« Urbex ». Voilà un nom qui en laissera plus d' un perplexe. Contraction de l' anglais Urban exploration, l' expression désigne la découverte et la visite de lieux urbains inaccessibles, cachés, en ruine ou à l' abandon. En bref, autant de constituants essentiels à l' âme des villes, mais qui se dérobent le plus souvent à notre regard, et à notre conscience.
Les évoquer, les photographier, c' est rendre visible l' invisible, avec les questionnements historiques, urbanistiques et politiques qui en découlent. Les friches industrielles sont-elles un élément clé de notre patrimoine, ou des chancres dont la disparition fera place nette ? Les immeubles inoccupés sont-ils une corrélation inévitable de la spéculation immobilière, ou des espaces qui, de facto, appartiennent au domaine public ?
Ces préoccupations n'échappent pas à Yannick Vandermolen, et plus d' un cliché amènera le spectateur à s'interroger. Mais il y a une dimension autre, plus importante et plus immédiate, dans les photographies proposées.
Une poésie particulière, tissée de nostalgie et de mélancolie, imprègne nombre de lieux tombés en désuétude. Entre vivant et inerte, entre humain et sauvage, entre souvenir et oubli. En un jeu d' échos, portes et fenêtres ouvertes sur le vide, tapisseries en lambeaux, nature qui reprend ses droits sur des monstres de métal et de béton, font résonner les zones troubles de notre propre intériorité.
L'exposition se tiendra du 11 au 24 mai 2015 à l'espace des quatre saisons à Woluwé-St-Pierre (Bruxelles). Elle est accessible les vendredi, samedi et dimanche de 13h30 à 18h30.
Le vernissage aura lieu le lundi 11 mai de 18h à 21h.
Entrée libre.
Plus d'infos: http://miso-photography.be
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