Vernissage le vendredi 10 février à 18h30.
« e-cité Bucarest » invite le public à la rencontre d'artistes visuels roumains qui travaillent la photographie. Reconnue comme médium artistique de plein droit dans les années 90, la photographie s’est imposée en Roumanie comme l’un des domaines de création les plus actifs. En présentant des visions et des personnalités distinctes, la sélection d’artistes se propose d’offrir un aperçu de la dynamique actuelle de l’art contemporain roumain. Ces artistes présentent pour la plupart un travail complexe, centré sur la photographie, mais intégrant aussi bien la vidéo, le dessin, l’objet, la performance, l’architecture ou l’intervention participative.
Ce projet consiste en réalité en une triple exposition. Le premier volet, intitulé « Multi-pli-cités » et placé sous la direction d’Irina Cios, Directrice du Centre International d'Art contemporain de Bucarest, envisage les rapports entre la photographie et la cité roumaine d’aujourd’hui. Il s'agit d’une cartographie des tendances contemporaines de la photographie roumaine actuelle et des traductions qu’elle propose de l’espace urbain : un espace dynamique sans début ni fin, un réceptacle de toutes les couches de la vie contemporaine (matérielle, créatrice et spirituelle). Les travaux sélectionnés définissent des approches assez différentes de ce que produit l'environnement urbain dans son ensemble en termes d'univers visuels. Le passé récent, l'intimité, l'altérité, la mobilité, la reconstruction font partie des principales clés de lecture de l'exposition. Les artistes représentés sont : Studio Basar, Michele Bressan, Alexandra Croitoru, Iosif Kiraly, Luminitza Liboutet, Andrei Mateescu, Regele Ionescu et Roxana Trestioreanu.
Le second volet de l’exposition, « Bucarest, l’entre deux guerres », mis en place par Mihai Oroveanu, Directeur général du Musée National d'Art contemporain de Bucarest, présente des photographies dont les auteurs demeurent inconnus. Il s'agit de tirages d'un certain nombre de clichés-verre 13x18 trouvés pas hasard, essentiellement à caractère documentaire. Ces clichés suggèrent en filigrane la volonté de leurs auteurs de fournir une information aussi complète que possible sur une ville qui ne put véritablement se développer en toute liberté que durant les quelques décennies qui précédèrent la seconde guerre mondiale. A cette époque, Bucarest offrait un visage très hétéroclite, cosmopolite, émaillé de nombreux espaces verts, souvent exotique par ses contrastes et amusant par la diversité de ses choix architecturaux. Elle allait ensuite être durement atteinte par les bombardements, avant d'être soumise, à l’époque communiste, à des décisions politiques qui changèrent radicalement son caractère d'un point de vue social, culturel et esthétique. Ces photographies sont donc comme les traces visuelles d’une ville à l’un des moments les plus prégnants de son développement.
Le troisième volet, « De Manaki à aujourd’hui », dirigé par Erwin Kessler, est un survol rapide des pratiques ciné-vidéo en Roumanie, avec le parti-pris assumé de juxtaposer dans une même exposition le très ancien et le très récent. On verra donc y cohabiter une sélection de photographies et court-métrages des frères Manaki, les vrais pionniers de la photographie et du cinéma des Balkans du début du XXe siècle, et les plus récentes productions de la jeune école roumaine d’art vidéo des années 2009-2010, regroupées sous le titre générique anglophone « As far as I can tape » et donnant une large place aux notions de quotidienneté et d’évanescence. A côté des frères Manaki, les artistes représentés ici sont : Michele Bressan, Regele Ionescu, Dan Acostioaei, Lucian Alexe, Signe Chiper-Lillemark, Claudiu Lucaci, Gili Mocanu et Eliza Muresan.
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h, le mardi de 14h à 17h, ou sur rdv - Fermé les lundis, jeudis et jours fériés - Entrée libre
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