Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

De Jean-Paul Sartre, mise en scène Marcel Delval, avec Dolorès Delahaut, Bernard Gahide, Stéphane Ledune, Sylvie Perederejew

Que direz-vous d'un petit voyage en enfer? L’enfer, lieu redouté pourtant par des millions de pécheurs. L’enfer décrit par Sartre est tout simplement un salon sans miroirs, sans instrument de torture. Rien qu’une souffrance de tête, un fantôme de souffrance, qui frôle, qui caresse et qui ne fait jamais assez mal.

Que diriez-vous d’un petit voyage en enfer ?
Il paraît qu’on y hurle de plaisir ! Grâce aux brodequins, tenailles, plomb fondu, pincettes, garrots, fouets, vitriol et pals ; mais tout cela n’est il pas que légende ? L’enfer existe-t-il, ainsi que le paradis ? Tout cela ne serait-il que le pur produit de l’imagination de l’homme, alimentée, il est vrai, par de grands artistes comme Dante, Bosch et Breughel ? L’enfer, lieu redouté pourtant par des millions de pécheurs. L’enfer décrit par Sartre est tout simplement un salon empire, sans miroirs, sans instrument de torture. Rien qu’une souffrance de tête, un fantôme de souffrance, qui frôle, qui caresse et qui ne fait jamais assez mal - dixit Sartre. L’Europe venait de connaître l’enfer sur terre, les camps de concentration, où Dieu n’est pas intervenu. Dieu n’existe pas, d’après Sartre et il le déplore. Aujourd’hui, certains le définiraient comme un mécréant, un blasphémateur. A l’époque, on le et il se définissait comme étant un existentialiste athée. Et voici que débarquent dans ce lieu trois pécheurs, comme vous et moi. Au début, ils s’observent et au fur à mesure ils vont s’entre-dévorer, dans une lutte sans merci. Mais pas de blessures physiques, rien que des blessures mentales. Le lieu n’ayant pas de miroir, c’est le regard du partenaire qui servira de miroir et ce regard aura la force du vitriol. Pas de bourreau non plus, c’est le partenaire qui servira de bourreau, c’est du self service. C’est cela le raffinement de l’enfer de Sartre, l’infernal et éternel huis clos.

(Marcel DELVAL, metteur en scène)

TEXTE Jean-Paul Sartre 
JEU Dolorès Delahaut, Bernard Gahide, Stéphane Ledune, Sylvie Perederejew 
SCÉNOGRAPHIE Stéphane Ledune & Marcel Delval 
COSTUMES Anne Compère LUMIÈRES Bruno Smit 
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Thibaut Wenger 
MISE EN SCÈNE Marcel Delval 
PRODUCTION Théâtre en Liberté

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres