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Photos, manuscrits, livres et objets, conservés aux Archives & Musée de la Littérature offrent au visiteur de cette exposition une plongée originale dans l’univers du Prix Nobel 1911. Le parcours se dévoile ainsi sous un jour insolite. 
Un premier espace est réservé aux demeures qui ont accompagné sa vie et jalonné sa création : grande résidence campagnarde d’Oostakker, près de Gand, où s’installa la famille quand elle quitta l’hôtel de maître du boulevard Frère-Orban, au palais niçois d’Orlamonde où il vécut avec Renée Dahon, devenue Comtesse Maeterlinck, en passant par l’Abbaye normande de Saint-Wandrille, qui fut le théâtre de représentations mémorables de Pelléas et Mélisande et de Macbeth, notamment. La cantatrice Georgette Leblanc y brilla de mille feux. 

Nous retrouvons ensuite Georgette Leblanc, qui fut à la fois muse et compagne de Maeterlinck. Des séries iconographiques y mettent en évidence une certaine forme de mise en scène de soi, pratiquée par le couple artistique ; leur présence visuelle et textuelle dans des revues théâtrales, ou leurs rendez-vous réguliers chez les photographes les plus en vogue. Toutes choses qui permettaient de consolider leur image publique sous différents supports et faisaient déjà partie d’une politique de communication.

Outre l’écriture, Maurice Maeterlinck a toujours manifesté, comme beaucoup de Belges de son temps, une curiosité accrue pour la modernité. Que ce soit l’automobile, le vélo, le sport, la photographie ou les escapades touristiques sous des cieux lointains, l’auteur n’eut de cesse de découvrir le potentiel de ces phénomènes modernes. Des témoignages à la fois textuels et photographiques de ces passions donnent du créateur de Mélisande des images moins éthérées et cette force que l’on retrouve chez Golaud.

Avec l’invasion allemande d’août 1914, c’est tout un univers qui s’écroule pour Maeterlinck et ses contemporains. Très rapidement, l’écrivain prend position contre l’envahisseur et dénonce la barbarie allemande, en publiant des textes forts et en prononçant, à travers l’Europe, des conférences, dont nous avons conservé des traces. Une manière aussi de rendre un modeste hommage à tous les combattants et résistants de 1914-1918, d’un des rares pays qui ne voulait pas de la guerre.

Un dernier volet de l’exposition s’attache à quelques-unes de pièces que Maeterlinck a écrites pour le théâtre de marionnettes. C’est le cas d’Alladine et Palomides, Intérieur et La Mort de Tintagiles, ainsi que de la féérie de L’Oiseau bleu, dont nous exposons le voile porté par Georgette Leblanc, en Fée Lumière. Elles y sont évoquées, aux côtés de textes plus théoriques qui révèlent l’interrogation permanente du dramaturge sur le rôle du personnage au théâtre. 

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