exposition temporaire, ces dix-sept œuvres de très haute qualité trouveront elles aussi place au sein des collections permanentes.
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