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Les cimaises de la Galerie Nationale Bab Rouah abritent  du 05 au 24  septembre 2013   l’ exposition  individuelle de l’artiste plasticien  marocain Mohammed  MANSOURI IDRISSI,  intitulée «  De l’immanence et la transcendance »,   l’artiste plasticien  figure parmi les peintres néo-impressionistes  les plus talentueux et porteurs d’avenir.

 

Mansouri, partant du colorant de la nature,  abandonne sa palette aux caprices de la lumière qui lui fait subir ses métamorphoses chromatiques et discursives. Le rendu en est des claires-obscures, images et musique, formes et silhouettes, apparents et caché, aplats et fondus dans un tourbillon vertigineux et une transcendance excelsiore allant au-delà des limites de la toile.

Mansouri met sa palette dans tous ces états et prend un malin plaisir à provoquer l’étonnement du spectateur, appelé à marquer un temps d’arrêt pour méditer un tant soit peu ce monde d’abondance, aux contours fantomatiques obtenus par sa seule palette source (le colorant de la nature). Une peinture qui génère ses nombreuses couleurs à l’infini, travaillées par l’usage de diverses empreintes en tant que toile de fond et à même d’occasionner tantôt l’émerveillement, tantôt la perplexité du spectateur.

Mansouri avec un style à l’antipode fait de la couleur son royaume. Et c’est par la seule technique de l’empreinte qu’il imprime leurs formes aux éléments constituant sa toile. Mansouri veut que celui qui regarde sa toile soit en mesure de se défaire de sa paresse et de sa vision du monde subjective pour décoller pour un rêve continu et toujours renouvelé et naviguer de conserve avec les cadences rythmées de la couleur. Formes et créatures excentriques s’y échangent leurs tonalités respectives, corps nus n’arrêtent pas d’y pinailler subtilement. Le monde rendu dans la toile ne t’invite pas uniquement à prendre l’onirisme de la couleur en marche et générant ses mouvements et ses formes, ses signes et ses multiples dimensions, mais t’invite également à ne voir que ce que tu voudrais voir, car à coup sûr, tu ne verras que ce que tes yeux sont en mesure de voir et de percevoir. Tu verras des vallées et des steppes, des nuages dans tous leurs états, des ténèbres, mais aussi celles dont tu ne soupçonnais pas même l’existence en ton âme. Tu verras la couleur des fois attenant la couleur et d’autre fois l’envahissant et la couvrant. Tu verras des couleurs impulsives s’extasier dans un tourbillon vertigineux. Transes extatiques et rites païens pour abolir les formes et les absorber comme pour amener son spectateur à les recréer par la force d’une cosmologie le transformant en un spectateur actif en interaction avec l’œuvre dont il restitue les signes et les codes. La toile devient un microcosme rassemblant créatures et formes, anges et démons, esprits purs et esprits malins ;  l’ensemble évoluant dans un monde à la fois céleste et chthonien. Un monde où le rêve devient réel dans sa perception matérielle : épiphanie apparue aux  pôles du soufisme et que Mansouri veut qu’elle se manifeste au mystique qui sommeille en nous.

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