Par un jeu de collages et de détournements habiles et par un savant mélange de drôlerie et d’âpreté, l’artiste a recomposé plusieurs œuvres célèbres du Musée du Prado dues à Bosch, Patenier et Bruegel. Il y a repris les visions synthétiques des vieux maîtres dans une série de variations kaléidoscopiques qui, tout en dénonçant les dérives propres à notre temps, semble insinuer que l’histoire, au fil des siècles, ne raconte peut-être rien de nouveau et que c’est peut-être toujours le même spectacle qui se joue, avec la folie en maîtresse d’œuvre…
À noter aussi que la galerie expose trois œuvres d’André Stas reprenant des gravures de kermesses de la tradition flamande, où l’opulence et la fête semblent devenir, sous les drapeaux du consumérisme et du nationalisme, synonymes de foire à l’abêtissement…
C’est à voir jusqu’au 1er septembre dans la très belle galerie De Zwarte Panter à Anvers.
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